Interprétation du Qour'ān Exégèse soūrat Yāçīn 'āyah 41 à 47
Et parmi les signes, les bienfaits de Allāh, les signes qui montrent Sa Toute-Puissance et Ses bienfaits, c'est que Allāh a fait qu'il y ait dans le bateau de Noūḥ, les ancêtres des gens, car tous les humains descendent des fils de Noūḥ qui étaient dans le bateau, Sām, Ḥām et Yāfith. C'est un bienfait de Dieu, le fait que Allāh a sauvé leurs ascendants c'est-à-dire tous les humains descendent des trois fils de Noūḥ.
بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
Soūrat Yāçīn 'āyah 41 à 47
﴿وَءَايَةٌ لَّهُمْ أَنَّا حَمَلْنَا ذُرِيَتَهُمْ فِي الفُلْكِ الـمَشْحُونِ {41} وَخَلَقْنَا لَهُم مّنْ مّثْلِهِ مَا يَرْكَبُونَ {42} وَإِنْ نَّشَأْ نُغْرِقْهُمْ فَلَا صَرِيخَ لَهُمْ وَلَا هُمْ يُنْقَذُونَ {43} إِلَّا رَحْمَةً مّـــنَّــا وَمَتَاعًا إِلَى حِينٍ {44} وَإِذَا قِيلَ لَهُمُ اتَّقُواْ مَا بَيْنَ أَيْدِيكُمْ وَمَا خَلْفَكُمْ لَعَلَّكُمْ تُرْحَمُونَ {45} وَمَا تَأتِيهِم مّن ءَايَةٍ مّنْ ءَايَاتِ رَبّهِمْ إِلَّا كَانُوا عَنْهَا مُعْرِضِينَ {46} وَإِذَا قِيلَ لَهُمْ أَنْفِقُواْ مِمَّا رَزَقَكُمُ اللهُ قَالَ الَّذينَ كَفَرُوا لِلَّذِينَ ءَامَنُوا أَنُطْعِمُ مَنْ لَوْ يَشَآءُ اللهُ أَطْعَمَهُ إِنْ أَنْتُمْ إِلَّا فِي ضَلَالٍ مُّبِينٍ {47}﴾
﴿وَءَايَةٌ لَّهُمْ أَنَّا حَمَلْنَا ذُرِيَتَهُمْ فِي الفُلْكِ الـمَشْحُونِ {41}﴾
c'est-à-dire : « Et parmi les signes, les bienfaits de Allāh, les signes qui montrent Sa Toute-Puissance » et Ses bienfaits, c'est que Allāh ta`ālā a fait qu'il y a dans le bateau de Noūḥ, les ancêtres des gens, car tous les humains descendent des fils de Noūḥ qui étaient dans le bateau, Sām, Ḥām et Yāfith. Et le quatrième fils de Noūḥ est mort mécréant noyé. C'est un bienfait de Dieu, le fait que Allāh a sauvé leurs ascendants c'est-à-dire tous les humains descendent des trois fils de Noūḥ, dans le bateau lorsqu'il y avait le déluge. Car tous les humains descendent de Noūḥ a travers ses trois fils. Donc le bateau est un bienfait de Dieu, qui est cité.
الفُلْكِ c'est dans le bateau.
الـمَشْحُونِ c'est qui est rempli. Tous les humains descendent des trois fils de Noūḥ. Voir: Histoire du Prophète Noūḥ Noé en Islam
Ici, c'est pour indiquer les bienfaits de Dieu de manière plus forte. Il a cité ذُرِيَتَهُمْ qui peut être traduit par leurs descendants ou leurs ancêtres à qui revient les descendants.
﴿وَخَلَقْنَا لَهُم مّنْ مّثْلِهِ مَا يَرْكَبُونَ﴾
c'est-à-dire : « Dieu a créé ce qui est semblable au bateau mais qui est utilisé comme ce qui nous permet de monter dessus sur la terre ferme », à savoir les chameaux qui sont comme des bateaux pour la terre ferme.
﴿وَإِنْ نَّشَأْ نُغْرِقْهُمْ فَلَا صَرِيخَ لَهُمْ وَلَا هُمْ يُنْقَذُونَ {43}﴾
﴿وَإِنْ نَّشَأْ نُغْرِقْهُمْ﴾
c'est-à-dire : « Et si Dieu voulait, Il les aurait noyés dans la mer ».
