Retarder le remboursement d’une dette tout en ayant les moyens
Parmi les péchés de la langue, il y a retarder le remboursement d’une dette tout en ayant les moyens de s’en acquitter. Le report du remboursement d’une dette de la part de celui qui a les moyens est un grand péché, il fait partie des péchés de la langue car il comporte une promesse par la parole de rembourser, puis le fait de ne pas tenir parole, de manquer à cette promesse. Si la dette est à échéance, lorsque arrive l’échéance c’est un devoir de rembourser s’il a les moyens et si la dette n’est pas à échéance quand elle est réclamée il doit s’en acquitter.
Abôu Dâwôud a rapporté dans ses Sounan :
« لَيُّ الواجِدِ مطل يُحِلُّ عِرْضهُ وَعُقوبَتهُ »
(layyou l-wâjidi maTloun youHillou `irDahou wa `ouqôubatahou)
ce qui signifie : « Le report du remboursement d’une dette de la part de celui qui a les moyens de le faire est un péché qui permet de mettre en garde contre lui et permet de le punir » c’est-à-dire que cela rend permis de le citer parmi les gens comme étant quelqu’un qui renvoie le remboursement des dettes alors qu’il est capable de rembourser et comme étant quelqu’un qui agit en mal ; cela permet également de le punir comme de l'emprisonner ou de le frapper ou ce qui est de cet ordre. Le gouverneur lui applique cela afin de l'inciter et de le forcer à rembourser le droit d'autrui.
Dans l’école de Ach-Châfi`iyy, concernant le prêt pour la consommation – al-qarḍ - il n’est pas permis de fixer une échéance, il prête sans mentionner d’échéance et quand il lui réclame il doit rembourser s’il est capable. Quant à la dette – ad-dayn - c’est plus large comme s’il a acheté à échéance et dans ce cas préciser une échéance est permis. Allāh ta`ālā dit :
﴿ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ إِذَا تَدَايَنتُم بِدَيْنٍ إِلَى أَجَلٍ مُّسَمًّى فَاكْتُبُوهُ ﴾
Ce qui signifie : « Ô vous qui avez cru si vous contractez une dette à une échéance alors écrivez la ».
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