Les Lois du Hajj, Le Pèlerinage à La Mecque et la Omra
بِسمِ اللهِ الرَّحمـنِ الرَّحِيم
Bismi l-Lâhi r-Raḥmāni r-Raḥîm
الحَمدُ للهِ رَبِّ العَالَمِين والصَّلاةُ والسَّلامُ عَلى سَيِّدِنَا مُحَمَّدٍ رَسُولِ اللهِ
Louanges à Allāh Seigneur des mondes, que Allāh honore et élève davantage en degrés notre maître Mouḥammad et qu'Il préserve sa communauté de ce que le Prophète craint pour elle.
Esclaves de Allāh, faites preuve de piété à l’égard de Allāh et soyez sur la droiture en suivant Sa guidée. Rappelez-vous la Parole de Allāh ta`ālā dans Son Livre qui ne comporte pas d’incohérence:
﴿الْحَجُّ أَشْهُرٌ مَّعْلُومَاتٌ فَمَن فَرَضَ فِيهِنَّ الْحَجَّ فَلاَ رَفَثَ وَلاَ فُسُوقَ وَلاَ جِدَالَ فِي الْحَجِّ وَمَا تَفْعَلُواْ مِنْ خَيْرٍ يَعْلَمْهُ اللّهُ وَتَزَوَّدُواْ فَإِنَّ خَيْرَ الزَّادِ التَّقْوَى وَاتَّقُونِ يَا أُوْلِي الأَلْبَابِ﴾
(Al-Ḥajjou ‘ach-houroun ma`lôumâtoun faman faraḍa fîhinna l-Ḥajja falârafatha wa lâfouçôuqa wa lâ jidâla fi l-Ḥajji wa mâ taf`alôu min khayrin ya`lamhou l-Lâhou wa tazawwadôu fa‘inna khayra z-zâdi t-taqwâ wa t-taqôuni yâ ‘ouli l-albâb)
ce qui signifie: « Le Ḥajj est accompli dans des mois bien définis, celui qui s’engage à accomplir le Ḥajj, qu’il n’y commette ni de rapports [sexuels], ni de grands péchés et ni de débats inutiles. Et tout le bien que vous faites, Allāh le sait. Et prenez des provisions, certes la meilleure des provisions, c’est la piété. Et craignez-Moi en accomplissant les devoirs et en évitant les péchés, ô vous qui êtes dotés de raison. » [sôurat Al-Baqarah/ 197].
Et Allāh ta`ālā dit:
﴿يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اتَّقُوا اللَّهَ وَلْتَنظُرْ نَفْسٌ مَّا قَدَّمَتْ لِغَدٍ وَاتَّقُوا اللَّهَ إِنَّ اللَّهَ خَبِيرٌ بِمَا تَعْمَلُونَ﴾
(Yâ ayyouhâ l-ladhîna‘âmanou t-taqou l-Lâha wa l-tanḍhour nafsoun mâ qaddamat lighadin wa t-taqou l-Lâha ‘inna l-Lâha khabîroun bimâ ta`malôun)
ce qui signifie: « Ô vous qui êtes croyants, faites preuve de piété à l’égard de Allāh et considérez bien ce que vous accomplissez pour le jour du jugement et faites preuve de piété à l’égard de Allāh. Certes, Allāh sait tout ce que vous faites. » [sôurat Al-Ḥachr/ 18].
Chers bien-aimés musulmans, nous sommes ces jours-ci dans les mois de Ḥajj honoré. Ceux qui languissent de visiter la Maison Sacrée et de visiter la tombe du Prophète Mouḥammad ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam ont le cœur rempli d’attachement pour ces belles visites. Dans pareils jours, les sentiments des musulmans sont forts et devient encore plus grande leur envie d’aller visiter la Maison Sacrée, celle que Allāh a rendue comme lieu de pèlerinage pour les gens et comme lieu de sécurité. Provenant de différents lieux de la terre, de grands groupes se déplacent alors en se dirigeant vers la Mosquée-Al-Harâm- pour être présents lors de l’accomplissement de l’adoration du Ḥajj éminente.
Pour cela, toi qui aimerais te rendre à la Maison Sacrée et te rendre à la tombe du Prophète Mouḥammad ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam, viens assister aux assemblées de Science de la Religion afin que tu apprennes comment accomplir le Ḥajj, comment accomplir la `Oumrah et connaître quelles sont les lois du Ḥajj honoré.
