Mise en Garde contre Ibnou Taymiyah
بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Allāh le Créateur de l'univers, Lui Qui existe de toute éternité, exempt de début et de fin sans endroit, Celui Qui ne meurt pas et Qui ne s'anéantit pas, Celui Qui est exempt du changement, de l'évolution, des défauts et des imperfections, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui Qui entend et Qui voit. Que Allāh honore davantage le bien-aimé de nos cœurs, notre maître Mouḥammad, ainsi que sa famille et ses compagnons et qu'Il préserve sa communauté de ce qu'il craint pour elle. Allāh ta`ālā dit dans le Qour’ân:
﴿كُنتُمْ خَيْرَ أُمَّةٍ أُخْرِجَتْ لِلنَّاسِ تَأْمُرُونَ بِالْمَعْرُوفِ وَتَنْهَوْنَ عَنِ الْمُنكَرِ وَتُؤْمِنُونَ بِاللّهِ﴾
(kountoum khayra 'oummatin 'oukhrijat li n-nâs ta'mourôuna bi l-ma`rôuf wa tanhawna `ani l-mounkari wa tou'minôuna bi l-Lâh)
ce qui signifie: « Vous êtes la meilleure communauté qui ait émergé pour les gens, vous ordonnez le bien et vous interdisez le mal, et vous avez la croyance en Allāh » [sôurat 'Ali `Imrân / 110].
Ainsi parmi les devoirs de la religion il y a le fait d'ordonner le bien et d'interdire le mal.
Se taire et ne pas parler de la corruption et du mal entraîne des conséquences graves dans les sociétés et expose à la menace du châtiment de Allāh tabâraka wa ta`ālā. Le Messager de Allāh a dit :
« إذا رأيت أمتي تهاب أن تقول لظالم يا ظالم فقد تُودّع منهم »
ce qui signifie: « Si tu vois ma communauté avoir peur de l'injuste, de lui dire tu es injuste, alors ils vont à leur perte » [rapporté par Al-Ḥâkim dans Al-Moustadrak].
C'est pour cela que la mise en garde contre les gens de la mécréance et de l'hérésie qui falsifient la religion musulmane et sèment l'égarement dans la population, fait partie des obligations les plus importantes, à cause des corruptions et des discordes immenses qui résultent de la propagation de l'hérésie et de son enseignement parmi les gens.
L’imâm `Aliyy Ibnou ‘Abî Tâlib a dit :
« ليسَ الحقُّ يُعرَفُ بالرجال ولكنَّ الرجالَ يُعرفونَ بالحق »
ce qui signifie: « ce n’est par les hommes qu’on connaît la vérité mais par la vérité qu’on connaît les hommes », c’est à dire ce n’est pas parce que telle personne est connue et réputée que forcément elle dit la vérité, mais par la vérité à savoir ce qui est conforme à la loi de Dieu qu’on sait que cette personne est véridique ou non.
Ibnou Taymiyah a été déclaré égarés par les savants de son époque qui lui ont répliqué et ont montré ses égarement et parmi ces grands savants quelqu'un qui avait beaucoup de science et de piété à savoir le Hâfidh Taqiyyou d-Dîn As-Soubkiyy au sujet duquel Adh-Dhahabiyy a dit ces deux vers (poésie arabe): « Que le Minbar Omeyyade soit fier lorsque le sage, l'océan de science, le taqiyy l'a gravi Celui qui mémorise le plus parmi tous les chaykh de son époque Le plus éloquent d'entre eux, celui qui maîtrise le plus la science des lois : `Aliyy », il s'agit de `Aliyy le fils de `Abdou l –Kâfî, As-Soubkiyy.
Ṣalāḥou d-Dîn Aṣ-Ṣafadiyy l’élève de As-Soubkiyy et de Ibnou Taymiyah dans son livre `Ouyoūnou t-Tarîkh a dit : « les quatre Qâḍī dont l'un est mâlikiyy, l'autre châfi`iyy, l'autre Hanafiyy et l'autre Ḥanbaliyy ont été d'accord et ont décrété que Ibnou Taymiyah est un égaré et qu'il est un devoir de mettre en garde contre lui ».
