Une Mauvaise Récitation du Qour'ân
Parmi les péchés de la langue, il y a la mauvaise récitation du Qour’ân en changeant le sens, ou en altérant les terminaisons grammaticales même si cela ne change pas le sens et qu’il ne l’altère pas mais qu’il l’a fait délibérément, comme de dire al-Hamdou lou-lLâh au lieu de al-Hamdou li l-Lâh en changeant la kasrah du lâm en Dammah, ceci ne change pas le sens mais c’est interdit. L’exemple de la récitation erronée en changeant le sens c'est comme de dire ‘an`amtou au lieu de ‘an`amta dans la FâtiHah
Celui qui l’écoute en étant capable de le corriger tombe avec lui dans le péché. Mais s’il n’est pas capable de le corriger, il l’empêche de réciter. En effet, il est un devoir de faire en sorte que la récitation soit correcte à un niveau tel que celui qui récite ne change pas les signes grammaticaux et les points de prononciation et ne sépare pas les lettres d’un même mot les unes des autres. Ceci est un devoir d’ordre personnel pour ce qui est de la FâtiHah et un devoir d’ordre communautaire pour le reste en dehors de la FâtiHah. C'est à dire c'est un devoir d'ordre personnel d'apprendre à réciter correctement la FâtiHah et c'estun devoir d'ordre communautaire d'apprendre à réciter correctement le reste du Qour'ân.
Ainsi la personne doit consacrer tout le temps nécessaire pour corriger sa récitation de Al-FâtiHah ; si elle néglige, elle aurait désobéit et elle devrait rattraper les prières qu’elle a faites avec une mauvaise récitation à cause de sa négligence.
Il n’est pas permis de réciter le Qour’ân selon le sens en délaissant les termes transmis de la part du Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam ; mais si la personne ne mémorise pas la ‘âyah et qu’elle a dit par exemple : « il a été rapporté dans le Qour’ân ce qui signifie ceci et cela », ceci est permis ; mais on ne dit pas «Allāh dit » en citant par la suite autre que les termes du Qour’ân. Quant au ḥadīth (ainsi que le ḥadīth qoudsiyy) il est permis de le rapporter selon le sens.
Quant au fait de délaisser at-tarqîq, at-tafkhîm et les autre prolongations (mad) autre que les prolongations naturelles (mad Tabî`iyy) et ce qui est du même genre, la personne qui manque à cela dans la récitation ne désobéit pas car rendre cela obligatoire sur toute personne qui récite comporterait une difficulté. Donc ce qui est un devoir dans la récitation c'est de sortir les lettres de leurs points de prononciation et de respecter les prolongations naturelles de deux temps. Voir : Les Points de Prononciation des Lettres Arabes et les Règles de Tajwîd
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