Celui qui veut se rapprocher de l’agrément de Allāh en accomplissant les rites du Pèlerinage et de la `Oumrah, qu’il se charge de trouver un temps pour apprendre les Lois du Pèlerinage et de la `Oumrah -si toutefois il ne les connaissait pas- avant de s’engager dans l’adoration, avant d’entamer les rites du Pèlerinage et de la `Oumrah, tout comme il s’est chargé par rapport à son argent, sa santé et son temps pour ce voyage éminent.
Le Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:
« مَنْ عَمِلَ عَمَلاً لَيْسَ عَلَيْهِ أَمْرُنا فَهُوَ رَدٌّ »
(man `amila `amalan layça `alayhi ‘amrounâ fahouwa radd)
ce qui signifie: « Celui qui accomplit un acte qui n’est pas conforme à notre religion, alors il est rejeté. » C'est-à-dire qu’il n’est pas accepté. Selon le jugement de Allāh, l’acte n’est valable que s’il est conforme à la Loi de Allāh, il n’est correct que s’il est conforme à la Loi de Allāh, il n’est accepté que s’il est conforme à la Loi de Allāh. Le Pèlerinage fait partie des sujets les plus éminents de l’Islam. C’est un devoir qui concerne tout musulman libre, responsable, qui en est capable, une fois dans la vie. Il comporte des difficultés liées aux dépenses d’argent, au voyage, à l’éloignement de sa patrie. Il convient donc à de veiller à l’accomplir de sorte qu’il soit accepté. Et surtout, quand on sait qu’il a été dit: « Ô combien il y a du bruit, mais ô combien sont peu nombreux les pèlerins ! ». Autrement dit, malgré la grande foule de gens qui vont accomplir le Pèlerinage, beaucoup d’entre eux ont dans leurs actes d’adoration des défaillances. La raison en est que de nombreuses personnes vont au Pèlerinage et à la `Oumrah sans pour autant avoir appris quels sont les piliers du Pèlerinage et de la `Oumrah, sans avoir appris quelles sont les choses qui les annulent. Elles y vont sans savoir ce qui fait que le Pèlerinage soit valable, ce qui fait que la `Oumrah soit valable, sans connaître ce qui est compensé par un épanchement de sang et ce qui n’est pas compensé par un épanchement, s’il est délaissé. Ainsi, ces personnes se retrouvent désemparées.
Beaucoup de ceux qui y vont et qui ne connaissent pas les limites de `Arafah, se tiennent à l’extérieur de `Arafah, là où la station n’est pas valable. Beaucoup de ceux qui y vont ne savent pas quand commence le temps de la lapidation, comment l’accomplir de façon valable et qu’est ce qui le rend non valable et quelles en sont les conséquences ? Beaucoup ignorent d’autres sujets qui se rapportent au Pèlerinage. Il peut arriver que certains se mettent en colère pour un sujet quelconque ou pour un évènement particulier et en arriver à dire des paroles vulgaires. Pire, il a été dit que certains en sont même arrivés à insulter Allāh ou la religion du musulman ou le Pèlerinage, que Allāh nous préserve de tout cela ! Ainsi, ils auront annulé leur Pèlerinage pour être sortis de l’Islam.
Mes frères de Foi, le Pèlerinage béni a une grande faveur, une faveur éminente dont Allāh tabâraka wa ta`ālā l’a spécifié. Il s’agit d’une faveur qui ne se trouve pas dans la Prière, ni dans le Jeûne, ni dans la Zakât. À savoir, le Pèlerinage dit mabrôur expie les grands et les petits péchés, tout comme cela est parvenu dans le ḥadīth du Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam:
« مَنْ حَجَّ فَلَمْ يَرْفُثْ ولَمْ يَفْسُقْ خَرَجَ مِنْ ذُنُوبِهِ كَيَوْمَ وَلَدَتْهُ أُمُّهُ »
(man Ḥajja falam yarfouth wa lam yafsouq kharaja min dhounôubihi kayawma waladthou ‘oummouh)
ce qui signifie: « Celui qui accomplit le Pèlerinage tout en ne faisant pas de rapports [sexuels] et tout en ne commettant pas de grands péchés, sortira de ses péchés tout pour se retrouver comme au jour où sa mère l’a mis au monde »
Cependant, pour que le Pèlerinage expie les grands et les petits péchés et fasse en sorte que la personne devienne comme au jour où sa mère l’a mise au monde, il y a des conditions qu’il est indispensable de ne pas négliger et beaucoup de gens passent à côté. Parmi ces conditions, l’intention doit être sincère par recherche de l’agrément de Allāh ta`ālā. En effet, Allāh n’agrée que les œuvres qui sont accomplies sincèrement, uniquement par recherche de Son agrément, tout comme cela est rapporté dans un ḥadīth.