C'est ainsi que le roi Mouḥammad Ibnou Qalawoun a fait publier un édit pour qu'il soit lu d'au-dessus des minbar en Égypte et en pays de Châm pour mettre en garde contre lui et contre ses adeptes.
Il n'y a pas de sens à la parole de certains fanatiques de ibnou taymiyah que son emprisonnement avait pour raison la concurrence de certains Chaykh qui l'auraient attaqué pour cela. Que vaudrait une pareille position à l'égard de la parole du ḥâfiḍh As-Soubkiyy : « Il fut emprisonné par unanimité des savants et des gouverneurs ».
De même, le Hâfidh Abôu Sa`îd Al-`Alâ'iyy l'a remis en cause. Tous deux, As-Soubkiyy et Al-`Alâ'iyy, étaient contemporains de Ibnou Taymiyah. De même Abou Ḥayyân Al-'Andalouciyy l’a remis en cause et s'est mis à le maudire après avoir vu dans le livre Kitâbou l-`Arch de Ibnou Taymiyah sa parole selon laquelle (Allāh est assis sur le Koursiyy et qu'Il a laissé une place pour y faire asseoir Son Prophète). Abou Ḥayyân a dit : « J’ai vu dans le livre de Ibnou Taymiyah notre contemporain, je reconnais son écriture, il a dit que Dieu s'assoit et il a laissé une place pour faire asseoir son prophète ». Il a cité cela dans son Tafsîr, exégèse, An-Nahrou l-Mādd mina l-Baḥr.
De même Ibnou Taymiyah est la cause de leur déclaration de mécréance envers ceux qui font le tawassoul (l'invocation par le degré des êtres de vertu) et l'Istighâthah (la recherche du renfort) par le Messager de Allāh et par d'autres parmi les Prophètes ainsi qu'envers ceux qui font le tabarrouk (la recherche des bénédictions) par la visite de la tombe du Prophète et d'autres parmi les Prophètes et les Saints. Effectivement, cette déclaration de mécréance n'avait jamais eu lieu parmi les musulmans avant Ibnou Taymiyah.
Les wahhabites appelaient le Chaykh `Alâwiyy Al-Mâlikiyy : ṭaghoūṭ – le tyran de la porte de As-Salâm – à La Mecque – car il enseignait là-bas la croyance sunnite, que Allāh lui fasse Miséricorde.
Comment n'en serait-il pas ainsi alors qu'il a été confirmé de As-Soubkiyy qu'il a dit au sujet de Ibnou Taymiyah qu'il prétendait y avoir des événement sans début. Parmi ce qu'a dit à son sujet As-Soubkiyy : « Ibnou Taymiyah considère qu'il y a des événements sans commencement à leur début advenant à Allāh, Lui Qui est exempt de ce qu'il pense de Lui ».
Témoigne de la véracité de ce qu'a dit le Hâfidh `Aliyy Ibnou `Abdi l-Kâfî As-Soubkiyy, ce que Ibnou Taymiyah a déclaré explicitement dans son livre Minhâjou s-sounnati n-Nabawiyyah, ainsi que dans son livre Charhou hadîthi `Imrân Ibni l-Ḥousayn, dans charhou ḥadīthi n-Nouzoul, dans Mouwâfaqatou ṣarîḥi l-Ma`qoul li ṣaḥīḥi l-Manqôul et dans son livre Naqdou Marâtibi l-’Ijmâ`, à savoir que le genre de l’univers est sans début, qu’il est de toute éternité avec Allāh et que l’univers lui-même est entré en existence et a donc un début. Jalâlou d-Dîn Ad-Dawwâniyy dans Charḥou l-`Adoudiyyah a rapporté cela de Ibnou Taymiyah. Il a dit : "J’ai ainsi vu dans un ouvrage de Abou l-`Abbâs Ibnou Taymiyah sa parole affirmant l’existence de toute éternité du genre du Trône", ceci est de la mécréance claire car Seul Dieu n'a pas de début et toutes les créatures ont un début, elles sont créées par Dieu. Il est par ailleurs connu que cette parole est équivalente à la parole affirmant l’éternité de l’univers par son genre et sa composition, chose qui, par unanimité rend non-croyant celui qui l’affirme, tout