Explication du ḥadīth de Al-jāriyah Femme esclave

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم

La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Et que l'élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu'il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-'Amīn, l'Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l'islam la religion de tous les Prophètes du premier 'Adam au dernier Mouḥammad.

Allāh ta`ālā dit:

﴿ ليْسَ كَمِثْلِهِ شَىءٌ ﴾

(layça kamithlihi chay’)

ce qui signifie: « Absolument rien n'a de ressemblance avec Allāh » ﴾sourat Ach-Chourâ /11﴿, c’est-à-dire que Allāh ta`ālā n’a de ressemblance avec aucune de Ses créatures, d’aucune façon que ce soit. Il n’a donc pas besoin d’un endroit dans lequel se trouver, ni d’une direction dans laquelle Il serait localisé. Il est tel que notre maître `Aliyy, que Allāh l’agrée, a dit: « Allāh existe de toute éternité et l’endroit n’existe pas de toute éternité, et Il est tel qu’Il est de toute éternité – c’est-à-dire sans endroit – » [rapporté par Abou Manṣoūr Al-Baghdādiyy]. Il y a dans le verset cité une preuve pour Ahlou s-sounnah de l’exemption de Allāh de toute ressemblance avec ce dont l’existence a un début. L’exemption de Allāh de toute ressemblance avec ce dont l’existence a un début signifie qu’Il n’a pas de ressemblance avec les créatures. Cet attribut de Allāh fait partie des attributs qui indiquent l’exemption de Allāh de ce qui n’est pas digne de Lui.

La preuve de cet attribut selon la raison est que s’Il avait une quelconque ressemblance avec l’une de Ses créatures, le changement et l’évolution qui sont possibles au sujet des créatures seraient possibles à Son sujet. Si cela était possible à Son sujet, Il aurait besoin de qui Le ferait changer, et celui qui a besoin d’autrui n’a pas la divinité. Il est donc établi que Allāh n’a de ressemblance avec aucune chose.

Quant à la preuve par les textes de l’exemption de Allāh de toute similitude avec les créatures, il y a Sa parole ta`ālā :

﴿ ليْسَ كَمِثْلِهِ شَىءٌ ﴾

(layça kamithlihi chay')

qui signifie: « Absolument rien n'a de ressemblance avec Allāh ». C’est la preuve du Qour’ân la plus explicite à ce sujet. En effet, nous comprenons de ce verset l’exemption absolue car Allāh tabāraka wa ta`ālā y a cité le terme « chay’ » qui est ici sous forme indéterminée dans un contexte de négation, et si la forme indéterminée est utilisée dans un contexte de négation, cela signifie la généralité dans la langue arabe. Par cette phrase, Allāh tabāraka wa ta`ālā nie à Son sujet la ressemblance avec les corps et les caractéristiques des corps. Tout comme Il n’a pas de ressemblance, tabāraka wa ta`ālā, avec les corps qui ont une âme – les humains, les jinn, les anges et les animaux–, Il n’a pas non plus de ressemblance avec les corps célestes ou terrestres. Allāh tabāraka wa ta`ālā n’a pas restreint la négation de la ressemblance à un genre particulier des créatures. La négation de la ressemblance de Allāh englobe Son exemption de l’endroit et de la direction, du volume et du comment. Le corps est concerné par le volume, la surface et les limites. Allāh ta`ālā n’est pas un être limité, possédant une quantité et une étendue, petites ou grandes.

Explication du Ḥadīth Al-Jāriyah femme esclave

Ce qui figure dans le ṣaḥīḥ de Mouslim, qu'un homme est venu auprès du Messager de Allāh et l'a interrogé à propos d'une esclave à lui, il aurait dit - selon cette version - : « J'ai dit: Ô Messager de Allāh, si je l'affranchissais? ». Il lui a alors répondu :

« ائتني بها »

('ītinī bihā)

ce qui signifie : « Fais-la venir ».

