Taire la science obligatoire alors qu’il y a quelqu’un qui la demande
Parmi les péchés de la langue, il y a taire la science obligatoire alors qu’il y a quelqu’un qui la demande. Allāh ta`ālā dit:
﴿ إنَّ الَّذينَ يَكْتُمونَ مآ أَنْزَلْنا مِنَ البَيِّناتِ وَالهُدى مِن بَعْدِ ما بَيَّنّاهُ لِلنّاسِ في الكِتابِ أُولَـئِكَ يَلْعَنُهُمُ اللّهُ وَيَلْعَنُهُمُ اللاّعِنونَ ﴾
(’inna l-ladhîna yaktoumôuna mâ ‘anzalnâ mina l-bayyinâti wa l-houdâ min ba`di mâ bayyannâhou lin-nâci fi l-kitâb ; ‘oulâ’ika yal`anouhoumou l-Lâhou wa yal`anouhoumou l-lâ`inôun)
ce qui signifie: « Ceux qui ont dissimulé ce que Nous avons révélé comme preuve claire de bonne guidée après l’avoir révélé aux gens comme Livre, ceux-là, Allāh les maudit et ceux qui maudissent les maudiront » [sôurat Al-Baqarah / 160].
Ibnou Majah, Al-Hâkim et Ibnou Hibbân ont rapporté que le Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:
« من سئل عن علم فكتمه ألجم يوم القيامة بلجام من نار »
(man sou’ila `an `ilmin fakatamahou ‘ouljima yawma l-qiyâmati bilijâmin min n-nâr)
Ce qui signifie: « Celui qui est interrogé sur une science et la garde pour lui, aura au jour du jugement un mors de feu. ».
Ainsi enseigner la science est dans certains cas une obligation d’ordre communautaire et dans certains cas une obligation d’ordre personnel; concernant le premier cas c’est lorsqu’il y a plus d’un qui est apte à enseigner et concernant le deuxième cas c’est lorsqu’il n’y a qu’un seul qui est apte à cela.
Quelqu’un qui a appris la science de la religion obligatoire ensuite il a oublié de sorte que s’il lui arrive quelque chose qui nécessite la science indispensable il ne saurait pas comment faire, dans ce cas il doit réapprendre ce qu’il a oublié.
Il convient à celui qui a pris la science de la religion par transmission orale de la propager en raison de la parole du Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam:
« بلغو عني ولو ءاية »
(ballighôu `anî walaw ‘âyah)
Ce qui signifie: « Transmettez de moi ne serait-ce qu’une ‘âyah » [rapporté par Al-Boukhâriyy ].
Les savants de jurisprudence ont dit: « Il faut qu’il y ait un Moufti – savant qui puisse émettre des avis de jurisprudence – toutes les distances à partir desquelles on raccourcit les prières [c’est une distance de marche de deux jours] et il faut qu’il y ait un juge dans chaque demi étape [c’est une distance de marche d’une demi journée] ». Al-Ghazâliyy a mentionné qu’il faut qu’il y ait un savant qui puisse répliquer aux irréligieux et à ceux qui inspirent le doute dans la croyance en soulevant des sujets équivoques, ceci dans chaque ville, de sorte que ce savant ait connaissance des arguments à partir des textes et selon la raison. Voilà la science dites de Al-Kalâm par laquelle les gens de Ahlou s-Sounnah ont été réputés. Il ne s’agit donc pas de `ilmou l-kalâm qu’on trouve chez les mauvais innovateurs comme les mou`tazilah car ils ont composé plusieurs ouvrages dans lesquels ils ont mentionné des sujets équivoques contradictoires à la raison et ils ont induit des confusions avec des textes de Loi pour entraîner dans l’égarement ceux qui sont faibles de compréhension.
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