Paroles des Savants Musulmans sur Apostasie, Mécréance, Blasphème
بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Et que l'élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu'il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-'Amīn, l'Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l'islam la religion de tous les Prophètes du premier 'Adam au dernier Mouḥammad.
Imam an-Nawawiyy explique l'apostasie et la mécréance
قال الإمام المجتهد محمد بن جرير الطبري ( المتو فى سنة 310 ه ) في كتابه ( تهذيب الاثار ) : « إن من المسلمين من يَخرج من الإسلام من غير أن يقصِدَ الخروجَ منه »
L'Imām, le Moujtahid Ibnou Jarīr aṭ-Ṭabariyy (mort en 310 de l'hégire) a dit dans son livre Tahdhībou l-'Āthār : « Certes, il y a parmi les musulmans qui sortent de l'islam sans qu'ils aient visé en sortir ».
قال الحافظ الكبير أبو عَوانة ( المتوفى سنة 316 هـ ) الذي عمل مستخرجَا على مسلم فيما نقله عنه الحافظ ابن حجر في ( فتح الباري ج 12/ 301 ـ 302 ) ما نصه : « وفيه أن من المسلمين من يخرج من الدين من غير أن يقصد الخروج منه ومن غير أن يختار دينًا على دين الإسلام ».
Le grand Ḥāfiḍh Aboū `Awānah (décédé en 316 de l'hégire) a dit, selon ce qu'a rapporté de lui le Ḥāfiḍh Ibnou Ḥajar dans son livre Fatḥou l-Bārī, volume 12, p 301-302) : « Certes, il y a parmi les musulmans qui sortent de l'islam sans qu'ils aient visé en sortir, et sans qu'ils aient choisi une autre religion que l'islam ».
قال الشيخ عبد الله بن الحسين بن طاهر الحضرمي (المتوفى سنة 1272 ه) في كتابه ( سُلَّم التوفيق إلى محبة الله على التحقيق ) مانصه : « يجب على كل مسلم حفظُ إسلامه وصونُهُ عمَّا يفسده ويبطُلُه ويقطعُهُ وهو الرّدةُ والعياذ بالله تعالى وقد كُثرَ في هذا الزمان التساهلُ في الكلام حتى إنَّهُ يخرج من بعضهم ألفاظٌ تُخرجهم عن الإسلام ولا يَرَوْن ذلك ذنبًا فضلاً عن كونه كفرًا »
Le chaykh `Abdou l-Lāh ibnou Houçayn, ibn Ṭāhir de Hadramaout (décédé en 1272 de l'hégire) dans son livre Soullamou t-Tawfīq Ilā Maḥabati l-Lāh `alā t-Taḥqīq a dit : « Il est du devoir de tout musulman de conserver son Islam et de le garder de tout ce qui le corrompt, l'annule et le rompt, c'est-à-dire de l'apostasie , c'est par Allāh ta`ālā que l'on recherche la protection. À notre époque le relâchement dans la parole est un fait si répandu qu'un certain nombre de gens prononcent des paroles qui les font sortir de l'Islam sans considérer cela comme un péché alors que, bien pire, c'est de la mécréance. »
قال الإمامُ المحَدّثُ الشيخُ عبد الله الهرري ( المتوفى سنة 1429 ه ) في مختصره ص 14 : « وذلك مصداق قوله صَلى الله عَليه وسلم : « إنَّ العبدَ لَيَتَكَلَّمُ بالكلمةِ لا يَرَى بها بأسًا يَهوي بها في النَّارِ سَبعين خريفًا » أي مسافَةَ سبعين عامَا في النزول وذلك منتهى جهنم وهو خاصٌّ بالكفار. والحديث رواه الترمذي وحسَّنَه وفي معنا حديث رواه البخاري ومسلم وهذا الحديث الذي رواه الترمذيّ دليل على أنه لا يُشترَط في الوقوع في الكفر معرفةُ الحكم ولا انشراح الصدر ولا اعتقاد معنى اللفظ »
L'Imām, le Mouḥaddith le Chaykh `Abdou l-Lāh al-harariyy (décédé en l'an 1429 de l'hégire) dans son livre l-Moukhtaṣar, p14, a dit : " Ceci est conforme à la parole du Prophète :
« إِنَّ الْعَبْدَ لَيَتَكَلَّمُ بِالْكَلِمَةِ لاَ يَرَى بِهَا بَأْسًا يَهْوِي بِهَا فِي النَّارِ سَبْعِينَ خَرِيفًا »
('Inna l-`abda layatakallamou bi-lkalimati lā yarā bihā ba'san yahwī bihā fī n-nāri sab`īna kharīfā)
