Les paroles qui attribuent à quelqu’un la fornication
Parmi les péchés de la langue, il y a les paroles de qadhf c’est-à-dire les paroles qui attribuent à quelqu’un la fornication (ou à quelqu'un de sa parenté) ou ce qui est de cet ordre.
Le qadhf peut être une attribution explicite de la fornication comme si quelqu’un disait au sujet d’un homme : «Untel est fornicateur » ou au sujet d’une femme : «Unetelle est fornicatrice » et également comme s’il disait : «Untel a pratiqué la sodomie avec Untel» ou « Il a fait la sodomie avec Untel » ou «Untel pratique la sodomie », qu’il en ait eu l’intention ou qu’il n’en ait pas eu l’intention ceci est un grand péché selon le jugement de Allāh. Il se peut d’autre part que le qadhf ne soit pas explicite comme dire à une personne : «Toi, tu es pervers» ou bien : «Tu es grand pécheur » en ayant eu l’intention du qadhf ; dans ce cas-là, c’est un qadhf, un grand péché. En revanche, si c’est une simple allusion comme en disant à quelqu’un pour le blâmer et lui porter atteinte : « Moi, je ne suis pas fornicateur» ou bien : « Moi, je ne suis pas un fils de fornicatrice » en voulant faire allusion par là que celui à qui il parle n’est pas issu d’une relation licite, qu’il est fornicateur ou que sa mère est fornicatrice et ce qui est de cet ordre ; ceci constitue un grand péché.
Avertissement : Parmi les péchés par lesquels les gens de nos jours ont été beaucoup éprouvés, c’est lorsque l’homme dit à son serviteur : « Espèce d’efféminé » ou à sa servante ou son épouse : « Tu es une prostituée » ou à l’enfant : « Toi, tu es un fils de prostituée » ou : « Toi tu es un fils de fornication » et ce qui est de cet ordre. Tout cela compte parmi les grands péchés qui mènent à la perte. Le Messager de Allāh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :
« اِجْتَنِبواْ السَّبْعَ الموبِقات »
(‘ijtanibou s-sab`a l-môubiqât )
ce qui signifie : « Évitez les sept péchés qui mènent à la perte ». On demanda au Prophète : « Quels sont donc ces péchés Ô Messager de Allāh ? », il a dit :
« الشِّرْكُ بِاللهِ ، وَالسِّحْرُ ، وَقَتْلُ النَّفْسِ الَّتي حَرَّمَ اللهُ إلاّ بِالحَقِّ ، وَأَكْلُ الرِّبا ، وَأَكْلُ مالِ اليَتيم ، وَالتَّوَلِّي يَوْمَ الزَّحْفِ ، وَقَذْفُ المُحْصَناتِ الغافِلاتِ المُؤْمِنات »
(ach-chirkou bi l-Lâh, wa s-siHrou, wa qatlou n-nafsi l-latî Harrama l-Lâhou ‘il-lâ bil-Haqq, wa ‘aklou r-ribâ, wa ‘aklou mâli l-yatîm, wa t-tawalli yawma z-zaḥf, wa qadhfou l-mouhsanâti l-ghâfilâti l-mou’minât)
ce qui signifie : « Attribuer des associés à Allāh, la magie, tuer la personne que Allāh a interdit de tuer si ce n’est par droit, consommer du gain usuraire, consommer du bien de l'orphelin, déserter du front, faire le qadhf des femmes, musulmanes et chastes, qui n’ont pas connu la fornication et n’ont jamais été sujettes à la perversité » [rapporté par Mouslim].
https://www.islam.ms/?p=221