﴿فَلَا صَرِيخَ لَهُمْ﴾
c'est-à-dire : « Et ils n'auront pas de secoureur ou ils n'auront pas de secours, si Dieu veut les noyer dans la mer ».
﴿وَلَا هُمْ يُنْقَذُونَ﴾
c'est-à-dire : « Et ils ne seront pas secourus, si Dieu qu'ils soient noyés ».
﴿إِلَّا رَحْمَةً مّـــنَّــا وَمَتَاعًا إِلَى حِينٍ {44}﴾
c'est-à-dire: « Ils ne seront secourus que par une miséricorde de Dieu et pour profiter de cette vie pour une certaine échéance ».
﴿وَإِذَا قِيلَ لَهُمُ اتَّقُواْ مَا بَيْنَ أَيْدِيكُمْ وَمَا خَلْفَكُمْ لَعَلَّكُمْ تُرْحَمُونَ {45} ﴾
﴿وَإِذَا قِيلَ لَهُمُ اتَّقُواْ مَا بَيْنَ أَيْدِيكُمْ وَمَا خَلْفَكُمْ﴾
c'est-à-dire: « Il leur a été dit: craignez le châtiment à cause des péchés que vous avez fait auparavant et ce que vous ferez après ou craignez les épreuves qu'ont reçues les communautés précédentes et ce qui viendra après comme signe de la fin du monde ou épreuve dans ce bas-monde et le châtiment dans l'au-delà ». Là, la réponse de si est sous-entendue, c'est de la rhétorique ici, cela veut dire: ils auraient dit cela, ils se détournent, ils n'appliquent pas les ordres de Dieu car c'est indiqué par la 'āyah qui vient après que leur habitude est de se détourner à chaque signe.
﴿وَمَا تَأتِيهِم مّن ءَايَةٍ مّنْ ءَايَاتِ رَبّهِمْ إِلَّا كَانُوا عَنْهَا مُعْرِضِينَ {46}﴾
c'est-à-dire: « A chaque fois qu'ils ont des signes de la part de Dieu, des preuves, ils se détournent ».
﴿وَإِذَا قِيلَ لَهُمْ أَنْفِقُواْ مِمَّا رَزَقَكُمُ اللهُ قَالَ الَّذينَ كَفَرُوا لِلَّذِينَ ءَامَنُوا أَنُطْعِمُ مَنْ لَوْ يَشَآءُ اللهُ أَطْعَمَهُ إِنْ أَنْتُمْ إِلَّا فِي ضَلَالٍ مُّبِينٍ {47}﴾
Et les mécréants tellement ils vont loin dans l'égarement, c'est-à-dire: « Lorsqu'il leur est dit: donnez aux pauvres, ils se moquent, ils disent: comment Dieu a fait qu'il est pauvre et c'est nous qui allons lui donner ?! » Donc, c'est une moquerie.
Et la suite de la 'āyah:
﴿إِنْ أَنْتُمْ إِلَّا فِي ضَلَالٍ مُّبِينٍ﴾
Il y a trois avis: ou c'est la réponse des musulmans aux mécréants qu'ils leur disent: « Vous êtes certes dans un état d'égarement profond, ou c'est la Parole de Allāh à leur encontre ou c'est parmi leur moquerie à eux, ils se moquent de ceux qui les incitent à donner aux pauvres en disant que vous êtes dans un égarement profond ». Et on a dit que cela est aussi une preuve que le mécréant va rendre des comptes sur la zakat, le jeûne, la prière parce qu'il fallait qu'il se convertisse et qu'il fasse la prière, le jeûne, etc. On ne peut pas lui donner ce qui est interdit parce que l'aider au péché est un péché pour la personne qui l'a aidé et lui cela l'augmente en péché en plus de sa mécréance.
