La Prière Funéraire AL-JINAZAH
بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l'élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu'il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-'Amîn, l'Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l'islam la religion de tous les Prophètes du premier 'Adam au dernier Mouḥammad.
Il convient de se rappeler souvent de la mort et de s'y préparer en faisant le repentir en réparant les injustices qu'on a faites envers ceux qui ont été lésés. Ceci est encore plus requis de la part des malades. Tout comme il fait preuve de patience envers la maladie, il abandonne les gémissements autant qu'il le peut. Il lui est recommandé de se faire soigner et pour les autres, de lui rendre visite. Il convient à celui qui lui rend visite de lui remonter le moral et de ne pas rester trop longtemps.
C'est une obligation communautaire (farḍou kifâyah) de préparer le mort musulman : en le lavant, en l'enveloppant dans un linceul, en faisant la prière funéraire pour lui et en l'enterrant dans un cimetière de musulman. Ceci dans le cas où il est né vivant.
Dans le cas où il est né mort c'est obligatoire de le laver, l'envelopper dans un linceul et l'enterrer et on ne fait pas la prière funéraire sur lui, ceci dans le cas où il a l'apparence d'un être humain.
Ce qui est un devoir pour le lavage, c'est de répandre de l'eau purificatrice une fois sur tout le corps, peau, cheveux et poils, même s'ils sont épais. Le minimum du linceul, c'est ce qui couvre l'ensemble du corps. Mais on fait exception de celui qui est mort en rituel de pèlerinage ou de `oumrah, s'il est mort avant le désengagement rituel (taḥalloul). Dans ce cas, on ne lui couvre pas la tête mais elle est laissée découverte : il sera ressuscité au jour dernier dans l'état sur lequel il est mort, en état de rituel, en faisant la talbiyah c'est-à-dire en disant: (labbayka l-Lâhoumma labbayk). De même, pour la femme morte en état de rituel, on ne lui couvre pas le visage.
La couverture du corps du mort se fait par un tissu qui lui était licite durant sa vie et qui était digne de lui. Ainsi l'homme n'est pas enveloppé dans de la soie. Il est plutôt enveloppé d'un tissu en coton, en lin ou ce qui est semblable. Quant à la femme et à l'enfant, il est permis de leur donner pour linceul un tissu en soie car il leur était permis d'en porter pendant leur vie. Il n'est pas permis d'envelopper un défunt musulman d'un linceul fait d'un tissu qui n'est pas digne de lui, c'est-à-dire qui serait rabaissant pour lui et ferait ressentir du mépris à son égard. Il n'est pas un devoir de lui donner pour linceul un tissu neuf, qu'il soit neuf ou déjà porté, cela est suffisant.
Il est recommandé que le linceul soit constitué pour l'homme de trois tissus et pour la femme d'une chemise, d'un voile, d'un 'izâr -un pagne long- autour des jambes et des pieds et de deux tissus. La chemise, c'est ce qui cache la plus grande partie du corps, le 'izâr, ce qui est porté pour la partie inférieure du corps et le voile, ce que la femme utilise pour se couvrir la tête. Les deux tissus enfin sont en plus des trois choses que l'on vient de citer.
La meilleure chose pour le linceul est qu'il soit blanc et en coton. L'enveloppement dans trois tissus est un devoir envers celui qui est enveloppé à partir de son bien et qui n'a pas de dette qui dépasse la valeur de ses biens, comme par exemple s'il laisse un héritage qui dépasse le montant de ses dettes ou s'il n'a pas de dette du tout, même s'il n'a pas d'autre bien que ces trois tissus.
Prière funéraire
Le minimum de la prière funéraire est réalisé en ayant l'intention de faire la prière pour le mort, de remplir l'obligation, en précisant qu'on accompli la prière funéraire lors de la première takbîrah; c'est-à-dire que l'on dit: (Allāhou 'akbar) debout si on peut, et on fait l'intention dans le cœur en disant : "j'accomplis la prière funéraire pour ce mort ", s'il est présent. Il est une condition de désigner dans le cœur l'intention de la prière funéraire, ceci est une obligation. Il ne suffit pas de faire l'intention de faire une prière dans l'absolu, sans préciser que c'est une prière funéraire.
Ensuite, on récite la Fâtiḥah, elle est indispensable ; cependant, il est recommandé de la réciter après la première takbīrah mais si on la repousse à plus tard, c'est permis. Il est indispensable d'observer les conditions de la Fātiḥah comme dans les prières prescrites.
Puis en prononçant une seconde takbîrah c'est-à-dire en disant (Allāhou 'akbar) suivi après la seconde takbîrah de (Allāhoumma ṣalli `alâ Mouḥammad) ce qui signifie: " Allāh est plus puissant et sait plus que tout autre ; ô Allāh élève davantage le degré de Mouḥammad ", et il ne lui est pas autorisé d'anticiper l'invocation en faveur du Messager de Allāh sur la seconde takbîrah, ni de la retarder jusqu'après la troisième. Enfin, il est indispensable de la réciter après la seconde takbîrah. Mais il est recommandé après le deuxième takbîr de réciter aṣ-ṣalâtou l-'ibrâhîmiyyah en entier:
(Allāhoumma ṣalli `alâ Mouḥammad wa `alâ 'âli Mouḥammad kamâ ṣallayta `alâ 'Ibrâhîm, wa `alâ 'Ali 'Ibrâhîm, 'innaka Ḥamîdoun Majîd. Allāhoumma bârik `alâ Mouḥammad wa `alâ 'Ali Mouḥammad kamâ bârakta `alâ 'Ibrâhîm, wa `alâ 'Ali 'Ibrâhîm, 'innaka Ḥamîdoun Majîd).
