Les Péchés du Corps en Islam : faire mal aux Parents
بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre Maître Mouḥammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier Mouḥammad.
Interdiction de faire mal aux Parents en Islam
Parmi les péchés du corps c’est-à-dire les péchés qui ne sont pas relatifs à l’un des organes en particulier, il y a le `ouqouq envers les parents [ou grands parents]. Certains savants châfi`iyy ont dit pour définir ce péché: il s’agit de faire ce qui nuit aux deux parents ou à l’un des deux, en portant un préjudice qui n’est pas négligeable selon les coutumes des gens comme insulter ou frapper.
Parmi cela et qui est un grand péché le fait de délaisser la charge envers eux s’ils sont pauvres, mais s’ils ont leurs suffisances ce n’est pas un devoir sur lui de subvenir à leurs charges mais il fait cela par bienfaisance envers eux. Ainsi il lui est recommandé de leurs donner ce qu’ils aiment. Il lui est recommandé de leur obéir en toute chose qui ne comporte pas une désobéissance envers Dieu.
Les savants ont dit si l'un des deux parents ordonne à son fils de faire ou de délaisser un acte moubâḥ (indifférent) et que s’il les contredit, cela leur chagrinera le cœur dans ce cas il lui est un devoir de leur obéir en cela. Si l’un des deux parents demande à son fils de ne pas voyager et que son voyage était sans nécessité, il est un devoir de délaisser ce voyage si cela leur chagrine le cœur. Parmi ce qui compte comme bienfaisance envers les parents le fait d’être bienfaisant envers celui que son père aimait après la mort de ce dernier, en le visitant et en étant bienfaisant; de même concernant la mère.
Le Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:
« إن من أبر البر أن يبَرَّ الرجل أهل وُد أبيه بعد أن يوليه »
ce qui signifie: « Parmi les bienfaisances les plus confirmées le fait que l’homme soit bienfaisant envers ceux que son père aimait une fois que ce dernier est mort », [rapporté par Mouslim].
Parmi la bienfaisance envers les parents le fait de les visiter (leurs tombes) après leur mort. Allāh Ta`âlâ dit:
﴿ وَقَضَى رَبُّكَ أَلاَّ تَعْبُدُواْ إِلاَّ إِيَّاهُ وَبِالْوَالِدَيْنِ إِحْسَانًا إِمَّا يَبْلُغَنَّ عِندَكَ الْكِبَرَ أَحَدُهُمَا أَوْ كِلاَهُمَا فَلاَ تَقُل لَّهُمَآ أُفٍّ وَلاَ تَنْهَرْهُمَا وَقُل لَّهُمَا قَوْلاً كَرِيمًا {23} وَاخْفِضْ لَهُمَا جَنَاحَ الذُّلِّ مِنَ الرَّحْمَةِ وَقُل رَّبِّ ارْحَمْهُمَا كَمَا رَبَّيَانِي صَغِيرًا ﴾
Ce qui signifie: « Ton Seigneur a ordonné que vous n’adoriez que Lui et d’être bienfaisant envers les parents, si l’un d’eux atteint un âge avancé ou les deux ne leur dis pas ouf et ne les réprimande pas et dis leurs des paroles douces et comporte toi avec humilité par miséricorde envers eux et dis mon Seigneur fais leur miséricorde tout comme ils m’ont élevé quand j’étais petit ».
C’est une grande porte du bien que la personne ait un parent et qu’elle augmente en degré selon le jugement de Allāh en lui obéissant; donc il ne convient pas de rater ce bien.
Certains savants ont dit qu’il est obligatoire de demander le pardon (istighfâr) une fois dans la vie pour les deux parents musulmans; et le fait de faire plus d’une fois est quelque chose qui rapproche beaucoup de l’agrément de Allāh; ce n’est pas une condition que cette demande de pardon (istighfâr) soit après leur mort.
Si l’enfant demande pardon pour ses parents après leur mort ils en tirent profit, ainsi ils recevront une grande récompense suite à laquelle ils s’étonnent et se demandent d’où elle vient, l’ange leur dira: ceci vient de la demande de pardon (istighfâr) de votre fils pour vous après votre mort.
Si l’un des deux parents demande à son fils de divorcer sa femme car le parent ne l’aime pas bien qu’elle ne leur nuise pas, dans ce cas ce n’est pas obligatoire sur lui de la divorcer mais c’est recommandé; mais si elle nuisait à ses deux parents comme en les frappant ou en les insultant ou qu’elle était connue pour pratiquer les grands péchés comme la fornication ou boire l’alcool et que s’il ne la divorce pas cela chagrinera profondément les deux parents, dans ce cas il doit la divorcer. S’il voulait se marier avec une femme et ses deux parents ne veulent pas qu’il se marie avec elle; s’il leur advient une profonde tristesse, du fait que cela leurs apporterait une nuisance telle que une mauvaise réputation, dans ce cas il lui est interdit de l’épouser.
Il a été authentifié que le Messager de Allāh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:
« ثلاثة لا يدخلون الجنّة العاق لوالديه والديّوث ورَجُلَةُ النِّساء »
(Thalâthatoun lâ yadkhoulôuna l-jannah : al-`aqqou liwâlidayhi wa d-dayyôuthou wa-rajoulatou n-niçâ’)
ce qui signifie: « Trois catégories de personnes n'entreront pas au paradis parmi les premiers: celui qui fait très mal à ses parents, celui qui sait qu'il y a une fornication dans sa famille et qui laisse faire tout en étant capable de l'empêcher, et la femme qui fait des choses pour ressembler à l'homme » [rapporté par Ibnou Ḥibbân]. C’est-à-dire que ces trois catégories de personnes n'entreront pas au paradis parmi les premiers s’ils ne se repentent pas. En revanche, s’ils se repentent, le Messager de Allāh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:
« التّائب من الذنب كمن لا ذنب له »
(at-tâ’ibou mina dh-dhanbi kaman lâ dhanba lah)
ce qui signifie: « Celui qui se repent d'un péché est comme celui qui n’a pas fait de péché » [rapporté par Ibnou Mâjah]. Voir aussi: La Bienfaisance envers les Parents
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