Il l'a fit venir et le Messager lui dit alors: «أَيْنَ الله» ('ayna l-Lāh?) Elle a répondu: «فِي السَّمَاءِ» (fi s-samā). Il lui a dit: «مَنْ أَنَا» (man 'anā) ce qui signifie: « Qui suis-je ? Elle a dit : «أنت رسول الله» ('anta raçoulou l-Lāh) ce qui signifie : « Tu es le Messager de Allāh. Il dit :

« أعتقها فإنها مؤمنة »

('a`tighā fa'innahā mou'minah)

ce qui signifie : « Affranchis-la, elle est certes croyante ».

Ce ḥadith n'est pas ṣaḥīḥ pour deux raisons : pour l'iḍṭirāb car il a été rapporté avec ces termes et avec l'expression: من ربُّك (man rabbouki ?) ce qui signifie : « Qui est ton Seigneur? » elle a dit  «Allāh»; et avec les termes : « أين الله » ('ayna l-Lāh) elle a alors pointé le doigt vers le ciel; et avec les termes :

« أتشهدين أن لا إله إلا الله »

('atach-hadīna 'an lā 'ilāha 'il-la l-Lāh?)

ce qui signifie : « Témoignes- tu qu'il n'est de dieu que Allāh? » elle a dit: « oui », il a dit:

« أتشهدين أني رسول الله »

('atach-hadīna 'anni raçoulou I-Lāh?)

ce qui signifie : « Témoignes- tu que je suis le messager de Allāh? » elle a dit « oui ».

L'iḍṭirāb est le caractère d'un ḥadīth qui se rapporte à un seul et même événement mais qui est rapporté par plusieurs versions contradictoires, aucune d'entre elles n'étant prépondérante, sans qu'on puisse trouver d'interprétation ni de compatibilité de sens entre les versions. est nécessairement faible comme l'a dit le Ḥaliḍḥ Al-Iraqiyy.

La deuxième raison: la version dans laquelle il est dit: ('ayna- Lāh) est contraire aux fondements, car parmi les fondements de la Charī`ah il y a qu'un individu n'est pas jugé musulman sur sa parole (Allāhou fi s-samā') car cette parole est commune aux juifs, aux chrétiens et à d'autres qu'eux. Le fondement connu dans la Charī`ah de Allāh, c'est celui qui se trouve dans le ḥadīth moutawātir :

« أمرت أن أقاتل الناس حتى يشهدوا أن لا إله إلا الله وأني رسول الله »

('oumirtou an 'ougātila n-nāça hattā yach-hadoū 'an lā 'ilāha 'il-la l-Lāhou wa 'anni raçoulou l-Lāh)

Cela signifie que l'entrée en Islam par la prononciation des deux témoignages.

Quant aux termes de la version de Malik « أتشهدين » ('atach-hadīna) ils sont conformes aux fondements.

Si quelqu'un dit " Comment la version de Mouslim ('ayna l-Lāh) et elle a répondu (fi s-samā') jusqu'à la fin du ḥadīth " serait-elle rejetée alors que Mouslim l'a rapportée dans son livre et tout ce que Mouslim a rapporté est sensé être sûr? La réponse est que les savants du ḥadīth ont rejeté un certain nombre de ḥadīth de Mouslim, les Mouḥaddith les ont cités dans leurs livres, par exemple le ḥadīth dans lequel le Messager aurait dit à un homme ('inna 'abī wa 'abāka fi n-nār) ce qui signifie : " Certes, mon père et ton père iront en enfer " et le ḥadīth dans lequel " il aurait dit qu'il sera donné à chaque musulman au Jour du jugement (fidā'an lahou mina l-yahoūdi wa n-naṣārā) " et de même le ḥadīth de 'Anas dans lequel il aurait dit: " J'ai fait la prière derrière le Messager de Allāh, `Oumar et Abou Bakr et ils ne récitaient pas بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَٰنِ الرَّحِيمِ ﴾‏ ﴿ ". Le premier a été jugé faible (ḍa`īf) par le Ḥāfidh As-Souyoūṭiyy, le deuxième a été rejeté par Al- Boukhāriyy et le troisième a été jugé faible (ḍa`īf) par Ach- Chāfi`iyy et par un certain nombre de ḥāfidh.