comme cela a été rapporté par le spécialiste de la jurisprudence, le Mouḥaddith – spécialiste de la transmission du ḥadīth –, Badrou d-Dîn Az-Zarkachiyy, le ḥâfiḍh – spécialiste et mémorisateur des ḥadīth – Ibnou daqîq Al-`Îd et le Qâḍī `Iyâḍ. Le Hâfidh Ibnou Ḥajar a lui aussi déclaré catégoriquement non-croyant celui qui prétend cela dans son commentaire sur le ṣaḥīḥ de Al-Boukhâriyy – Fat-ḥou l-Bârî’ –. La parole de Ibnou Taymiyah affirmant l’éternité du genre de ce qui est entré en existence figure en page 291 de son livre Mouwâfaqatou ṣariḥi l-Ma`qoul, tome 2 et voici le texte de son expression : (Nous disons : nous ne reconnaissons pas sans preuve mais événement, ce qui entre en existence (al-Hâdith) quotidien est précédé par des événements sans début). Il a dit également ce qui suit : (Je dis : le contenu de ceci est ce à quoi il a attiré l’attention ailleurs qu’ici, à savoir que l’entrée en existence de chaque substance n’entraîne pas l’entrée en existence du genre qui est de toute éternité et demeure éternellement).
Le texte de son expression dans son livre Charḥou ḥadīthi `Imrân Ibni l-Housayn, en page 19 est : (si l’on suppose que son genre est de toute éternité avec Lui, cet accompagnement (ma`iyyah) n’est pas réfutée ni par la Loi ni par la raison, mais c’est une manifestation de Sa perfection. Allāh ta`ālā dit : ce qui signifie : "Est-ce que Celui Qui crée est tel que celui qui ne crée pas, ne réfléchissez-vous donc pas ?! ". Et il a dit : (les créatures sont de toute éternité avec Lui), jusqu’à sa parole : (mais de nombreuse personnes font l’amalgame entre le genre et la substance). Quant à sa confirmation de la limite attribuée à Allāh, cette limite que At-Taḥâwiyy a reniée au sujet de Allāh dans son livre qu’il a appelé Dhikrou Bayâni `âqidati Ahli s-sounnati wa l-Jama`ah – La mention de la présentation de la croyance de Ahlou s-sounnati wa l-Jama`ah – selon la voie des savants de la communauté : Abou Hanîfata n-Nou`mân Ibnou Thâbit Al-Koufiyy, Abôu Yôuçouf Ya`qoub Ibnou Ibrâhîm Al-’Anṣâriyy et Abôu `Abdi l-Lâh Mouḥammad Ibnou l-Ḥaçan Ach-Chaybaniyy, ses deux compagnons, c’est-à-dire ainsi que d’autres qu’eux, au sujet de Allāh ta`ālā par sa parole : « Il est exempt des limites et des extrémités », Ibnou Taymiyah l’a énoncée dans son livre Al-Mouwâfaqah, tome 2 page 23. Il a donc dit : (La parole sur laquelle se sont mis d’accord les musulmans et les non-croyants, c’est que Allāh est dans le ciel et ils L’ont limité par cela).
Combien est surprenante cette parole trompeuse de ibnou taymiyah par laquelle il prétend que les musulmans et les non-croyants se sont mis d’accord que Allāh a une limite, alors qu’il a été confirmé que l’on a rapporté de Abou Ḥanīfah et d’autres de ceux qui l’avaient précédé, en l’occurrence l’Imam Zaynou l-`Abidīn `Aliyy Ibnou l-Ḥousayn, que Allāh les agrée tous les deux, dans sa lettre connue sous le nom Aṣ-Ṣaḥifatou s-Sajjādiyyah, la négation de la limite au sujet de Allāh. Ainsi, le Mouḥaddith, le Ḥāfidh Mouhammad Mourtaḍā z-Zabīdiyy, le commentateur du Qamous, dans son livre Charḥou 'Iḥyâ'i `Ouloumi d-Dīn a cité cette lettre avec une chaîne de transmission ininterrompue de lui jusqu’à Zaynou l-`Abidîn. Il a entre autre rapporté sa parole : « Il ne fait pas partie de ceux qui sont limités pour avoir une limite », ainsi que sa parole : « Il n’est pas contenu dans un endroit ».
