Sens Figuré dans le ḥadīth et le Qour'ân
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La louange est à Dieu, le Seigneur du Monde. Et que l'honneur et l'élévation en degré les plus complets, les plus parfaits soient accordés à notre maître Mouḥammad ṣalla l-Lâhou `alayhi wa s-salam.
Nous allons évoquer un ḥadîth du ṣaḥîḥ Mouslim qui est une preuve que dans le Qour'ân et dans le ḥadîth, il y a ce qui comporte des sens figurés (ce qu'on ne prend pas selon son sens apparent) qui nécessite une interprétation. C'est un ḥadîth Qoudsi dans le ṣaḥîḥ Mouslim, chapitre de "La bienfaisance, le maintient des liens et le comportement", sous-chapitre " Le mérite de rendre visite au malade ". Mouslim cite la chaîne de transmission jusqu'à Abôu Hourayrah :
Il est cité dans le ḥadīth que Allāh soubḥānnahou wa ta`ālā dit au Jour Dernier : " Ô fils de 'Adam, mariḍtou ", cela donnerait littéralement (mot à mot) : " Je suis tombé malade ", mais ici dans la suite du ḥadīth, Allāh explique le vrai sens de la première phrase à savoir: " Mon esclave est tombé malade ". Dans le ḥadīth, il est cité que l'esclave dit littéralement : "comment je Te rend visite, alors que Toi, Tu es le Seigneur du monde ", et Allāh dit ce qui signifie : " N'as-tu pas su que Mon esclave untel est tombé malade, tu ne lui as pas rendu visite. N'as-tu pas su que si tu lui aurais rendu visite"...." Lawajdatanî `indahou " cela veut dire " tu aurais trouvé Ma récompense et l'honneur que J'accorde ", comme a dit cela an-Nawawiyy dans le commentaire, il dit : " Et la preuve sur cela, Sa Parole, Allāh ta`ālā dans la suite du ḥadīth, que si tu lui aurais donné à manger à Mon esclave, tu aurais trouvé la récompense que J'accorde au Jour du Jugement ".
L'Imam An-Nawawiyy, qui a fait le commentaire de ṣaḥîḥ Mouslim explique ce ḥadīth, il dit que [dans l'expression littérale du ḥadīth] Allāh s'est attribué la maladie à Lui et ce qui est visé c'est l'esclave, par honneur à l'esclave, à cet esclave qui est tombé malade.
Ainsi dans le ḥadīth, il y a le sens figuré et l'explication de cela dans ḥadīth même. Ainsi Allāh dit: "mariḍtou" et après Il explique que "mariḍtou" veut dire: "Mon esclave est tombé malade", donc c'est un sens figuré, on dit: "majâzou ḥadhf" sens figuré par omission, c'est-à-dire dans le texte cela a été omis de façon figuré l'esclave ou la récompense et le verbe a été attribué directement à Dieu, mais cela veut dire: "l'esclave de Dieu ou la récompense de Dieu: Mon esclave est tombé malade ; tu aurais trouvé Ma récompense".
Cette figure de style est utilisé dans le Qour'ân et le ḥadīth, comme dans la 'âyah: " wa jâ'a Rabbouka ", c'est-à-dire " la manifestation de la puissance de Dieu est venue, comme la expliqué l'Imam 'Aḥmad.
De même dans le commentaire de ṣaḥîḥ Mouslim, an-Nawawiyy explique ḥadīth an-Nouzoūl, que cela veut dire l'Ange descend ou la miséricorde de Dieu descend, mais cela ne veut pas dire que Dieu Lui-même descend. Donc, il se peut que dans la langue, on attribue l'acte au sujet directement parce qu'Il a ordonné, ce n'est pas forcément Lui Qui a fait cet acte là, comme on dit : "le roi a fait telle chose, si les soldats font sous son ordre ou tel gouverneur a fondé telle ville par exemple".
Dans la suite du ḥadīth Qoudsiyy il est dit: " Ô fils de 'Adam 'istaṭ`amtouka falam touṭ`imnî " et ici de même le verbe demander à manger 'istaṭ`amtouka demander à manger, dans le texte du ḥadīth, il est attribué directement à Dieu mais ce qui est visé, c'est ce qui est omis à savoir l'esclave de Dieu, et cela est expliqué dans la suite du ḥadīth même que 'istaṭ`amaka `abdî foulân c'est Mon esclave untel qui t'a demandé à manger et tu ne lui as pas donné. Donc le verbe au début, il est attribué directement à Dieu, après il est cité que l'esclave s'étonne et que Dieu explique ici que 'istaṭ`amtouka veut dire Mon esclave t'a demandé à manger et tu ne lui as pas donné, et que si tu lui aurais donné à manger, c'est expliqué: " tu aurais trouvé la récompense quand tu serais venu à mon jugement.
Et également par la suite Allāh ta`ālā dit ce qui signifie: " Ô fils de 'Adam 'istasqaytouka " donc 'istisqâ c'est demander à boire , donc là le mot 'istasqaytouka est expliqué par: mon esclave t'as demandé à boire et si tu lui aurais donné à boire, tu aurais trouvé la récompense de cela.
Donc ce ḥadīth nous montre clairement ce qu'on trouve dans d'autres ḥadīth et 'âyah non explicite à savoir le sens figuré, que les gens égarés utilisent à tort pour assimiler Dieu à Ses créatures, pour attribuer à Dieu la forme, la couleur, ou la quantité, donc là, c'est clair ils ne vont pas dire que le ḥadīth veut dire que Dieu est tombé malade, ils ne vont pas dire cela. Et de même, on ne dit pas cela parce que ce n'est pas digne de Dieu, et puis c'est expliqué qu'ici ce qu'il est visé c'est " l'esclave de Dieu qui est tombé malade " mais Dieu attribue mariḍtou au début à Lui-même mais dans le sens de la figure de style de ce qui est omis majâzou ḥadhf c'est-à-dire l'esclave de Dieu est tombé malade.
Ainsi, on ne peut pas attribuer à Dieu le fait de manger, descendre ou s’asseoir ou d'être localisé, tout cela n'est pas digne de Dieu. Bien-sûr, dans tous les cas la personne n'est pas excusée si elle attribue à Dieu la forme, la couleur, ou la quantité car ceci contredit la raison, car tout ce qui a une forme, une couleur, une quantité est forcément une créature qui a besoin de qui l'a spécifiée par cela, et la créature bien-sûr ne peut pas être Dieu.
Donc, si quelqu'un a attribué à Dieu la forme, la couleur, la quantité, il doit délaisser cette croyance et revenir à l'Islam en prononçant les deux témoignages: il n'est de dieu que Dieu et Mouḥammad est le Messager de Dieu.
Voir: Interprétation Exégèse Correcte du Qour'ân et du ḥadīth.
La louange est à Allāh, le Créateur du monde.
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