Explication sur al-'istiḥāḍah (sang de maladie autre que les menstrues et lochies) Partie 2
Lorsqu'elle voit un écoulement de sang, même pendant la grossesse mais pas lorsqu'elle a les douleurs précédant l'accouchement, pendant une période de menstrues,
Commentaire: C'est-à-dire que lorsque la fille voit un écoulement de sang, même si elle est enceinte, dans le temps où elle peut avoir les menstrues c'est-à-dire à un âge auquel on considère que le sang qu'elle a est un sang de menstrues à savoir neuf ans lunaires (lunaire veut dire du croissant lunaire au croissant lunaire car le mois lunaire commence à partir du croissant jusqu'au croissant et l'année dure douze mois lunaires). Lorsque la fille atteint la puberté et qu'elle voit du sang durant vingt-quatre heures, même en discontinu sur une période de quinze jours, ce sang-là est du sang de menstrues. En revanche, ce que voient les femmes lors de l'accouchement n'est pas des menstrues ni des lochies. L'accouchement signifie lorsqu'elle a les douleurs qui précèdent la sortie de l'enfant, lorsque l'enfant s'apprête à sortir.
le temps de sa durée
Commentaire: C'est-à-dire que si elle a vu un écoulement qui s'est prolongé de la durée des menstrues à savoir une durée de vingt-quatre heures en continu ou en discontinu, cet écoulement-là est des menstrues. De sorte que si elle voit un écoulement aujourd'hui pendant six heures, le lendemain six heures, le surlendemain six heures jusqu'à ce que cela atteigne vingt-quatre heures, toute cette période est considérée comme une période de menstrues.
et ne dépassant pas son maximum.
Commentaire: C'est-à-dire qu'il ne dépasse pas quinze jours, ce sont des menstrues.
Alors cette période, même avec celle où elle n'a pas d'écoulement entre deux écoulements, est considérée dans sa totalité comme étant une période de menstrues.
Commentaire: Cet écoulement de sang est considéré comme étant des menstrues même s'il y a des périodes durant lesquelles le sang ne coule pas entre les écoulements sanguins. Donc comme nous l'avons cité, si aujourd'hui elle voit un écoulement de sang durant six heures puis il s'arrête, le deuxième jour durant six heures ensuite il s'arrête, le troisième jour durant six heures puis il s'arrête, de même lors du quatrième jour, toute cette période est considérée comme étant une période de menstrues y compris les périodes durant lesquelles il n'y avait pas d'écoulement. Les périodes durant lesquelles elle n’a pas d’écoulement ont le jugement des menstrues. Les périodes durant lesquelles il n'y a pas d'écoulement est comme si par exemple si elle voit aujourd'hui du sang pendant six heures puis l'écoulement cesse, le lendemain elle le voit également durant six heures ensuite l'écoulement cesse, le surlendemain elle le voit aussi pendant six heures puis il s'arrête et lors du quatrième jour il dure six heures après quoi il s'arrête. Toute cette période depuis le début des premières six heures est une période de menstrues. Même si entre temps elle avait accompli la prière, il s'avère qu'elle n'était pas valable pendant cette période. En effet par exemple, après que le sang s'est interrompu, elle a pensé que cela n'était pas des menstrues, alors elle a fait l'istinjâ' et la prière, cependant elle n'était pas valable. Toutefois, elle n'a pas commis de péché car elle croyait qu'elle se trouvait dans une période inter-menstruelle, c'est-à-dire qu'elle ne pensait pas que l'écoulement allait reprendre avant quinze jours, elle s'est dit : « Ceci est un sang de maladie (damou façad) » car le minimum des menstrues n'a pas été atteint. De ce fait elle a accompli la prière et n'a pas commis de péché, elle a fait au contraire ce qu'elle devait faire. Cependant lorsque l'écoulement a repris la dernière fois, de sorte qu'il a atteint vingt-quatre heures, elle a su que cette prière n'était pas valable.
