Le merite des derniers jours de Ramadan
بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-’Amīn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ’Adam au dernier Mouḥammad.
Que faire pendant les 10 derniers jours de Ramaḍān
D’après ʿĀ’ichah, que Allāh l’agrée, elle a dit : « Lorsque les dix derniers jours de Ramaḍān arrivaient, le Messager de Allāh, que Dieu l’honore et l’élève d’avantage en degré, passait la nuit en prière, réveillait sa famille, redoublait d’efforts et resserrait son izār. » Ce ḥadīth est unanimement reconnu.
Les dix jours mentionnés sont les dix derniers jours du mois de Ramaḍān. L’izār, avec un "i" court, est le vêtement enroulé autour de la taille.
ʿĀ’ichah, que Allāh l’agrée, a dit : « Le Messager de Allāh, que Dieu l’honore et l’élève d’avantage en degré, redoublait d’efforts durant les dix derniers jours de Ramaḍān, plus qu’à tout autre moment. » Rapporté par Mouslim.
An-Nawawiyy a dit dans son commentaire de Ṣaḥīḥ Muslim :
Les savants ont divergé sur la signification de « resserrer l’izār ». Certains ont dit que cela signifie redoubler d’efforts dans les actes d’adoration, au-delà de ses habitudes en dehors de cette période. Cela signifie se préparer et se consacrer aux actes d’adoration. On dit [chez les arabes] : « J’ai resserré mon izār pour cette tâche », c’est-à-dire se préparer et se consacrer à elle. D’autres ont dit que cela signifie s’éloigner des femmes pour se consacrer aux actes d’adoration. Son expression « passer la nuit en prière » signifie qu’il passait la nuit en prière et en d’autres actes d’adoration. « Réveiller sa famille » signifie les réveiller pour la prière nocturne et redoubler d’efforts dans l’adoration, au-delà de l’habitude. Ce ḥadīth montre qu’il est recommandé d’augmenter les actes d’adoration durant les dix derniers jours de Ramadān et de passer ces nuits en adoration.
Al-Khaṭṭābi a dit : « Resserrer l’izār » peut être interprété de deux manières : s’éloigner des femmes et ne pas les approcher, ou redoubler d’efforts et se consacrer aux actes d’adoration.
D’après ʿĀ’ichah, que Allāh l’agrée, le Prophète, que Dieu l’honore et l’élève d’avantage en degré, avait l’habitude de se retirer en retraite spirituelle (iʿtikāf) durant les dix derniers jours de Ramaḍān jusqu’à ce qu’à la fin de sa vie, puis ses épouses ont continué cette pratique après lui. Ce ḥadīth est rapporté par al-Boukhāriyy et Mouslim
D’après Ibn ʿOumar, que Allāh les agrée, il a dit : « Le Messager de Allāh, que Dieu l’honore et l’élève d’avantage en degré, avait l’habitude de se retirer en retraite spirituelle durant les dix derniers jours de Ramaḍān. » Ce ḥadīth est rapporté par al-Boukhāriyy et Mouslim.