qui signifie : « Certes, il arrive que l'esclave de Allāh prononce une parole dans laquelle il ne voit pas de mal, mais à cause de laquelle il chutera en enfer pendant soixante-dix Automnes ». C'est-à-dire une distance parcourue en soixante-dix ans de chute pour atteindre le fond de l'enfer, le fond de l'enfer étant réservé aux non-croyants. Ce Hadith a été rapporté par At-Tirmidhiyy, qui lui a donné le degré de Haçan. Dans le même sens, il existe un autre ḥadīth rapporté par Al-Boukhāriyy et Mouslim. Le Hadith rapporté par At-Tirmidhyy est une preuve que la chute dans la mécréance ne requiert pas comme condition d'avoir eu connaissance de la loi correspondante, de s'être satisfait de l'acte ni d'avoir cru en la signification de la parole prononcée »
قال الشيخ عبد الغني النابلسي الحنفي ( المتوفى سنة 1143 ه ) في كتاب ( الفتح الرباني والفيض الرحماني ص 124 ) ما نصه : « وأمَّا أقسامُ الكفر فهي بحسب الشرع ثلاثةُ أقسام ترجِعُ جميعُ أنواع الكفر إليها وهي : التشبيه والتعطيل والتكذيب... وأما التشبيه فهو الاعتقاد بأن الله تعالى يشبه شيئَا من خلقه كالذين يعتقدون أن الله تعالى جسمٌ فوق العرش أو أنه نور يتصوره العقلُ أو أنه في السماء ـ بذاته ـ أو في جهة من الجهات الست أو أنه في جميع الأماكن أو أنه ملأً السمواتِ والأرضَ أو أنَّ له الحلولَ في شئ من الأشياء أو في جميع الأشياء أو أنه متحد بشئ من الأشياء أو في جميع الأشياء أو أن الأشياء منحلَّةٌ منه أو شيئا منها وجميع ذلك كفرٌ صريح والعياذ بالله تعالى وسببُه الجهل بمعرفة الأمر على ما هو عليه ».
Le Chaykh `Abdou l-Ghaniyy An-Nāboulousyy al-Ḥanafiyy (décédé en l'an 1143 de l'Hégire) a dit dans son livre al-Fatḥou r-Rabbāniyy wa l-Fayḍou r-Raḥmāniyy, p.124 : « Quand aux sortes de mécréance selon la loi de l'islam, elles se divisent en trois : elles englobent tous les genres de mécréance et elles sont : tachbīh (l'assimilation), takdhīb (le démenti) et ta`ṭīl (l'athéisme)... Quant à l'assimilation - tachbīh - c'est de croire que Allāh ta`ālā ressemble à l'une de Ses créatures, comme ceux qui croient que Allāh est assis sur le Trône ou qui croient qu'Il a des mains, ou qu'Il a tel image ou tel aspect ou que c'est une lumière, ou qu'Il est au ciel, ou qu'Il est dans une des six directions, ou qu'Il est dans un des endroits ou dans tous les endroits, ou qu'Il a rempli les cieux et la terre ou qu'Il s'est incarné dans quelque chose, ou celui qui croit que les créatures seraient une partie de Lui, et tout ceci est de la mécréance claire, que Allāh nous en préserve, et la cause de cela est l'ignorance de la vérité »
قال الفقيه الحنفي محمد أمين الشهير بابن عابدين ( المتوفى سنة 1252 ه ) في كتاب ( رد المحتار على الدر المختار شرح تنوير الأبصار ج6 / 354 ) ما نصه : " باب المرتد : شرعا الراجعُ عن دين الإسلام وركنها إجراء كلمة الكفر على اللسان بعد الإيمان هذا بالنسبة إلى الظاهر الذي يحكم به الحاكم وإلا فقد تكون بدونه كما لو عرض له اعتقاد باطل أو نوى أن يكفر بعد حين »
Le Faqīh Ḥanafiyy Mouḥammad connu sous le nom de Ibnou `Abidīn (décédé en l'an 1252 de l'Hégire) dans son livre Raddou l-Mouḥtār `alā Dourri l-Moukhtār, volume 6 p.354, a dit : " Le chapitre de l'apostat c'est celui qui a quitté l'Islam. L'apostasie advient par le fait de prononcer une parole de mécréance par la langue, après avoir été croyant, dans ce cas le juge jugera que cette personne est non-croyante. Par ailleurs, l'apostasie peut avoir lieu autrement, comme s'il a eu une mauvaise croyance ou qu'il a mis l'intention de devenir non-croyant dans le futur »
قال الشيخ مُلَّا علي القاري الحنفي ( المتوفى سنه 1014 ه ) في شرح كتاب ( الفقه الأكبر ص274 ) للإمام أبي حنيفة النعمان بن ثابت الكوفي : " ثم اعلَمْ أنه إذا تكلَّم بكلمة الكفر عالما بمعناها ولا يعتقد معناها لكن صدَرَتْ عنه من غير إكراه بل مع طواعية في تأديته فإنه يحكم عليه بالكفر ».