S'il lui arrive un écoulement de sang après le coucher du soleil et au début du mois durant six heures puis il s'arrête, elle se dit : « Ceci n'est pas des menstrues » alors elle fait l'intention de jeûner et ne mange rien durant la journée. Par la suite, après le coucher du soleil elle voit encore du sang pendant six heures puis il s'est arrêté. Alors elle se dit : « Ceci est la fin de l'écoulement du sang » c'est-à-dire que c'est terminé. Ensuite elle fait l'intention de jeûner ; de même le troisième et le quatrième jour. Lorsque l'écoulement de sang a atteint le minimum des menstrues qui est de vingt-quatre heures, elle a su que son jeûne n'était pas valable et que la prière qu'elle a fait pendant les périodes durant lesquelles il n'y avait pas d'écoulement n'est pas valable. En effet, ces périodes durant lesquelles elle n’a pas d’écoulement ont le jugement des menstrues.
Il en est de même si aujourd'hui elle voit un écoulement pendant douze heures pour la première fois, c'est-à-dire le premier jour du mois, puis s'arrête et qu'il réapparaît le quinzième jour du mois pendant douze heures, nous disons : « entre le premier et le deuxième écoulement de sang, il y a eu vingt-quatre heures sur une période de quinze jours », nous disons donc : « il s'est avéré que cette période est une période de menstrues ». Nous ajoutons : « le jeûne qu’elle a fait entre ces deux écoulements n'était pas valable car la période durant laquelle il n'y avait pas d'écoulement a le jugement des menstrues ».
Par contre si l'écoulement du sang s'est poursuivi au-delà des quinze jours, alors ce sang-là est un sang d'istiḥāḍah. Toutefois, si l'écoulement de sang n'avait repris que pendant dix heures ou ce qui est de cet ordre, puis qu’il s'est interrompu, nous disons : « C'est un écoulement de sang de maladie (damou façad) » ce qui veut dire qu'il est comme le sang qui apparaît très fin et qui s'arrête c'est-à-dire que ce ne sont ni des menstrues ni une istiḥāḍah. Quant au sang qui s'est écoulé durant tout le mois, on l'appelle sang d'istiḥāḍah. Nous disons que cette femme est moustaḥāḍah et cet état est appelé istiḥāḍah.
S'il dépasse les quinze jours, dans le cas où elle est moubtada'ah moumayyizah (ce qui veut dire que c'est la première fois qu'elle a les menstrues et qu'elle est capable de distinguer) comme si elle voit un sang fort et un sang faible.
Commentaire: L'expression « s'il dépasse » veut dire: si l'écoulement se prolonge. Nous avons dit auparavant que la condition des menstrues est qu'elles ne dépassent pas les quinze jours. Si elle a vu un écoulement de sang pendant vingt jours par exemple, c'est-à-dire qu'elle a vu un écoulement au-delà de quinze jours, alors ce qui est en plus du sang fort est appelé istiḥāḍah, c'est-à-dire que le sang faible est appelé istiḥāḍah. La moumayyizah est celle dont le sang des menstrues est de deux sortes : il n'est pas uniforme. C’est le cas par exemple s'il y a un sang noir et un autre rouge ou un sang épais et un autre non. Ce qui est épais est appelé fort tout comme celui qui est noir. Quant à celui qui n'était pas épais ou qui est rouge, il est appelé faible. Cette femme qui n'a jamais eu d'écoulement sanguin auparavant et dont le premier écoulement menstruel a dépassé quinze jours, cette femme-là, on étudie son cas. Si elle a vu un écoulement fort et un écoulement faible, on dit quelle est moumayyizah –qu’elle est capable de distinguer–. C'est le cas par exemple si l'écoulement a duré pendant un, deux ou trois mois ou bien davantage. Du simple fait qu'il a dépassé les quinze jours et qu'elle voyait un sang fort et un sang faible, tout l'écoulement n'étant pas noir fort ni entièrement rouge, c'est-à-dire que ce n'est pas tous les jours qu'elle voyait du sang épais et ce n'est pas tous les jours qu'elle ne voyait que du sang non épais ; elle a vu au contraire pendant un certain temps du sang noir, fort, et pendant une autre période un sang rouge, faible ou bien pendant un certain temps un sang noir non épais et durant une autre période un sang noir épais, le sang épais étant le sang fort et le sang non épais étant le sang faible, on appelle cette femme : moubtada'ah –qui a les menstrues pour la première fois– moumayyizah –qui est capable de distinguer–. La moubtada'ah est celle qui n'a jamais eu avant cela de menstrues et à qui elles viennent d'arriver pour la première fois. Quant à la moumayyizah, c'est celle qui a vu deux sortes de sang.
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