Ibn Battal a dit : Sa persévérance dans la retraite spirituelle indique qu’elle fait partie des pratiques sounnah confirmées. Ibn al-Moundhir a rapporté d’Ibn Chihab qu’il disait : « Il est étonnant que les musulmans aient abandonné la retraite spirituelle, alors que le Prophète, que Dieu l’honore et l’élève d’avantage en degré, ne l’a jamais abandonnée depuis son arrivée à Médine jusqu’à sa mort. »
La retraite spirituelle (iʿtikāf) signifie en langue arabe : se confiner et rester dans un lieu. Dans la législation islamique, cela signifie rester dans la mosquée avec une intention spécifique. Elle est également appelée « al-ijāwar ». Parmi les ḥadiths authentiques à ce sujet, il y a le ḥadith de ʿĀ’ichah dans Ṣaḥīḥ al-Boukhāriyy, où elle dit : « Le Prophète, que Dieu l’honore et l’élève d’avantage en degré, me laissait poser ma tête sur ses genoux alors qu’il était en retraite dans la mosquée, même pendant mes menstruations. »
An-Nawawiyy a dit dans son commentaire de Ṣaḥīḥ Mouslim :
Mouslim a rapporté des ḥadīths concernant la retraite spirituelle du Prophète, que Dieu l’honore et l’élève d’avantage en degré, durant les dix derniers jours de Ramaḍān et les dix premiers jours de Chawwāl. Ces ḥadīths montrent que la retraite spirituelle est recommandée, et qu’elle est particulièrement recommandée durant les dix derniers jours de Ramaḍān. Les musulmans sont unanimes sur le fait qu’elle est recommandée et non obligatoire, et qu’elle est fortement recommandée durant les dix derniers jours de Ramadān.
Selon l’école de jurisprudence Chafiʿiyy et ceux qui partagent leur avis, le jeûne n’est pas une condition pour la validité de la retraite spirituelle. La retraite est valide même sans jeûne, et elle peut être observée même pour une seule heure ou un instant. Selon nos savants, la retraite est valide si elle dure plus que le temps nécessaire pour une rakʿah de prière. Cependant, il existe une opinion divergente minoritaire dans notre école. Il est également valide pour une personne de passage dans la mosquée d’observer la retraite sans s’y installer. L’opinion la plus répandue est la première.
Il est recommandé pour toute personne présente dans la mosquée, qu’elle attende la prière ou soit occupée par une autre activité, d’avoir l’intention de faire la retraite spirituelle. Elle sera récompensée tant qu’elle ne quitte pas la mosquée. Si elle sort puis revient, elle doit renouveler son intention. Il n’y a pas de formule spécifique pour la retraite, ni d’autre acte requis que de rester dans la mosquée avec l’intention de faire la retraite. Même si elle parle de sujets mondains ou effectue un travail manuel comme la couture, cela n’invalide pas sa retraite.
Enfin, il est établi dans ces ḥadīths que la retraite spirituelle n’est valide que dans la mosquée, car le Prophète, que Dieu l’honore et l’élève d’avantage en degré, ses épouses et ses compagnons ne faisaient la retraite que dans la mosquée, malgré la difficulté de s’y consacrer. S’il avait été permis de le faire à la maison, ils l’auraient fait, surtout les femmes qui en auraient eu plus besoin. Cette restriction de la retraite à la mosquée est l’avis de Mālik, Chāfiʿīyy, Aḥmad, Dāwoūd et de la majorité des savants, que ce soit pour les hommes ou les femmes.
Recherchez-la la nuit de al-Qadr pendant les dix dernières nuits impaires
Le Messager de Allāh صلى الله عليه وسلّم a dit:
« فالتمسوها في العشر الأواخر »
(faltamisoūhā fi l-`achri l- ’awākhir)
ce qui signifie: « ... cherchez-la [la nuit de al-Qadr] pendant les dix dernières nuits » [rapporté par al-Boukhāriyy] et de même dans le ḥadīth le prophète a incité à rechercher nuit de al-Qadr dans les nuits impaires. Ceci parce qu’elle a lieu la plupart du temps pendant les dix dernières nuits, et non pas parce qu’il en serait obligatoirement toujours ainsi. En effet, il est possible qu’elle coïncide avec la première nuit de Ramaḍān ou avec la deuxième ou n’importe quelle autre nuit du mois béni. La sagesse qui réside dans cette indétermination est d’encourager les croyants à veiller toutes les nuits de Ramaḍān, dans l’espoir de se donner toutes les chances d’avoir prié durant cette nuit bénie. Voir: La Nuit du Destin Laylatou L-Qadr Nuit de la Grande Valeur
الحمد لله رب العالمين
La louange est à Allāh, le Créateur du monde.
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