Le Décès et la Mort du Prophète Mouḥammad
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l'élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu'il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-'Amîn, l'Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l'islam la religion de tous les Prophètes du premier 'Adam au dernier Mouḥammad.
Allāh ta`ālā dit dans le Qour’ân honoré:
(yâ ‘ayyouha l-ladhîna ‘âmanou t-taqou l-Lâha wa l-tanDHour nafsoun mâ qaddamat lighad ; wa t-taqoul-Lâha ‘inna l-Lâha khabîroun bimâ ta`malôun )
ce qui signifie: « Ô vous qui êtes croyants, accomplissez les devoirs et gardez-vous des interdits, et que chacun considère ce qu’il prépare pour l’au-delà. Faites preuve de piété à l’égard de Allāh. Certes Allāh sait tout ce que vous faites » [sôurat Al-Hachr 'Ayah 18].
Allāh dit aussi dans la révélation explicite:
(koullou nafsin dhâ’iqatou l-mawti wa ‘innamâ touwaffawna ‘oujôurakoum yawma lqiyâmati faman zouHziHa `ani n-nâri wa ‘oudkhila l-jannata faqad fâza wa ma l-Hayatou ddounyâ ‘il-lâ matâ`ou l-ghourôur )
ce qui signifie: « Chaque personne va mourir et vous recevrez vos rétributions au jour de la résurrection. Celui qui a été éloigné de l’enfer pour entrer au paradis aura réussi, certes la vie du bas monde n’est que éphémère et dupe celui qui est insouciant » [sôurat ‘Ali `Imrân 'Ayah 185].
Allāh tabâraka wa ta`ālā dit en s’adressant à Son Prophète Élu dans le Qour’ân honoré:
(‘innaka mayyitoun wa ‘innahoum mayyitôun )
ce qui signifie: « Tu vas certes mourir et eux aussi mourront » [sôurat Az-Zoumar 'Ayah 30].
La mort est une porte que tous franchiront
Si seulement je savais quelle résidence j’aurai après l’avoir franchie
Mes frères de foi, nous parlerons aujourd’hui, par la volonté de Allāh le Seigneur des mondes, au sujet du décès du maître des gens, notre maître Mouḥammad . Nous parlerons de la mort du Guide éminent, notre maître Mouḥammad. Il y a dans le récit de sa mort de nombreuses moralités et leçons à tirer.
Le Prophète était sorti de chez son épouse Maymounah. Il est arrivé chez `A’ichah et la maladie l’a fortement éprouvé. Il a dit alors:
(mourôu ‘Abâ Bakrin, fa l-youSalli bi n-nâci ‘imâmâ )
ce qui signifie: « Donnez l’ordre à Abôu Bakr de diriger les gens dans la prière ».
Les gens l’avait attendu jusque-là pour faire la prière de al-`icha’ avec lui. Il se leva alors pour faire le wouḍoū’ mais il perdit conscience et s’évanouit tant la maladie était éprouvante. Après son évanouissement il reprit conscience et il a dit:
(‘aSoulliya bi n-naci ya `A’ichah ?)
ce que signifie: « Est-ce que les gens ont bien été dirigés dans leur prière, ô `A’ichah ? ». Elle répondait:
(lâ yâ Raçôula l-Lâhi, houm yantaDHirôunaka )
ce qui signifie: « Non, ô Messager de Allāh, ils t’attendent », de sorte qu’il a dit:
(mourôu ‘Abâ Bakrin, fa l-youSalli bi n-nâci ‘imâmâ )
ce qui signifie: « Donnez l’ordre à Abôu Bakr de diriger les gens dans la prière ».
Abôu Bakr était celui des compagnons qui était le plus tendre et qui avait le cœur le plus ferme. Puis le Guide éminent ressentit une amélioration de son état de santé. Il sortit alors vers la mosquée, soutenu par deux hommes dont l’un des deux était Al-`Abbâs. Les gens le regardaient. Il s’assit sur une des marches du minbar. Ils se rassemblèrent à ses côtés. Il dit, après avoir loué Allāh, L’avoir remercié et Lui avoir demandé le pardon en faveur des gens de Badr et de ‘OuHoud:
(‘ousi l-mouhâjirîna bi l-'anSâri khayran wa ‘ousi l-‘anSâra bi l-mouhâjirîna khayrâ)
ce qui signifie: « Je recommande aux émigrants le bien envers les partisans et je recommande aux partisans le bien envers les émigrants ». Puis il dit:
(‘inna `abdan khayyarahou l-Lâhou bayna zahrati d-dounyâ wa bayna mâ `indahou fa-khtâra mâ `inda Rabbih ).
ce qui signifie: « Certes, un esclave à qui Allāh a permis de choisir entre la parure du bas-monde ou ce qu’Il lui réserve dans l’au-delà, a choisi ce qu’Il lui réserve dans l’au-delà ». C’est alors que Abôu Bakr a dit:
(nafdîka bi’âbâ’inâ wa oummahâtina yâ Raçôula l-Lâh )
ce qui signifie: « Nous sacrifierions pour toi nos pères et mères ô Messager de Allāh ». AS-Siddiq, que Allāh l’agrée, avait ainsi compris qu’il les informait de son terme imminent. Le Prophète leur dit ensuite:
(balaghanî ‘annakoum takhâfôuna min mawti nabiyyikoum wa hal khalada nabiyyoun qabli fa’akhlouda fîkoum ? Qala l-Lâhou ta`ālā: ‘innaka mayyitoun wa ‘innahoum mayyitôun )
ce qui signifie: « Il m’est parvenu que vous craignez que votre Prophète ne meurt. Est-ce qu’il y a eu un prophète avant moi qui soit resté toujours en vie pour qu’à mon tour je reste toujours en vie avec vous ?! Allāh ta`ālā dit: « Tu vas certes mourir et eux aussi mourront » [sôurat Az-Zoumar / 30] ».