Par ailleurs, la parole de `Aliyy, que Allāh l’agrée : « Il n’est pas de ceux qui ont une limite » est explicite pour confirmer qu’il n’est pas possible que Allāh ta`ālā soit de ceux qui ont une limite ; Il n’a pas de limite qu’Il sache ni que Ses créatures sachent. Ceci est clairement opposé à la parole de Ibnou Taymiyah dans son livre Mouwâfaqatou ṣarîḥi l-Ma`qoul li ṣaḥīḥi l-Manqôul en page 29 : (Il n’a pas une limite que nous connaissons, mais Il a une limite que Lui sait). Où est donc l’accord de l’avis des musulmans qu’il a prétendu avoir lieu au sujet de la confirmation de la limite à Allāh, alors que les savants Imams des Salaf – prédécesseurs – sont sur l’avis de la négation de la limite au sujet de Allāh, pour preuve la parole de Aṭ-Ṭaḥâwiyy précédemment citée.
Les quatres savants que nous avons mentionnés font partie des imams réputés du Salaf, et alors que c’est la voie de l’ensemble du Salaf, comme l’a fait comprendre At-Taḥâwiyy : « Mention de la présentation de la croyance de Ahlou s-sounnati wa l-Jama`ah ».
Ainsi la duperie de Ibnou Taymiyah est devenue claire, il a été dévoilé et voilà quelle était son habitude. L’avis qui lui plaît dans la croyance, il l’attribue au Salaf pour faire croire aux plus faibles d’esprit et de compréhension que c’est cela la voie du Salaf. Mais, il n’en est rien.
Quant à la parole du Hâfidh `Aliyy As-Soubkiyy, précédemment citée : « Il a été emprisonné par Unanimité des savants et des gouverneurs », elle est mentionnée dans plusieurs de ses écrits.
Par ailleurs, dans son livre Minhâjou s-sounnati n-Nabawiyyah (tome 2 p20`), Ibnou Taymiyah dit : (Certes le combat dans le rang de `Aliyy n'est ni un devoir ni même recommandé et il a certes nuit aux musulmans et ne leur a pas été profitable). Ceci est une atteinte explicite portée à l'encontre de notre maître `Aliyy, parce qu'il a considéré qu'il avait joué avec le sang des musulmans. Ceci est une réfutation de la parole de Allāh ta`ālā : [sôurat Al-Ḥoujourât / 9] ce qui signifie : « Si l'un des deux groupes fait preuve d'injustice à l'égard de l'autre alors combattez le groupe qui est injuste jusqu'à ce qu'il revienne à l'ordre de Allāh », c'est-à-dire l'obéissance du calife. Notre maître `Aliyy que Allāh l'agrée n'a fait qu'œuvrer conformément à cette 'âyah. Il était donc le premier de ceux qui ont combattu les injustes (boughât) par obéissance à l'ordre de Allāh.
adh-dhahabiyy a dit au sujet de Ibnou Taymiyah dans sa lettre Bayânou Zoughli l-`Ilmi wa t-Talâb, page 17 : « j’ai eu de la peine à l’évaluer et à connaître la réalité complète sur lui au point que j’ai perdu espoir après de longues années. Je n’ai pas déduit autre chose que ce qui l’a retardé parmi les gens Égypte et du Châm, que leurs âmes ne l’ont détesté, méprisé, démenti et déclaré non-croyant qu’en raison de son orgueil, de son infatuation, de l’excès pour occuper la présidence, le statut de Chaykh et pour le mépris des grands. Alors observe quels étaient les conséquences des fausses prétentions et de la recherche de la réputation ». Cette lettre est confirmée de Adh-Dhahabiyy car le Hâfidh As-Sakhâwiyy a rapporté de lui ces expressions dans son livre al-I`lâmou bi t-tawbîkh en page 77.
الحمد لله رب العالمين
La louange est à Allāh, le Créateur du monde.
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