Le chaykh Moullā `Aliyy Al-Qāriyy Al-Ḥanafiyy (décédé en l'an 1014 de l'hégire) a dit dans son livre le commentaire de Fiqhou l-Akbar (de l'Imām Aboū Hanīfa) p.274 : " Saches que si une personne prononce une parole de mécréance en connaissant son sens, et sans croire en son sens, elle devient non-croyante. Ce jugement s'applique dans le cas où la personne dit délibérément et non pas en étant menacé de mort »
جاء في كتاب الفتاوى لهندية في مذهب الإمام أبي حنيفة ( قام بتأليفها جماعة من علماء الهند برئاسة الشيخ نظام الدين البلخي ) ج2 / 259 و261 ما نصه : " يكفر بإثبات المكان لله تعالى... وكذا إذا قيل لرجل : ألا تخشى الله تعالى ؟ فقال في حالة الغضب : لا، يصير كافرًا كذا في فتاوى قاضيخان ».
Il est rapporté dans le livre Al-Fatāwa l-Hindiyyah dans l'école de Aboū Ḥanīfa (ce livre a été composé par un groupe de savant de l'Inde avec la présidence du Chaykh Niḍhâm ad-Dīn al-Balkhiyy) volume 2 p.259-261 : « Devient non-croyant, celui qui attribue à Dieu l'endroit... et de même si une personne a été interrogée : "Ne crains-tu pas Allāh ?" et qu'il a dit dans l'état de la colère : "non" elle devient non-croyante, comme cela est mentionné dans Fatāwa Qāḍī-khān »
قال القاضي عِيَاضٌ اليَحْصبيُّ المالكي ( المتوفى سنة 544 ه ) في كتابه ( الشفا ج2 / 214 ) ما نَصه : « الباب الأول : في بيان ما هو في حقه صلى الله عليه وسلم سبٌّ أو نقصٌ مِن تَعرُّض أو نص : " من سبَّ النبيَّ صلى الله عليه وسلم أو عابَه أو ألَحقَ به نقصَا في نفسِه أو نسَبه أو دِينه أو خصلهً من خصاله أو عرَّضَ به أو شبَّهه بشىء على طريق السبّ له أو الإَزراءِ عَليه أو التصغَير لشأنه أو الغضّ منه والعيب له فهو سَابُّ له... قال محمد بن سحنون : أجمع العلماء أن شَاتمَ النبيّ صلى الله عليه وسلم المنتقصَ له كافرٌ والوعيد جارٍ عليه بعذاب الله له... ومن شك في كفره وعذابِه كفرَ »
Le grand savant Mālikiyy Qāḍī `Iyāḍ (décédé en 544 de l'hégire), dans son livre Ach-Chifā, partie 2 p.214, a dit : « Celui qui insulte le Prophète ou le rabaisse ou le ridiculise ou lui attribue une bassesse concernant sa personne ou son ascendance ou ses actes ou n'importe desquels de ses caractéristiques, a commis la mécréance... Mouḥammad ibnou Saḥnoun a dit : "Les savants sont unanimes que quiconque insulte le prophète ou qui le rabaisse est un non-croyant. Et il est menacé du châtiment de Allāh. Et quiconque doute de sa mécréance et de son châtiment devient non-croyant. »
Le chaykh Aboū `Abdi l-Lāh Mouḥammad Aḥmad `Illaych l-Mālikiyy, le Moufti des contrées égyptiennes (décédé en 1299 de l'hégire) a dit dans son livre Minaḥou l-Jalīl `alā Moukhtaṣari l-`allāmati Khalīl, partie 9 p.205 : « C'est de la mécréance claire celui qui dit : "je suis non-croyant en Allāh, ou en le Messager de Allāh ou en le Qour'an", ou celui qui dit que Dieu est deux ou trois ou celui qui dit : "Jésus est le fils de Dieu ou `ouzayr est le fils de Dieu, ou celui qui renie quelque chose qui fait partie de la religion selon l'unanimité qui est connue d'évidence dans la religion car ceci implique le démenti du Qour'ān ou du Messager, ou le fait de croire que Allāh est un Être Qui est localisé..., ou de faire un acte de mécréance comme de jeter le Qour'ān dans les ordures »