Il retourna ensuite à la maison de `A’ichah, que Allāh l’agrée. La maladie l’éprouva encore davantage. Jibrîl vint à lui et lui dit:
(as salâmou `alayka yâ Raçôula l-Lâh ; ‘inna Rabbaka youqri’ouka s-salâma ; yas’alouka `amma houwa ‘a`lamou bihi minka ; kayfa tajidouka )
ce qui signifie: « Le salâm à toi ô Messager de Allāh ; certes ton Seigneur te demande au sujet de ce qu’Il sait plus que toi: Comment vas-tu ? ». Il lui répondit:
(‘ajidounî waji`an yâ ‘âmîna l-Lâh)
ce qui signifie: « J’ai mal, ô toi celui à qui Allāh a confié la tâche de la révélation ».
Il vint le voir le troisième jour et cette fois-ci il était venu accompagné. Il lui dit:
(yâ Mouḥammad, ‘inna Rabbaka youqri’ouka s-salâma wa yaqôulou kayfa tajidouka )
ce qui signifie: « Ô Mouḥammad, certes ton Seigneur te demande comment tu vas ? ». Il lui répondit:
(‘ajidounî waji`an yâ ‘âmîna l-Lâh wa man hâdha l-ladhî ma`ak)
ce qui signifie: « J’ai mal, ô toi celui à qui Allāh a confié la tâche de la révélation et qui est donc celui qui est avec toi ? ». Il lui répondit:
(hadha malakou l-mawti `Azrâ’îl )
ce qui signifie : « C’est l’ange de la mort, `Azrâ’îl ».
`A’ichah, que Allāh l’agrée, a dit:
(ra’aytou Raçôula l-Lâhi ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam wa houwa yamôutou wa `indahou qadaḥoun fihi mâ’oun fayoudkhilou yadahou fi l-qadaḥi thoumma yamsaḥou wajhahou bi l-mâ’i wa yaqôulou: Allāhoumma ‘a`innî `alâ sakarâti l-mawt )
ce qui signifie: « J’ai vu le Messager de Allāh en train de mourir. Il avait près de lui un récipient rempli d’eau dans lequel il plongeait sa main, il la passait sur son visage en disant: Ô Allāh, aide moi à supporter les douleurs de la mort », `A’ichah a dit:
(fara’aytou wajhahou yaĥmarrou wa ya`raqou wa lam ‘akoun ra’aytou mayyitan qatt )
ce qui signifie: « J’ai vu son visage rougir et transpirer et je n’avais pas vu quelqu’un mourir auparavant ». Le Prophète lui dit:
(‘aq`idînî )
ce qui signifie: « Fais-moi asseoir ». `A’ichah a dit: « Je l’ai adossé à moi et j’ai posé ma main sur lui. J’ai embrassé sa tête. J’ai enlevé ma main et j’ai cru qu’il voulait toucher ma tête. Une goutte froide est tombée de sa bouche sur ma poitrine. Il s’est ensuite penché et est retombé sur le lit. Je l’ai recouvert d’un drap. Je n’avais pas vu auparavant de mort.
`Oumar est venu demander l’autorisation d’entrer. Il était accompagné de Al-Moughîrah Ibnou Chou`bah. Je leur ai donné la permission à tous deux. J’ai tiré le rideau. `Oumar m’a dit: `A’ichah, qu’a donc le Messager de Allāh ? Je lui ai dit: Il a perdu connaissance depuis un moment. Il écarta la couverture de son visage et dit: Ô mon tourment. C’est cela le vrai tourment. Il le recouvrit. Al-Moughîrah n’avait pas dit un seul mot. Lorsqu’il arriva au niveau de la porte, Al-Moughîrah dit: le Messager de Allāh est mort. Mais `Oumar lui répondit: tu mens, le Messager de Allāh n’est pas mort. Abôu Bakr est alors arrivé et a dit: Qu’a donc le Messager de Allāh, ô `A’ichah ? J’ai répondu: Il a perdu connaissance depuis un moment. AS-Siddiq a relevé le drap du visage du Messager de Allāh, du visage de son compagnon et de son bien-aimé puis l’a embrassé de ses lèvres entre ses yeux tout en posant ses mains sur ses tempes et en disant: ô toi mon Prophète, toi mon ami, toi mon compagnon. Allāh a dit vrai ainsi que Son Messager:
(‘innaka mayyitoun wa ‘innahoum mayyitôun )
ce qui signifie: « Tu vas certes mourir et eux aussi mourront » [sôurat Az-Zoumar 'Ayah 30].
Ainsi, mes frères de foi, le guide éminent est mort. Mouḥammad fils de `Abdou l-Lâh est mort. Il est mort celui au sujet de qui son Seigneur a dit:
(wa mâ ‘arsalnâka ‘il-lâ raĥmatan li l-`âlamin )
ce qui signifie: « Et Nous ne t’avons envoyé que miséricorde pour les humains et les jinn » [sôurat Al-‘Anbiya’ / 107].
Ô Allāh réunis-nous avec lui au paradis ô Toi le Seigneur des mondes, ô Allāh, Toi le plus miséricordieux des miséricordieux, ô Allāh.
La louange est à Allāh, le Créateur du monde.
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