Le Siwak, eau de Zamzam, Ithmid, Koḥl, ce que le Pélerin ramène de la Mecque
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l'élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu'il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-'Amîn, l'Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l'islam la religion de tous les Prophètes du premier 'Adam au dernier Mouḥammad.
Allāh ta`ālā dit:
(yâ ‘ayyouhâ l-ladhîna ‘Amanôu t-taqôu l-Lâha wa l-tanDHour nafsoun mâ qaddmat lighad ; wa t-taqôu l-Lâha ‘inna l-Lâha khabîroun bimâ ta`malôun)
ce qui signifie: « Ô vous qui avez cru, faites preuve de piété à l’égard de Allāh et que chacun considère ce qu’il a préparé pour le Jour du Jugement. Faites preuve de piété à l’égard de Allāh car Allāh sait tout ce que vous faites » [sôurat Al-Hachr / 18].
Notre Bien-aimé Mouḥammad ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:
(Allāhoumma ghfir li l-hajji wa limani staghfara lahou l-Hâjj)
ce qui signifie: « Ô Allāh, accorde le pardon au pèlerin ainsi qu’à celui en faveur de qui le pèlerin demande Ton pardon ».
Bonheur à celui que Allāh ta`ālā a honoré cette année et à qui Il a accordé un pèlerinage mabrôur – agréé, qui efface les péchés –. Bonheur à celui qui a persévéré dans l’obéissance à Allāh ta`ālā après l’accomplissement de cette obligation éminente. Bonheur à celui qui a rejoint avec une intense ardeur les assemblées de science de la religion afin d’y puiser ce qui lui sera utile dans ce bas monde et dans l’au-delà. Le Prophète ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a enseigné aux gens de sa communauté de nombreuses choses utiles dans leur religion et pour leur vie d’ici bas. Il les a incités à œuvrer conformément à ce qu’il leur a appris. Parmi ces choses, il y a sa parole ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam:
(yâ ‘ayyouha n-nâçou ta`allamou fa’innamâ l-`ilmou bi t-ta`alloumi wa l-fiqhou bi ttafaqqouhi ; faman youridi l-Lâhou bihi khayran youfaqqih-hou fi d-dîn)
ce qui signifie: « Ô les gens, apprenez ! Certes, l’apprentissage et la connaissance des lois se font par transmission orale. Celui pour qui Allāh veut le bien, Il lui fait connaître les lois de la religion ».
La parole du Prophète (fa’innamâ l-`ilmou bi t-ta`alloumi) est destinée à nous enseigner que la science s’acquiert auprès des savants par transmission orale et non pas par la lecture des livres. Par conséquent, nous disons à celui qui a accompli le pèlerinage à la Maison sacrée de Allāh : « Après que Allāh t’ait honoré par ce voyage éminent, garde-toi bien de te laisser aller à lire les livres qui sont distribués aux gens sur place. En effet, car après vérification, il nous est apparu clairement que ces livres sont truffés de croyances corrompues, en contradiction avec la croyance des musulmans. Les auteurs y attribuent des similitudes entre Allāh et Ses créatures, interdisent la visite de la tombe du Messager de Allāh ou encore interdisent que l’on fasse le tawassoul par lui – c'est-à-dire la demande d’aide à Allāh faite en évoquant le nom du Messager de Allāh -.
Ces livres et autres cassettes audio ne sont ni à distribuer, ni à lire, ni même à donner à titre de cadeaux à quiconque. Le conseil que nous vous adressons est plutôt de les détruire par crainte pour la religion des musulmans.
Quelle chose importante et quel bonheur de profiter de ce que le Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a enseigné à sa communauté ! Parmi ses enseignements, il y a l’incitation à utiliser le siwâk, à passer du ‘ithmid sur les yeux, à porter la qalansouwah – chéchia –, à porter la jallâbiyyah blanche – djellaba –, à boire de l’eau de zamzam, à se parfumer et à d’autres choses utiles encore que le pèlerin peut ramener avec lui.