قال السيد البكري الدمياطي (المتوفى سنة 1310 هـ) في (إعانة الطالبين على حل ألفاظ فتح المعين م2 / ج 4 / 133) : « واعلم أنه يجري على ألسِنة العامَّة جملةٌ من أنواع الكفر من غير أن يَعلَموا أنها كذلك فيجب على أهل العلم أن يُبيّنوا لهم ذلك لعلَّهم يجتنبونه إذا علموه لئلا تحبطَ أعما لهم ويُخلَّدون في أعظمِ العذاب وأشدّ العقاب ومعرفةُ ذلك أمرٌ مهمّ جدًا وذلك لأنَّ مَن لَم يعرفِ الشرَّ يقع فيه وهو لا يدري وكلُّ شر سببُه الجهل وكلُّ خير سببُه العلمُ فهو النورُ المبين والجهلُ بئس القرين ».
يقول الحافظ الفقيه محمد بن محمد الحسيني الزبيدي الشهير بمرتضى ( المتوفى سنة 1205 ه ) في كتابه ( إتحاف السادة المتقين بشرح إحياء علوم الدين ج 5 / 333 ) ما نصه : « وقد ألّف فيها ( كلمات الردة ) غير واحد من الأئمة من المذاهب الأربعة رسائل وأكثروا في أحكامها » .
Tajou d-Dīn as-Soubkiyy, dans Mouqaddimatou ṭ-Ṭabaqāt, a dit: « Pas de divergence chez Al-'Ach`ariyy et ses compagnons, et même chez tous les musulmans, que celui qui prononce de la mécréance ou fait les actes des non-croyants, qu'il est non-croyant en Allāh l’Éminent, qu'il demeurera éternellement en enfer même si son cœur a connu la vérité, et que cette connaissance ne lui sera d'aucun secours s'il s'entête et ne lui sera d'aucune utilité. Deux musulmans ne divergent pas à ce sujet ».
L’Illustre savant Mouḥammad Mayyārah Al-Mālikiyy mort en 1072 de l’Hégire, dans son livre « Ad-Dourrou th-Thamīn wa l-Mawridou l-Ma`īn » commentaire de « Al-Mourchidou l-Mou`īn `ala ḍ-ḍaroūriyyi min `ouloūmi d-Dīn » du Chaykh `abdou l-Wāḥid Ibnou `Āchir Al-‘Anṣāriyy Al-‘Ach`ariyy Al-Mālikiyy, que Allāh leur fasse miséricorde à tous deux, a dit :
المعرفة الواجبة هي الجزم المطابق عن دليل فخرج بالجزم من كان إيمانه على ظنٍّ أو شكٍّ أو وهْم فإيمنه باطلٌ بإجماع. وخرج بوصفه بالمُطابق الجزمُ غيرُ المُطابق ويُسمى الاعتقادَ الفاسِد والجَهلَ المركّبَ كاعتقاد الكافرين التّجسيم والتّثليث أو نحو ذلك والإجماع على كفر صاحبه أيضا وأنه آثم غير معذور مخلد في النار اجتهد أو قلّد ولا يعتد به بخلاف من خالف في ذلك من المبتدعة.
La connaissance obligatoire c'est la certitude conforme à la réalité avec une preuve, donc est exclu par la certitude celui qui a une foi basée sur une supposition ou un doute ou une illusion ainsi sa foi est invalide selon l'unanimité. De même est exclu par le fait d'être conforme à la réalité , ce qui n y 'est pas conforme et cela est appelé la fausse croyance et l'ignorance multiple telle la croyance de ceux qui attribuent à Dieu le corps ou la trinité et ce qui est de même genre et l'unanimité est sur le fait que celui qui suit cela est non-croyant et qu'il est dans le péché et n'a pas d'excuse et restera en enfer qu'il ai fait un effort de recherche pour adhérer à cela ou qu'il est suivi d'autres en cela et on ne prend pas en considération sa voie contrairement à l'avis des mauvais innovateurs qui ont contredit cette règle.