Le ḥadīth de la femme esclave, selon le sens apparent, est faux pour son opposition avec le ḥadīth moutawātir précédemment cité. Or, le texte qui contredit le moutawātir est faux s'il n'accepte pas d'interprétation. Les mouḥaddith et les savants spécialistes des fondements ont été en accord à ce sujet. Mais certains savants l'ont interprété selon le sens suivant: ils ont dit que ('ayna l-Lāh) signifie l'interrogation sur sa glorification de Allāh et que sa réponse (fi s-samā') signifie qu'll est plus puissant que tout autre et sait plus que tout autre. Quant à en retenir le sens apparent, c'est- à-dire que Allāh habiterait le ciel, c'est faux et rejeté en raison de ce qui a été établi. En effet, son sens apparent est manifestement faux car il signifierait qu'un mécréant qui dirait (Allāhou fi s-samā') serait jugé croyant.

Quant aux mouchabbihah, ils ont retenu le sens qui vient communément à l'esprit, ils se sont ainsi égarés et leur parole: Nous interprétons la parole " fi s-samā' " par le fait que Allāh est au-dessus du Trône " ne les sauve pas de l'égarement. Par conséquent, ils auront ainsi confirmé à Son sujet un semblable qui serait l'écrit dans lequel Allāh a fait écrire :

« إِنَّ رَحْمَتِي سَبَقَتْ غَضَبِي »

('inna raḥmatī sabaqat ghaḍabī)

ce qui signifie : « Certes, les manifestations de Ma volonté de faire miséricorde sont plus nombreuses que les manifestations de Ma volonté de châtier » , cet écrit se trouvant au-dessus du Trône. Ils auront ainsi confirmé la similarité entre Allāh et ce livre car leur croyance impliquerait que Allāh et cet écrit seraient tous deux établis au-dessus du Trône, Ils auront ainsi démenti la parole de Allāh ta`ālā :

﴿ لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْ ﴾

(layça kamithlihi chay')

ce qui signifie : « Rien n'est tel que Lui ». [soūratou ach-Choūrā / 11].

Selon cette croyance qui est la leur, Allāh serait nécessairement face au Trône, de la taille du Trône ou plus large que lui ou plus petit. Or, tout ce qui est quantifié a forcément un début à son existence et besoin de qui l'a fait selon cette taille. Et il n'y a aucune correspondance entre le Trône et Allāh tout comme il n'y a aucune correspondance entre Allāh et l'une de Ses créatures. De plus, Allāh n'augmente pas en honneur grâce à l'une de Ses créatures et Il ne tire aucun profit de l'une d'entre elles. Plus encore, la parole des mouchabbihah "que Allāh est assis sur le Trône" est une insulte à l'encontre de Allāh car le fait de s'asseoir fait partie des caractéristiques des humains, des animaux, petits ou grands et des jinn. Toute signification parmi les significations des humains, si Allāh en était qualifié, serait une insulte à l'encontre de Allāh. Le Ḥafidh, Faqih et linguiste Mourtaḍā Az- Zabidiyy a dit : « Celui qui considère que Allāh est quantifié par une quantité a mécru » car il aura considéré que Allāh a une quantité et un volume, alors que le volume et la quantité impliquent obligatoirement le début à l'existence. Or comment a-t-on su que l'existence du soleil a un début et que le soleil est créé grâce au jugement rationnel, si ce n'est par le fait que le soleil a un volume?! Si Allah avait un volume, Il serait semblable au soleil dans le fait d'avoir un volume et s'il était ainsi Il N'aurait pas la divinité tout comme le soleil n'a pas la divinité. Par conséquent, si un adorateur du soleil demandait aux mouchabbihah une preuve rationnelle que la divinité est pour Allāh et qu'elle n'est pas valable pour le soleil, ils n'en auraient pas. Au plus, ils pourraient dire: Allāh ta`ālā dit :

﴿ اللَّهُ خَالِقُ كُلِّ شَيْ ﴾

(Allāhou khāligou koulli chay')

ce qui signifie : « Allāh est Celui Qui crée toute chose » [soūratou ar-Ra`d / 16]. S'ils disaient cela à l'adorateur du soleil, il leur répondrait: " moi, je ne crois pas en votre livre, donnez-moi une preuve rationnelle que le soleil ne peut avoir pas la divinité ", là ils se tairaient.