Également, pour obtenir cette faveur, il est une condition de la part de la personne de se garder de la mécréance sous toutes ses formes ainsi que des grands péchés et du rapport sexuel tant qu’elle est en rituel. Tout cela est compris de la parole du Prophète ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam:
« مَنْ حَجَّ فَلَمْ يَرْفُثْ ولَمْ يَفْسُقْ خَرَجَ مِنْ ذُنُوبِهِ كَيَوْمَ وَلَدَتْهُ أُمُّهُ »
(man Ḥajja falam yarfouth wa lam yafsouq kharaja min dhounôubihi kayawma waladthou ‘oummouh)
ce qui signifie: « Celui qui accomplit le Pèlerinage tout en ne faisant pas de rapports [sexuels] et tout en ne commettant pas de grands péchés, sortira de ses péchés tout pour se retrouver comme au jour où sa mère l’a mis au monde »
Ainsi, il s’agit de ne pas faire de rapport sexuel tant que l’on est en rituel (‘iHrâm) et de ne pas commettre de grands péchés comme le fait d’ insulter un musulman ou le fait de le frapper injustement et ce qui est de cet ordre parmi les grands péchés. Il est donc indispensable que le pèlerin connaisse tout cela pour être capable de les éviter.
De même, pour gagner cette grande faveur, il est une condition que l’argent que le pèlerin prend pour faire son Pèlerinage soit licite. Celui qui n’a pas réuni ces caractéristiques, son Pèlerinage ne le ramènera pas comme le jour où sa mère l’a mis au monde. [Celui qui respecte ces conditions], même s’il ne s’est pas gardé des petits péchés, cela ne l’empêchera pas d’avoir cette grâce suite à son pèlerinage. On ne dit donc pas au sujet de celui qui, pendant le Pèlerinage, a commis des petits péchés comme un mensonge de l’ordre des petits péchés ou un regard avec désir, qu’il aurait perdu la récompense de son Pèlerinage.
Chers bien aimés, le premier des piliers, c’est Al-'Iḥrâm. Al-'Iḥrâm ne veut pas dire de s’habiller en blanc comme le pensent beaucoup de ceux qui veulent aller au Pèlerinage. Mais Al-'Iḥrâm signifie l’intention. Tout comme la prière, pour la validité du Pèlerinage, il est indispensable que la personne ait l’intention de l’accomplir. Donc, le Pèlerinage nécessite une intention. Al-'Iḥrâm, c’est l’intention d’entrer en rituel. Il consiste à dire par son cœur (et bien sûr, ce n’est pas une condition de le formuler avec la langue): « j’ai l’intention d’accomplir le Pèlerinage et je m’engage dans ce rituel pour l’agrément de Allāh. » ou bien, on dit par son cœur: « je m’engage dans les actes du Pèlerinage. ». C’est cela Al-'Iḥrâm.
Cependant, il est indispensable pour l’homme, lorsqu’il fait cette intention au moment de l’entrée en rituel, de ne pas porter pas de vêtements qui entourent le corps grâce à la couture. Ainsi, il enlève tout ce qui est ainsi, comme par exemple le qamîs et ce qui est analogue.
Chers bien aimés, le deuxième pilier, c’est la station à `Arafah, même un instant, entre le moment où le soleil quitte son point culminant le jour de `Arafah (c’est à dire lorsque le temps du ḍhouhr entre) jusqu’à l’aube qui vient après la nuit de Al-`Îd. Il est indispensable que cette station ait lieu à l’intérieur des limites de `Arafah tout comme nous l’avons cité précédemment. Cette station n’est pas valable à l’extérieur.
Le troisième pilier, ce sont les sept tours rituels autour de la Ka`bah à effectuer après la moitié de la nuit de Al-`Îd. Ces tours sont assujettis à des conditions, parmi lesquelles : se couvrir la zone de pudeur, être pur de toute najâçah et être pur des deux ḥadath. Ainsi, sans le wouḍoū’, ces tours ne sont pas valables. En ce qui concerne la femme, les tours ne sont pas valables si elle a les menstrues. Et cela arrive chez certaines femmes, ce qui fait que ce pilier n’est pas valable.