Le ḥāfiḍh, le faqīh, Mouḥammad Mourtaḍā az-Zabidiyy dit, dans le deuxième volume du commentaire de ‘Iḥyā’ou `Ouloūmi d-Dīn: « Celui qui veut que les esclaves de Allāh commettent la mécréance, est lui-même mécréant sans aucun doute. Et c’est ainsi que s’explique la parole de Allāh ta`ālā :
{وَلَا تَسُبُّوا الَّذِينَ يَدْعُونَ مِنْ دُونِ اللَّهِ فَيَسُبُّوا اللَّهَ عَدْوًا بِغَيْرِ عِلْمٍ}
(Wa lā taçoubbou l-ladhīna yad`oūna min doūni l-Lāhi fayaçoubbou l-Lāha `adwan bighayri `ilm)
ce qui signifie : « N’insultez pas les idoles que les idolâtres adorent au lieu d’adorer Allāh, car ils risqueraient ainsi d’insulter Allāh par injustice et ignorance. » [soūrat al-‘An`ām/'āyah 108]
Après cela, si quelqu’un insulte l'une des idoles au titre de l’hostilité et de la haine qu’il éprouve envers elle, on lui dit qu’il a commis une erreur et un péché sans le déclarer mécréant [car il y a un risque que les idolâtres insultent Dieu]. Mais s'il l'a fait pour entendre l'insulte de Dieu et l'insulte de Son messager, il est mécréant par unanimité. » Fin de citation. On comprend de l’ensemble de la parole de Az-Zabidiyy, que Allāh lui fasse miséricorde, qu’il a bien commis une mécréance selon l’Unanimité parce qu’il savait que son acte allait inciter et entraîner autrui à commettre une mécréance.
Les idolâtres à l’époque n’insultaient pas Allāh de façon explicite, parce qu’ils reconnaissaient que Allāh est leur Créateur, même s’ils Lui attribuaient des associés. Allāh a interdit aux musulmans d’insulter les idoles des mécréants afin que les mécréants n’insultent pas Allāh en retour.
An-Naçafiyy a dit : « Les musulmans insultaient les idoles des mécréants et il leur a été interdit de le faire afin que leurs insultes ne soient pas une cause pour que Allāh soit insulté. »
Al-Baghawiyy a dit : « Même si le sens apparent du verset est une interdiction d’insulter les idoles, en réalité c’est une interdiction d’insulter Allāh ta`ālā, car ce serait une cause pour que cela arrive. »
Al-Wāḥidiyy dit dans Al-Wajīz: « Ceci est semblable à la parole du Messager qui signifie : « Que l’un d’entre vous n’insulte pas ses parents. » On lui a dit : « Ô Messager de Allāh, mais qui d’entre nous insulterait ses parents ? » Il a dit ce qui signifie : « En insultant les parents de quelqu’un d’autre, cet autre insulte alors ses parents. » Le ḥadīth est rapporté par Al-Boukhāriyy et par d’autres, et l’expression rapportée par Al-Boukhāriyy signifie : « Parmi les plus graves des grands péchés, il y a qu’un homme insulte ses parents. » On lui a dit : « Ô Messager de Allāh comment un homme pourrait insulter ses parents ? » Il a répondu ce qui signifie : « Un homme insulte le père d’un autre, et l’autre insulte son père et insulte sa mère. »
Il est mentionné dans le deuxième volume du livre Fatḥou l-Qadīr ainsi que dans le livre Tabyinou l-Ḥaqā'iq, dans le livre Al-Bourayqatou l-Maḥmoūdiyyah et dans d’autres livres, que l’Imām Aboū Ḥanīfah, que Allāh l’agrée, quand il avait vu son fils Ḥammād débattre dans les sujets de la croyance, il le lui avait défendu. Son fils lui avait alors dit : « J’ai vu que tu débattais dans les sujets de croyance et tu me défends de le faire ? » Il lui avait répondu : « Nous, quand nous débattions nous le faisions comme si des oiseaux étaient sur nos têtes [c'est à dire nous faisions extrêmement attention], par crainte de faire déraper notre adversaire ; alors que certains parmi vous, débattent en voulant que leur adversaire dérape et celui qui veut que son adversaire dérape –de sorte qu’il contredise la religion– il aura voulu qu’il commette la mécréance, et il aura commis la mécréance avant même son adversaire ! »
À suivre inchā' l-Lāh...
الحمد لله رب العالمين
La louange est à Allāh, le Créateur du monde.
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