Ainsi, il n'existe rien de vivant au-dessus du Trône, mais il y a un livre au-dessus du Trône dans lequel il est écrit :

« إِنْ رَحْمَتِي سَبَقَتْ غَضَبِي »

('inna raḥmatī sabaqat ghaḍabī)

c'est-à-dire que les manifestations de la volonté de faire miséricorde sont plus nombreuses que les manifestations de la volonté de châtier. Les anges sont une des manifestations de la volonté de faire miséricorde, ils sont plus nombreux que les gouttes de pluie et les feuilles des arbres. Le paradis est aussi une manifestation de la volonté de faire miséricorde et il est plus grand que l'enfer des milliers de fois.

Le fait que ce livre se trouve au-dessus du Trône est confirmé. Le hadith qui le prouve a été rapporté par Al-Boukhāriyy et An- Naça'ïyy dans As-Sounanou I-Koubra et d'autres qu'eux. La version de Ibnou Ḥibban est :

« لما خلق الله الخلق كتب في كتاب يكتبه على نفسه وهو موضوع فوق العرش إن رحمتي تغلب غضبي »

(lammā khalaga l-Lāhou I-khalga kataba fī kitābin yaktoubouhou `alā nafsihi wa houwa mawḍoū`oun fawqa l-`archi : 'inna raḥmatī taghlibou ghaḍabī)

ce qui signifie: « Lorsque Allāh a créé le monde, Il a fait écrire un écrit dans lequel il y a Sa promesse et qui se trouve au-dessus du Trône : certes les manifestations de Ma volonté de faire miséricorde sont plus nombreuses que les manifestations de Ma volonté de châtier ».

Si quelqu'un essaye d'interpréter (fawqa) par (doūna), il lui est dit : l'interprétation des textes (ta'wīl) n'est permise qu'avec une preuve textuelle confirmée ou un argument rationnel catégorique. Or ils n'ont aucun des deux. De plus, il n'y a aucune preuve de l'obligation de faire le ta'wīl dans ce ḥadīth. Comment serait-ce le cas alors qu'un des savants a dit que la Table préservée est au-dessus du Trône ? Effectivement il n'a pas été mentionné de texte disant explicitement qu'elle est au-dessus du Trône ni qu'elle est en-dessous. Les deux cas restent possibles: que la Table préservée soit au-dessus du Trône et qu'elle soit en-dessous du Trône. Par conséquent, selon sa parole que Allāh serait au-dessus du Trône, le mouchabbih aura considéré que la Table préservée serait en égalité avec Allāh, c'est-à-dire que Allāh fait face à une partie du Trône et que la Table fait face à une autre partie du Trône. De plus, ceci revient à L'assimiler à Ses créatures car le fait de faire face à une chose compte parmi les attributs des créatures.

La version de An-Naça'iyy dans As-Sounanou l-Koubra est la suivante:

 « إن الله كتب كتابًا قبل أن يخلق السموات والأرض بألفي سنة فهو عنده على العرش وإنه أنزل من ذلك الكتاب ايتَيْنِ خَتَمَ بهما سورة البقرة »

('inna l-Lāha kataba kitāban qabla 'an yakhlouga s-samawāti wa l-'arda bi'alfay sanah fahouwa `indahou 'alā l-`archi wa 'innahou 'anzala min dhālika l-kitābi 'āyatayni khatama bihimā soūrata l-baqarah)

ce qui signifie : « Certes, Allāh a fait écrire un écrit deux mille ans avant la création des cieux et de la terre. Cet écrit est dans un endroit honoré au-dessus du Trône. Il a fait descendre de cet écrit deux 'āyah par lesquelles Il a fait s'achever Soūratou l-Baqarah ».

Dans la version de Mouslim : (fahouwa mawḍoū`oun `indah). Ceci est donc clair dans le fait que cet écrit est au-dessus (fawqa) du Trône d'une fawqiyyah au sens premier du terme, n'acceptant ici aucun ta'wīl - interprétation -.