Le quatrième pilier, c’est d’accomplir le trajet entre Aṣ-Ṣafâ et Al-Marwah à sept reprises. Il est indispensable que cela ait lieu dans l’emplacement correct. De nos jours, beaucoup de gens font les trajets dans la nouvelle extension lorsqu’ils partent de Aṣ-Ṣafâ pour se diriger vers Al-Marwah. Donc, une partie de leur trajet est effectuée à l’extérieur de l’emplacement correct. Par conséquent, de leur part ces trajets ne sont pas valables. Pour cela, mon frère ou ma sœur, si tu veux faire les trajets, alors fais l’aller et le retour dans l’ancien parcours seulement, qui aujourd’hui est devenu pour le trajet entre Al-Marwah et Aṣ-Ṣafâ.
Mes frères de Foi, le cinquième pilier consiste pour l’homme de se raser le crâne ou se raccourcir les cheveux. Et pour la femme, il consiste à se raccourcir les cheveux. Mais, il est indispensable que cela ait lieu après la moitié de la nuit de Al-`Îd. Avant cela, il est interdit à celui qui est en rituel d’enlever ne serait-ce qu’un seul poil de son corps.
Le sixième pilier, c’est respecter l'ordre entre la majeur partie des piliers. Il est indispensable que l'intention d'entrée en rituel-Al-‘Iḥrâm- précède tout le reste et que les tours rituels autour de la Ka`bah ainsi que le rasage du crâne ou la coupe des cheveux viennent après la station à `Arafah.
Cher frère musulman, le Pèlerinage comporte des devoirs autres que les piliers. Il y a par exemple : le lancer des pierres dans le bassin de Al-`Aqabah et le lancer des pierres dans les trois bassins pendant les jours de At-Tachrîq. Il convient de faire attention d’éviter certaines erreurs commises par certains. Par exemple, certains jettent des pierres dans Jamratou l-`Aqabah avant le début de son temps, c'est-à-dire avant la moitié de la nuit de Al-`Îd. Donc, cela n’est pas valable. Il y en a qui jettent les sept pierres en une seule fois ou mettent les pierres à l’extérieur du bassin. Tout cela a un effet sur la validité du lancer, car il est indispensable que le pèlerin jette les pierres l’une après l’autre, et que ces pierres arrivent à l’intérieur du bassin. Il ne doit pas les jeter à l’extérieur du bassin.
Mon frère musulman, le Ḥajj et la `Oumrah sont deux obligations importantes dont il est indispensable d’en avoir une part de connaissance suffisante pour qu’ils ne soient pas invalidés et non acceptés. Mon frère musulman, tâche d’accomplir l’adoration correcte et ne nous oublie pas dans tes bonnes invocations dès que tu vois la ka`bah honorée. En effet, l’invocation faite au tout début, quand ton regard se pose sur la ka`bah honorée, est exaucée. Mon frère pèlerin, ne nous oublie pas dans tes bonnes invocations, auprès de la tombe du bien-aimé Mouḥammad ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam et souviens-toi de la Parole de Allāh ta`ālā:
﴿وَلَوْ أَنَّهُمْ إِذ ظَّلَمُواْ أَنفُسَهُمْ جَآؤُوكَ فَاسْتَغْفَرُواْ اللّهَ وَاسْتَغْفَرَ لَهُمُ الرَّسُولُ لَوَجَدُواْ اللّهَ تَوَّابًا رَّحِيمًا﴾
(wa law ‘annahoum ‘idh ḍhalamôu ‘anfouçahoum jâ'ôuka fastaghfarôu l-Lâha wastaghfara lahoumou r-raçôulou lawajadou l-Lâha tawwâban raḥîmâ)
ce qui signifie: « Et s’ils avaient été injustes envers eux-mêmes et qu’ils étaient venus auprès de toi et qu’ils avaient demandé le pardon à Allāh et que le Messager avait demandé le pardon en leur faveur, ils auraient vu que Allāh est Celui Qui accepte le repentir et Qui est miséricordieux. » [sôurat An-Niçâ' / 64]
Et nous terminons nos invocations par: Al-Ḥamdou lil-Lâhi rabbi l-`âlamin wa ṣalla l-Lâhou `ala sayyidinâ Mouḥammadin wa `alâ ‘âlihi wa saḥbihi wa sallam.
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