Puis, en prononçant une troisième takbîrah c'est-à-dire on dit: (Allāhou 'akbar) et en faisant en faveur du défunt en particulier une invocation concernant l'au-delà, par exemple: (Allāhoumma ghfir lahoū wa rḥamhou) et la façon la plus complète est de réciter l'invocation parvenue du Messager de Allāh.
Il est recommandé après le troisième takbîr de dire cette invocation:
(Allāhoumma hâdha `abdouka wa bnou `abdayka, kharaja min rawḥi d-dounyâ wa sa`atihâ wa maḥbôubouhou wa 'aḥibba'ouhou fîhâ 'ilâ dhoulmati l-qabri wa mâ houwa lâqîh. Kâna yach-hadou 'an lâ 'ilâha 'il-lâ 'anta waḥdaka lâ charîka lak, wa 'anna Mouḥammadan `abdouka wa raçôulouka, wa 'anta 'a`lamou bihi minnâ. Allāhoumma 'innahou nazala bika wa 'anta khayrou manzôulin bih, wa 'aṣbaḥa faqîran 'ilâ raḥmatika wa 'anta ghaniyyoun `an `adhâbih, wa qad ji'nâka râghibîna 'ilayka choufa`â'a lah, Allāhoumma 'in kâna mouḥsinan fazid fi 'iḥçânihi wa 'in kâna mouçî'an fatajâwaz `anhou, wa laqqihi biraḥmatika riḍâk, wa qihi fitnata l-qabri wa `adhâbah wa fsaḥ lahou fî qabrihi wa jâfi l-'arḍa `an janbayh, wa laqqihi bi raḥmatika l-'amna min `adhâbika ḥattâ tab`athahou 'Aminan 'ilâ jannatika bi raḥmatika yâ 'arḥama r-râḥimîn)
ce qui signifie: « Ô Allāh c'est là Ton esclave et le fils de Tes deux esclaves. Il a quitté le repos de cette vie et son bien-être, alors que ce qu'il a aimé et ceux qu'il a aimé y sont encore, pour rejoindre l'obscurité de la tombe et ce qui l'attend. Il témoignait qu'il n'est de dieu que Toi, Toi seul Tu n'as pas d'associé et que Mouḥammad est Ton esclave et Ton messager et Tu sais ce qu'il en est de lui mieux que nous. Ô Allāh il est venu à Ton jugement. Il s'est retrouvé dans le besoin de Ta miséricorde et Tu n'as pas besoin de son châtiment. Nous sommes venus T'implorer, en intercédant en sa faveur. Ô Allāh, s'il était bienfaiteur, accorde-lui encore plus de bienfait et s'il était malfaisant, accorde-lui Ta clémence et accorde-lui par Ta miséricorde Ton agrément, préserve-le des troubles de la tombe et de son supplice, élargis pour lui l'espace de sa tombe, écarte la terre de ses côtés et accorde-lui par Ta miséricorde le salut de Ton châtiment jusqu'à ce que Tu le ressuscites en paix pour Ton paradis, par Ta miséricorde, ô Toi Qui est Le plus miséricordieux des miséricordieux ».
Puis en prononçant une quatrième takbîrah c'est-à-dire on dit: (Allāhou 'akbar) et en prononçant ensuite le salâm en disant: (as-salāmou `alaykoum). Le mieux est d'en revenir aux invocations après la quatrième takbîrah.
Il est indispensable dans la prière funéraire d'y observer les conditions de validité de la prière telles que l'orientation en direction de la qiblah et la purification et de se garder de ce qui l'annule car ce qui invalide la prière, l'invalide.
Le minimum de l'enterrement pour le defunt est de l'enterrer dans une fosse qui dissimule son odeur, de sorte qu'elle ne se dégage plus après l'avoir enseveli et qui le protège des animaux sauvages de sorte qu'ils ne le déterrent pas et ne le dévorent pas. S'il n'y a pas d'autre moyen de le garder de ces choses que d'avoir recours à la construction ou au cercueil, ceci devient alors un devoir.
La façon la plus complète d'effectuer l'enterrement est la suivante: que la fosse soit suffisamment large pour celui qui y descend le mort ainsi que son aide et qu'il soit de la profondeur de quelqu'un de taille moyenne levant le bras, c'est-à-dire de quatre coudées et demi de profondeur, même si le mort est un enfant. Il est recommandé de mettre le défunt dans une niche latérale si la terre est compacte et de creuser une tranchée au fond de la tombe si la terre est meuble. Il est interdit d'enterrer dans des caveaux.
Avertissement: Parmi les positions rabaissantes pour le mort et qui ne sont pas permises, c'est de le renverser sur sa face lors du lavage. Ceci est interdit. De même, il y a le fait de le porter sur les épaules, sans civière ou autre. Mais il est permis de porter le petit enfant à la main pour aller l'enterrer.
Voir: Les Règles de Condoléances en Islam. Lavage du mort et préparatifs funéraires
La louange est à Allāh, le Créateur du monde.
https://www.islam.ms/?p=129