De plus, le terme (`inda) est pour l'honneur et non pas pour confirmer la localisation de Allāh au-dessus du Trône car (`inda) s'utilise pour autre que l'endroit. Allāh ta`ālā dit :

﴿ وَأَمْطَرْنَا عَلَيْهَا حِجَارَةً مِّن سِجِّيلٍ مَّنضُودٍ ‎﴿٨٢﴾ مُسَوَّمَةً عِندَ رَبِّكَ ‎﴿٨٣﴾

(wa 'amṭarnā `alayhā ḥijāratan min sijjīlin manḍoūd; mouçawwamatan `inda rabbik) [soūratou Houd/82-83]

(`inda) n'indique ici que le fait que cela est conforme à ce que Allāh sait et non pas que ces pierres seraient voisines de Allāh ta`ālā dans un endroit. Par conséquent, si quelqu'un argumente par simple fait qu'il y ait le terme (`inda) pour confirmer l'endroit et la proximité par la distance entre Allāh et Ses créatures, il fait partie des plus ignorants des ignorants. Quelqu'un doté de raison dirait-il que ces pierres que Allāh a fait descendre sur ces mécréants seraient descendues du Trône vers eux et qu'elles auraient auparavant été entassées dans un endroit à côté de Allāh au-dessus du Trône, selon leur prétention ?!

D'autre part, Al-Boukhāriyy a rapporté que le Prophète a dit :

 «إِذَا كَانَ أَحَدُكُمْ فِي صَلَاتِهِ فَإِنَّهُ يُنَاجِي رَبَّهُ فَلَا يَبْصُقَنَ فِي قِبْلَتِهِ وَلَا عَنْ يَمِينِهِ فَإِنَّ رَبَّهُ بَيْنَهُ وَبَيْنَ قِبْلَتِهِ »

('idhā kāna 'aḥadoukoum fī ṣalātihi fa'innahou younājī rabbah; falā yabṣouqanna fī qiblatihi wa lā `an yamīnihi fa'inna rabbahou baynahou wa bayna qiblatih)

ce qui signifie : « Si l'un de vous est dans sa prière, certes il implore son Seigneur. Qu'il ne crache donc pas dans la direction de sa qiblah, ni à sa droite. Certes [la miséricorde del son Seigneur se trouve entre lui et sa qiblah ». Le sens qui n'est pas à retenir et qui vient communément à l'esprit de ce ḥadīth est que Allāh se trouverait entre celui qui fait sa prière et la qiblah; ceci est impossible car Allāh existe sans endroit.

Ce ḥadīth a une chaîne de transmission plus forte que celle du ḥadīth de la femme esclave.

De même, Al-Boukhāriyy a rapporté aussi d'après Aboū Moūca Al-'Ach`ariyy que le Messager de Allāh a dit :

 « ارْبَعُوا عَلَى أَنْفُسِكُمْ فَإِنَّكُمْ لَا تَدْعُونَ أَصَمَّ وَلَا غَائِباً إِنَّكُم تَدْعُونَ سَمِيعاً قَريباً والذي تدعونَهُ أَقْرَبُ إِلَى أَحَدِكُمْ مِنْ عُنْقِ رَاحِلَةِ أَحَدِكُم »

(irba`oū `ālā 'anfoucikoum fa'innakoum lā tad`oūna 'aṣamma wa lā ghā'ibā; 'innakoum tad`oūna samī`an qarībā; wa l-ladhī tad`oūnahou 'aqrabou 'ilā 'aḥadikoum min `ounouqi rāḥilati 'aḥadikoum)

ce qui signifie : « Epargnez vos forces, vous n'invoquez ni un sourd ni quelqu'un à la science duquel des choses échappent. Certes, vous invoquez Qui entend et Qui sait toute chose de vous ». Le sens qui n'est pas à retenir et qui vient communément à l'esprit de ce ḥadīth est que Allāh serait plus proche de ces compagnons du Prophète par la distance que le cou de leurs montures, ceci est impossible car Allāh existe sans endroit.