Le siwak frottoir à dent
Pour ce qui est du siwâk, le Prophète ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:
(as-siwâkou maṭ-haratoun li l-fami wa marḍâtoun li r-Rabb)
ce qui signifie: « Le siwâk est une purification pour la bouche et une cause pour obtenir l’agrément du Seigneur ». Il a dit aussi:
(rak`atâni bisiwâkin ‘afḍalou min sab`îna rak`atin min ghayri siwâk)
ce qui signifie: « Deux rak`ah accomplies avec l’usage préalable du siwâk valent mieux que soixante-dix rak`ah sans siwâk ».
Utiliser le siwâk selon la Loi de l’Islam consiste à passer une tige ou ce qui est de cet ordre dans la bouche pour se nettoyer les dents. Le meilleur bois qu’on puisse utiliser pour cela est le bois de ‘arâk. Il est aussi préférable que le siwâk soit sec puis humidifié avec de l’eau [ou de l'eau de rose]. Le siwâk est recommandé à tout moment et plus particulièrement lorqu'on se réveille.
Parmi les bienfaits du siwâk, on peut citer le fait qu’il purifie la bouche, qu’il fait gagner l’agrément du Seigneur, qu’il fortifie les gencives, qu’il multiplie les récompenses, qu’il blanchit les dents, qu’il rappelle les témoignages au moment de la mort et qu’il aide à la prononciation correcte des lettres. Alors persévérez dans son utilisation !
As-Soubkiyy a mentionné dans Tabaqati Ach-Chafi`iyyah, ce qui suit: « ce qui signifie: « Le Siwâk est une purification pour la bouche et une cause pour obtenir l’agrément du Seigneur », il réjouit les Anges, il irrite le diable, il augmente les récompenses, il fortifie la vue ainsi que la racine des cheveux, et fortifie les gencives, il stoppe les glaires, il dénoue la langue [rend éloquent], il augmente l’intelligence, et il augmente la subsistance, il supprime la mauvaise haleine, il supprime le jaunissement du haut des dents, il allège la souffrance de la mort, il blanchit les dents, il rappelle [de dire] les deux témoignages au moment de la mort, et il aide à bien prononcer les lettres »
Comment utiliser le siwâk
Il est recommandé d’utiliser le Siwâk horizontalement, suite au ḥadīth rapporté par Abôu-Dâwoud, ce qui signifie: « Lorsque vous utilisez le Siwâk faites-le horizontalement », il est déconseillé d’utiliser le Siwâk de haut en bas (verticalement), car cela blesse les gencives.
On mâche le siwak pour l'effriter comme une brosse, on le tient avec la main droite, on le fait passer sur les dents du haut de droite à gauche et on repasse dans le sens inverse trois fois, on fait de même pour les dents du bas, ensuite les dents du haut de l'intérieur, ensuite ceux du bas, ensuite le dessus des molaires du haut ensuite ceux du bas à droite, ensuite ceux du gauche, tout ceci trois fois, ensuite on le fait passer doucement sur la langue, de l'extérieur vers l'intérieur, ensuite sur le haut du palais de l'intérieur vers l'extérieur, une fois, une fois.
On nettoie le siwâk si nécessaire après chaque brossage. On garde la partie effritée tant qu'elle est assez ferme pour le nettoyage. La longueur recommandée du siwâk c'est un empans
Ithmid, kouḥl, poudre pour les yeux
Concernant le ithmid, le Prophète ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:
(iktaḥilou bi l-‘ithmidi fa’innahou yajlou l-baṣar, wa younbitou ch-cha`ar)
ce qui signifie: « Utilisez le Ithmid comme kouḥoul, car il fortifie la vue et il fait pousser les cheveux ».
Le mieux est que le l’application du kouḥoul soit en nombre impair d’applications, c'est à dire trois fois dans chaque œil, [on fait cela le soir].
Parmi ce qui est recommandé il y a aussi le port de la qalansouwah – chéchia – et la jallâbiyyah –vêtement long–. Il est recommandé que cette dernière arrive à mi-mollet. Le mieux est qu’elle soit blanche. Il a été rapporté dans le ḥadīth:
(‘ilbasôu min thiyâbikoum al-bayad fa’innahâ khiyârou thiyâbikoum wa kaffinôu fîhâ mawtâkoum)
ce qui signifie: « Portez des habits blancs. Ce sont les meilleurs de vos vêtements. Et utilisez aussi cette couleur pour le linceul de vos morts ».
