Ne pas rendre le Salam qu’il t’est obligatoire de rendre
Parmi les péchés de la langue, il y a ne pas rendre le salâm qu’il t’est obligatoire de rendre d’une obligation d’ordre personnel, comme dans le cas où un musulman responsable a adressé le salâm en premier à un autre musulman précis, ou d’ordre communautaire comme dans le cas où un musulman responsable l’a adressé en premier à un groupe de gens responsables, ceci dans le cas où il s’agit de gens du même sexe.
Allāh ta`ālā dit:
« وَإِذَا حُيِّيْتُم بِتَحِيَّةٍ فَحَيُّواْ بِأَحْسَنَ مِنْهَا أَوْ رُدُّوهَا »
Ce qui signifie: « Si vous êtes salués par une salutation alors saluez par ce qui est meilleur qu’elle ou rendez la » [sôurat An-Niçâ’ / 86].
En revanche, s’il s’agit de gens de sexes différents comme par exemple si une jeune femme a passé le salâm à un homme ‘ajnabiyy, il ne lui est pas un devoir de répondre mais cela reste permis si on ne craint pas de dissension. Il en est de même pour l’inverse.
Ce qui est déconseillé n’est pas un devoir également, comme lorsque le salâm est adressé à quelqu’un qui fait ses besoins pendant la sortie des selles ou à quelqu’un en train de manger ayant quelque chose dans la bouche et ce qui est de cet ordre. Dans ces cas-là, il n’est pas un devoir de répondre. Il en est de même pour le mauvais innovateur qui contredit dans la croyance et dont la mauvaise innovation n’arrive pas jusqu’à la mécréance. De même il n’est pas un devoir de répondre au grand pécheur, ni à celui qui a passé le salâm le jour du vendredi dans la mosquée pendant le discours.
Ce qui est prioritaire pour commencer le salâm c’est que le jeune passe le salâm au plus âgé, celui qui passe à celui qui est assis, le petit nombre au grand nombre et celui qui est sur une monture à celui qui marche.
Celui à qui est parvenu que quelqu’un lui passe le salâm, il dit wa `alayhi s-Salâm et de même s’il lui est parvenu par écrit qu’untel lui passe le salâm.
Avertissement: Al-Ḥalīmiyy a dit au sujet du salâm adressé à une ‘ajnabiyyah que le Prophète ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam était préservé de la dissension. Ainsi celui qui est sûr de lui-même et de sa sauvegarde, qu’il passe le salâm ou sinon qu’il se taise, cela vaut mieux. Ainsi, il s’avère clairement qu’il est permis qu’une femme ‘ajnabiyyah adresse le salâm à un homme et l’inverse, contrairement à ce qu’ont dit certains des derniers châfi`iyy qui ne font pas partie de ‘Aṣ-ḥābou l-woujôuh [ceux qui sont apte à émettre des avis à partir des paroles d’un Imam Moujtahid tel que Ach-Châfi`iyy] puisqu’ils n’ont pas atteint ce degré dans l’école mais ne font partie que du degré des naqalah [ceux qui transmettent les avis de l’école]. Or ce degré ne permet pas de confirmer l’école par leurs paroles. L’école n’est confirmée que par le texte de l’Imam Ach-Châfi`iyy que Allāh l’agrée, puis par les différents cas extraits par ‘Aṣ-ḥābou l-woujôuh tels que Al-Ḥalīmiyy et Al-Moutawalliyy. Nous avons donc mentionné l’expression de Al-Ḥalīmiyy. Quant à la parole de `Amrôu Ibnou Hourayth qui a dit : « Les femmes ne passent pas le salâm aux hommes », ces propos ne comportent pas l’interdiction qui a été mentionnée par certains des derniers châfi`iyy, ce qu’ils comportent tout au plus, c’est le caractère déconseillé.
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