On répond alors à celui qui contredit : si tu considères le ḥadīth de la femme esclave selon le sens qui vient communément à l'esprit et ces deux ḥadīth selon leur sens qui vient communément à l'esprit, ta prétention que Allāh est dans le ciel est annulée. Si en revanche, tu interprétais ces deux ḥadīth et n'interprétais pas le ḥadīth de la femme esclave, ce serait alors un propos arbitraire c'est-à-dire une parole sans preuve. Tu serais alors concerné par la parole de Allāh :

 ﴿ أَفَتُؤْمِنُونَ بِبَعْضِ الْكِتَابِ وَتَكْفُرُونَ بِبَعْضٍ ﴾

('afatou'minoūna biba`ḍi l-kitābi wa takfouroūna biba`ḍ)

ce qui signifie : « Croyez-vous donc en une partie du Livre tout en rejetant une autre ? » [soūratou l-Baqarah / 85] Et de même, que dis-tu à propos de Sa parole ta`ālā :

 ﴿ فَأَيْنَمَا تُوَلُّوا فَثَمَّ وَجْهُ اللَّهِ ﴾

(fa'aynamā touwalloū fathamma wajhou l-Lāh) [soūratou l-Baqarah/115]

Le sens qui n'est pas à retenir et qui vient communément à l'esprit de cette expression est que Allāh aurait une face et ceci est impossible car Il est exempt des organes. Voir: Les 'āyah explicites et les 'āyah non explicites dans le Qour'ān

Si donc tu l'interprètes autrement que par le sens qui vient communément à l'esprit, alors pourquoi n'interprètes-tu pas le ḥadīth de la femme esclave ? Et il a été rapporté à propos de l'exégèse de cette 'āyah, de Moujahid l'élève de Ibnou `Abbās : « La qiblah agréée par Allāh ». Il a donc expliqué (al-wajh) par « la qiblah », à savoir la qiblah pour la prière surérogatoire, pendant le voyage, sur une monture.

Quant au ḥadīth rapporté par At-Tirmidhiyy :

  « الرَّاحِمُونَ يَرْحَمُهُمُ الرَّحْمَنُ ارْحَمُوا مَنْ فِي الْأَرْضِ يَرْحَمكُمْ مَنْ فِي السَّمَاءِ »

(ar-rāḥimoūna yarḥamouhoumou r-Raḥman; 'irḥamoū man fi l- 'arḍi yarḥamkoum man fi s-samā')

qui signifie : « Les miséricordieux, Ar-Raḥmān leur fait miséricorde; soyez miséricordieux envers ceux qui sont sur terre, [ceux qui sont dans le ciel feront preuve de miséricorde envers vous ». Dans une autre version rapportée :

 « يَرْحَمْكُمْ أَهْلُ السَّمَاءِ »

(yarḥamkoum 'ahlou s-samā')

ce qui signifie : « Les habitants du ciel feront preuve de miséricorde envers vous ». Cette version explique donc la première version car « La meilleure manière d'expliquer un ḥadīth transmis, c'est de le faire par une autre version de ce ḥadīth » comme l'a dit le Ḥafiḍḥ Al-`Iraqiyy dans son ouvrage 'Alfiyyatou l-Ḥadith: (wa khayrou mā fassartahoū bi l- wārid). Ce qui est visé par l'expression ('ahlou s-samā') « les habitants du ciel », ce sont les anges. On ne dit pas s'agissant de Allāh : ('Ahlou s-samā') - L'habitant du ciel -. Ceci a été cité par le Ḥafiḍḥ Al-`Iraqiyy dans son livre Al-'Amāliyy à la suite de ce ḥadīth et son expression est la suivante : « La parole du prophète أهل السماء (ahlou s-samā') qui signifie : les gens du ciel est une preuve que ce qui est visé par la parole de Allāh :

﴿ أَمِنْتُم مَن فِي السَّمَاءِ ﴾

(a'amintoum man fi s-samā') [soūratou l-Moulk / 16]

qui signifie : « Vous croyez-vous protégés de ceux qui sont dans le ciel », ce sont les anges, car on ne dit pas à propos de Allāh ('ahlou s-samā') » Fin de citation.