Parmi les choses recommandées, il y a le fait de boire de l’eau de Zamzam. Ainsi, lorsque quelqu’un a une affaire à laquelle il désire voir une issue favorable, qu’il boive de l’eau de Zamzam avec l’intention de voir son affaire se régler, en raison de ce que cette eau comporte de particularités. Que celui qui veut en boire, dise à ce moment-là:
اللَّهُمَّ إنَّهُ بَلَغَنِي أَنَّ نَبِيَّكَ قَالَ مَاءُ زَمْزَمَ لِمَا شُرِبَ لَه
اللَّهُمَّ إِنِّي أَشْرَبُهُ مُسْتَشْفِيًا بِهِ فَاشْفِنِي وَاغْفِرْ لِي
اللَّهُمَّ إِنِّي أَسْأَلُكَ عِلْمًا نَافِعًا وَرِزْقًا وَاسِعًا وَشِفَاء مِنْ كُلِّ دَاء
(Allāhoumma ‘innahou balaghanî ‘anna nabiyyaka qâla: mâ’ou zamzama limâ chouriba lah; Allāhoumma ‘innî ‘achrabouhou moustachfiyan (yatan) bihi fachfinî wa ghfir lî. Allāhoumma ‘innî ‘as’alouka `ilman nâfi`an wa rizqan wâci`an wa chifā'an min koulli dā')
ce qui signifie: « Ô Allāh, il m’est parvenu que Ton Prophète a dit : L’eau de Zamzam est utile pour ce pour quoi elle est bue. Ô Allāh, j’en bois pour en rechercher la guérison, alors guéris-moi et pardonne-moi. Ô Allāh, je Te demande une science utile, une subsistance abondante et une guérison de tout mal ».
Il est également recommandé de se parfumer. Le meilleur des parfums est le musc [mélangé avec l'eau de rose], comme l’a dit le Prophète. Le Prophète ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam avait naturellement une bonne odeur, sans même se parfumer, au point qu’une de ses épouses recueillait sa sueur qu’elle ajoutait à son parfum, lequel augmentait ainsi en finesse.
Concernant les dattes, certaines variétés ont une particularité, notamment la `ajwah de Médine. Le Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:
(man taṣabbaḥa bisab`i tamarâtin min `ajwati l-madînah mimmâ bayna lâbatayhâ lam yaḍourrahou fî dhâlika l-yawmi soummoun wa lâ siḥr)
ce qui signifie: « Celui qui prend au matin sept dattes de la variété `ajwah de Médine, qui poussent entre les deux terres de pierres noires délimitant la ville, aucun poison et aucune sorcellerie ne lui nuira ce jour-là ».
Quant à la soubḥah – chapelet –, elle rappelle à celui qui la porte de faire le tasbîḥ et la glorification de Allāh `azza wa jall. Il est clair qu’il est préférable de compter le tasbîḥ avec les phalanges. Le Prophète ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam comptait le tasbîḥ avec les phalanges de sa main droite. Mais celui qui renie le tasbîḥ avec la soubḥah n’a en faveur de cela aucun argument. Le reniement ici est rejeté : il a été rapporté du Messager de Allāh qu’il a dit:
(ni`ma l-moudhakkirou s-soubḥah)
ce qui signifie: « Quel bon rappel pour les évocations que la soubḥah ».
Enfin, n’oubliez pas de demander aux pèlerins qui reviennent de leur pèlerinage qu’ils invoquent le pardon de Allāh en votre faveur. Le Prophète ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit en effet:
(Allāhoumma ghfir li l-ḥajji wa limani staghfara lahou l-ḥajj)
Ce qui signifie: « Ô Allāh, accorde le pardon au pèlerin ainsi qu’à celui en faveur de qui le pèlerin demande le pardon ».
Ô Allāh, accorde-nous le pardon, fais-nous miséricorde, accorde-nous d’accomplir le pèlerinage et la `oumrah, ainsi que la visite du Prophète ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam.
La louange est à Allāh, le Créateur du monde.
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