Les Piliers de la Prière selon l’école de jurisprudence Malikite

La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l'élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu'il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-'Amīn, l'Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l'Islam la religion de tous les Prophètes du premier 'Adam au dernier Mouḥammad.

Les piliers de la prière

Les piliers de la prière sont quatorze.

Le premier est l’intention de la prière concernée par le cœur en même temps que la takbīrah d’entrée en rituel en précisant de quelle prière il s’agit c'est-à-dire l'intention de faire la prière du dhouhr par exemple, celle du `Asr, celle du Witr, ou celle du Fajr. Si elle la devance de peu de temps, c’est valable, comme le cas de la personne qui, au moment d'entrer dans la mosquée, formule dans le cœur l'intention de faire une prière spécifique en assemblée et non pas une autre prière, cela constitue une intention suffisante.

Le deuxième est la takbīrah d’entrée en rituel et son expression est Allāhou Akbar, une autre expression n’est pas valable. Si la personne dit Allāhou Akbāār avec l’allongement de la voyelle «a» ce ne sera pas valable, bien plus que cela elle sort de l’islam si elle comprend le sens de l’expression.

Le troisième est la station debout pour le faire c'est-à-dire pour faire la Takbirah d’entrée en rituel dans la prière obligatoire pour celui qui en a la capacité.

Le quatrième est la récitation de la Fātiḥah lors de la prière obligatoire pour celui qui prie seul ou l’imam et non pas le Ma’moūm, en bougeant la langue même si la personne n’entend pas sa propre voix et ce dans chaque rak`ah, sans faire d’invocation de protection, ni d’invocation d’ouverture, ni de basmalah. Toutefois, il n’y a pas de mal dans le ta`awoudh et la basmalah dans la prière surérogatoire et certains savants ont dit qu’il n’y a de mal dans la basmalah dans la prière obligatoire également, pour autant qu’elle soit faite silencieusement et non pas à voix haute. Il la lit avec la continuité sans qu’il y ait un grand temps d’interruption entre un verset et un autre, dans son ordre selon l’ordre de ses versets dans le Mous-haf. La prononciation des lettres pour celui qui en est capable une bonne prononciation des lettres de leur point de prononciation ; ce ne serait pas valable si la personne prononce le ذ dhal en ز zay ou le ص saad entre le ص saad et le س sîn, comme le font beaucoup de gens, ce n’est ni un ص saad clair, ni un س sîn clair. Celui qui ne sait pas la lire correctement, doit l’apprendre et doit prier en étant dirigé par celui qui sait la lire correctement. Il a été dit que si la personne ne trouve pas quelqu'un derrière qui il peut faire la prière correctement ni quelqu’un pour la lui enseigner, il fait du dhikr ou encore il se tait à la place de réciter la Fātiḥah incorrectement. Il n’est pas permis de traduire la Fātiḥah. De même, elle doit être prononcée en l’absence d’erreur grammaticale délibérée. Une telle erreur annule la prière, même pour celui qui n’a pas la capacité de prononcer correctement à cause de son ignorance tant qu’il peut apprendre ou qu’il a la possibilité d’être dirigé dans sa prière. En revanche l’erreur grammaticale par distraction ou si elle est due à l’incapacité de pouvoir réciter correctement à cause du fait que le temps est trop restreint pour l’apprendre ou qu’il n’a pas pu l’apprendre alors qu’il n’a pas trouvé quelqu’un pour le diriger dans la prière alors la prière n’est pas annulée.

Le cinquième : la station debout de façon indépendante pour cela c’est-à-dire pour la récitation de la Fātiḥah dans la prière obligatoire pour celui qui en est capable.

Le sixième : l’inclination de sorte que ses paumes, c’est-à-dire ses mains soient rapprochées des genoux.

Le septième :  de s’en relever.

Le huitième : le redressement en se remettant complètement debout.

Le neuvième : l’immobilité par la stabilisation des membres de façon simultanée dans leur position ne serait-ce que pendant une courte durée.

Le dixième : la prosternation à deux reprises, en posant le front et le nez sur l’endroit de sa prière et si la personne s’est limitée à poser le front seulement, c’est valable mais elle commet un péché pour ne pas avoir posé le nez. Il a été dit que la prosternation se fait sur sept membres, à savoir le front, les deux mains, les deux genoux et sur la pointe des deux pieds.

Le onzième : le redressement c’est-à-dire de la prosternation, en relevant ses deux mains et sa tête, même si la personne ne s’est pas assise entre les deux prosternations

Le douzième : la position assise finale pour faire le salām c’est-à-dire le temps de dire Assalāmou `alaykoum.

Le treizième : le salām en prononçant le terme Assalāmou `alaykoum dans la position assise.

Le quatorzième : respecter l’ordre dans ces obligations, il fait devancer la station debout par rapport à l’inclination et celle-ci par rapport à la prosternation et celle-ci par rapport à la position assise. Si par exemple la personne commence par la position assise avant la station debout ou par la prosternation avant l’inclination, délibérément, la prière ne sera pas valable. Il est recommandé de lire le dernier Tachahhoud dans la dernière position assise et il y a plusieurs et diverses versions de sa formule, et Malik que Dieu lui fasse miséricorde a porté son choix sur :َ

« التَّحِيَّاتُ لله اﻟزﱠ

اﻛِﯾَﺎت لله الطَّيِّباتُ الصَّلَوَاتُ لله السَّلاَمُ عَلَيْكَ أَيُّها النَّبِيُّ ورَحْمَةُ الله وبَرَكاتُهُ السَّلاَمُ عَلَيْنَا وَعَلَى عِبَادِ الله الصَّالِحِينَ أَشهَدُ أَن لاَ إِلَهَ إِلاَّ الله وَأَشْهَدُ أَنَّ مُحَمَّداً رَسُولُ الله »

(at-taḥiyyātou lil-Lāh az-zakiyātou lil-Lāh aṭ-ṭayyibātou ṣ-ṣalawātou lil-Lāh, as-salāmou `alayka 'ayyouha n-Nabiyyou wa raḥmatou l-Lāhi wa barakātouh, as-salāmou `alaynā wa `alā `ibādi l-Lāhi ṣ-ṣāliḥīn, 'ach-hadou 'an lā 'ilāha 'il-la l-Lāh wa 'ach-hadou 'anna Mouḥammadan-raçoūlou l-Lāh)

La louange est à Allāh, le Créateur du monde.

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