De plus, من (man) - qui - vaut pour le singulier et pour le pluriel. Il n'y a donc aucune preuve pour eux dans la 'āyah. Et on dit la même chose au sujet de la 'āyah qui la suit :

﴿ أَمْ أَمِنتُم مَن فِي السَّمَاءِ أَن يُرْمِيلَ عَلَيْكُمْ حَاصِبا ﴾

('am 'amintoum man fi s-samā'i 'an yoursila `alaykoum ḥāṣibā) [soūratou l-Moulk / 17]

ici donc également, من (man) désigne les gens du ciel. En effet, Allāh fait subir aux mécréants un châtiment par les anges s'il veut leur faire subir Son châtiment dans le bas-monde, tout comme ce seront eux, au Jour du jugement, qui sont chargés de faire subir le châtiment aux mécréants car ce sont eux qui ont la charge de l'enfer et ils traîneront une partie de l'enfer jusqu'à l'une des stations du Jour du jugement pour que les mécréants soient terrifiés lorsqu'ils verront cela. Les termes de la version qu'a rapportée le Ḥafiḍḥ 'Al-`Iraqiyy dans ses 'Amāliyy sont :

« الرَّاحِمُونَ يَرْحَمُهُمُ الرَّحْمَنُ ارْحَمُوا أَهْلَ الْأَرْضِ يَرْحَمْكُمْ أَهْلُ السَّمَاءِ »

(ar-rāḥimoūna yarḥamouhoumou r-Raḥman; 'irḥamou 'ahla l 'arḍi yarḥamoukoum 'ahlou s-samā')

De plus, si Allāh habitait le ciel comme le prétendent certains Il empièterait sur l'espace des anges et ceci est impossible. En effet, il a été rapporté dans le ḥadīth :

« ما في السماء موضع أربع أصابع إلا وفيه ملك قائم أو راكع أو ساجد »

(mā fi s-samā' mawḍi`ou 'arba`i 'aṣābi`a 'il-lā wa fīhi malakoun qā'imoun 'aw rāki`oun 'aw sājid)

ce qui signifie: « Il n'ya pas dans les cieux un espace de quatre doigts qui ne soit occupé par un ange debout ou en inclination ou en prosternation ».

De même, le ḥadīth qu'a rapporté Al-Boukhāriyy et Mouslim de Aboū Sa`īd Al-Khoudriyy que le Messager a dit:

« أَلَا تَأْمَنُونِي وَأَنَا أَمِينُ مَنْ فِي السَّمَاءِ يَأْتِينِي خَبَرُ مَنْ فِي السَّمَاءِ صَبَاحاً وَمَسَاءً »

('alā ta'manoūnī wa 'anā 'amīnou man fi s-samā' ya'tīnī khabarou man fi s-samā'i ṣabaḥan wa maçā'a)

ce qui signifie: « Ayez foi en ce que je dis. Ceux qui sont au ciel croient en mon honnêteté et en ma véracité dans la transmission de la révélation. Les nouvelles de ceux qui sont au ciel me parviennent matin et soir. » Ceux qui sont visés ici, ce sont également les anges. Et si celui qui est visé par (man fi s-samā') était Allāh, la signification serait (`āli l-qadri jiddā) c'est-à-dire Celui Qui est plus puissant que tout autre et sait plus que tout autre.

Quant au ḥadīth de Zaynab Bintou Jaḥch, la femme du Prophète, dans lequel elle disait :

« زَوْجَكُنَّ أَهَالِيكُنَّ وَزَوْجَنِيَ اللهُ مِنْ فَوْقِ سَبْعِ سَمَوَاتِ »

(zawwajakounna 'ahālīkounna wa zawwajaniya l-Lāhou min fawqi sab`i samawāt)

il signifie: « [ô femmes] ce sont vos familles qui vous ont mariées alors que moi, c'est Allāh qui m'a mariée, mon mariage était inscrit au-dessus des sept cieux », c'est-à-dire que le mariage du Prophète avec elle est inscrit dans la Table Préservée. Cette inscription est spécifique à Zaynab, elle n'est pas générale. L'inscription générale concerne tout un chacun de sorte que tout mariage qui doit avoir lieu jusqu'à la fin du monde est effectivement inscrit. La Table quant à elle est effectivement au-dessus des sept cieux.

Quant au ḥadīth dans lequel il y a :

« وَالَّذِي نَفْسِي بِيَدِهِ مَا مِنْ رَجُلٍ يَدْعُو امْرَأَتَهُ إِلَى فِرَاشِهِ فتَأْبَى عَلَيْهِ إِلَّا كَانَ الَّذِي فِي السَّمَاءِ سَاخِطَا عَلَيْهَا .... »

(wa l-Ladhī nafsī biyadihi mā min rajoulin yad`oū m-ra'atahou 'ilā firāchihi fata'bā 'il-lā kāna l-ladhī fi s-samā'i sākhiṭan `alayhā...)

Ce ḥadīth aussi concerne les anges. La preuve en est la deuxième version qui est du degré du ṣaḥīḥ, plus connue que cette première et qui est :

« لَعَنَتْهَا الْمَلَائِكَةُ حَتَّى تُصْبِحَ »

 (la`anat-hā l-malā'ikatou ḥattā touṣbiḥ)

ce qui signifie: « Les anges la maudissent jusqu'à ce qu'elle parvienne au matin » [rapportée par Ibnou Ḥibban et d'autres].

Quant au ḥadīth de Aboū d-Dardā' que le Prophète aurait dit:

« رَبَّنَا الَّذِي فِي السَّمَاءِ تَقَدَّسَ اسْمُكَ »

(rabbana l-ladhī fi s-samā'i taqaddaça s-mouk)

il n'est pas fort (ṣaḥīḥ) mais il est faible (ḍa` if) comme l'a jugé Ibnou l-Lawziyy. Et s'il avait été jugé fort (ṣaḥīḥ), son cas aurait été comme celui du ḥadīth de la femme esclave.

Quant au ḥadīth de Joubayr Ibnou Mouṭ`im, que le Prophète aurait dit:

« إِنَّ اللهَ عَلَى عَرْشِهِ فَوْقَ سَمَوَاتِهِ، وَسَمَوَاتُهُ فَوْقَ أَرَاضِيهِ مِثْلُ الْقُبة »

(inna l-Laha ^ala "archihi fawga samawatihi wa samawatouhou fawga 'aradihi mithlou l-goubbah)

Le sens apparent et qu'il ne faut pas retenir serait que Allāh serait sur le trône au-dessus de Ses cieux et que Ses cieux sont au-dessus de Ses terres tels une coupole.

Al-Boukhariyy ne l'a pas jugé comme fort. Il ne peut donc constituer un argument (ḥoujjah). Il y a d'autre part, dans sa chaîne de transmission, quelqu'un qui est faible; par conséquent, sa transmission ne peut pas être un argument, Ibnoul-Jawziyy a mentionné cela ainsi que d'autres,

De même, pour ce qu'il a rapporté c'est-à-dire Al-Boukhāriyy dans son livre Khalqou 'Af`ali l-`Ibād d'après Ibnou `Abbās qu'il aurait dit:

« لَمَّا كَلَّمَ اللهُ مُوسَى كَانَ نِدَاؤُهُ فِي السَّمَاءِ وَكَانَ اللهُ فِي السَّمَاءِ »

(lammā kallama l-Lāhou Moūçā kāna nidā'ouhou fi s-samā'i wa kāna l-Lāhou fi s-samā')

Le sens apparent et qu'il ne faut pas retenir serait (que lorsque Allāh a parlé à Moūçā, Son appel aurait été dans le ciel et Allāh aurait été dans le ciel)

Ce ḥadīth n'est pas confirmé. Par conséquent, il ne peut pas être pris pour preuve. Al-Boukhāriyy ne s'est pas astreint à ne citer que des ḥadīth ṣaḥīḥ -sûrs dans ce livre-là. Par conséquent, le simple fait qu'un ḥadīth y figure ne suffit pas pour pouvoir le juger sûr.

Quant à la parole attribuée à Mālik (Allāhou fi s-samā'i wa `ilmouhoū fi koulli makān lā yakhloū minhou chay'), elle n'est pas confirmée non plus de Mālik, n'ayant pas de chaîne de transmission jusqu'à lui et Aboū Dawoūd ne la lui a pas attribuée avec une chaîne de transmission forte. Il n'a fait que la citer dans son livre Al-Maracil et la simple citation ne constitue pas une authentification.

الحمد لله رب العالمين

La louange est à Allāh, le Créateur du monde.

 

 

 

 

 

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