Et il y a une preuve que le mécréant rendra des comptes sur la zakat, sur la prière, sur le jeûne parce qu'il devait se convertir et accomplir les devoirs et se garder des interdits comme par exemple sur le fait de boire de l'alcool. On ne peut pas l'aider à faire le péché. Bien évidemment la prière, le jeûne ne sont valables de lui que s'il se convertit à l'Islam. Et on ne peut pas l'aider au péché car aider au péché est un péché et aider à la mécréance est de la mécréance. Voir: Ordonner le Bien et Interdire le Mal en Islam
On ne peut pas aider le mécréant à faire des péchés, comme boire de l'alcool, etc, ou l'aider à faire de la mécréance car l'aider à faire de la mécréance c'est de la mécréance, et on ne peut pas lui dire de faire la prière. Les savants ont dit : " c'est de la mécréance de dire à un mécréant de faire la prière, c'est une mécréance ", car c'est comme s'il lui est dit: c'est valable de toi. Alors que la prière, le jeûne ne sont pas valables d'un non-musulman, même si c'est un non-musulman d'origine ou un apostat, il y en a dans les pays arabes. Il y a des gens qui insultent Dieu et celui qui insulte Dieu n'est plus muslman. Donc, celui-là on ne peut pas lui dire de faire la prière, on lui dit de dire les deux attestations de Foi pour revenir à l'Islam, s'il accepte et s'il n'accepte pas on ne parle pas de sujets de la prière, en revanche on peut parler avec lui d'autres sujets de la vie d'ici bas. On ne parle pas de sujet de la pratique avec un non-musulman. Voir: Préserver sa Foi: Éviter Apostasie, Mécréance, Blasphème
On cite un hadith, dans lequel quelqu'un est venu voir le Prophète, et il a insulté le Prophète. Et le Prophète lui a répliqué. Et ensuite l'homme voulait partir et il a demandé au Prophète de lui enseigner une chose à dire. Le Prophète lui a dit de dire : " Allāhoumma qinī charra nafsī wa`zim lī 'archada 'amri " qui signifie: " Ô Allah, préserve-moi du mal de moi-même et guide-moi vers le mieux pour moi ". Donc, ce genre de dou`a (invocation) one peut l'enseigner à un non-musulman. L'homme est partit et à ce moment-là, il n'était pas musulman. Et une autre fois, il est revenu, il est entré en Islam et il a dit au Prophète: " Maintenant, je suis entré en Islam, enseigne-moi ". Et le Prophète lui a dit le même dou`a et il lui a rajouté: " Allāhoumma ghfir li mā qadamtou wa mā 'akhartou wa mā 'asrartou wa maa 'a`lantou " c'est-à-dire: Ô Allah, pardonne-moi, ce que j'ai fais au grand jour ou en cachette ". Donc, il lui a enseigné la demande de pardon, après qu'il se soit convertit parce que ce n'est pas valable de dire: "Ô Allah, pardonne-moi", alors qu'il est sur la mécréance car Dieu ne pardonne pas tant que la personne est sur la mécréance. Quelqu'un qui est sur la mécréance, même s'il est d'origine arabe, du fait qu'on l'ai entendu insulté Dieu, on ne peut pas lui dire de dire 'astaghfirou l-Lah, on lui dit avec sagesse s'il accepte de dire les deux attestations de Foi pour revenir à l'Islam. Donc, la prière et le jeûne ne sont pas valables de lui tant qu'il ne revient pas à l'Islam.
Allāh Ta`ālā dit:
﴿ مَثَلُ الّذِينَ كَفَرُواْ بِرَبِّهِمْ أَعْمَالُهُمْ كَرَمَادٍ اشْتَدّتْ بِهِ الرِّيحُ فِي يَوْمٍ عَاصِفٍ ﴾
(mathalou l-ladhīna kafaroū birabbihim 'a`mālouhoum karamādin ichtaddat bihi r-rīḥou fī yawmin `āṣif)
ce qui signifie: « Les œuvres de ceux qui ont mécru, sont telle de la cendre emportée par le vent, un jour de tempête » [soūrat Ibrāhīm / 'āyah 18]
Et Allāh Ta`ālā dit:
﴿وَقَدِمْنَا إِلَىٰ مَا عَمِلُوا مِنْ عَمَلٍ فَجَعَلْنَاهُ هَبَاءً مَّنثُورًا﴾
ce qui signifie: « Comme de la poussière éparpillée » [soūrat Al-Fourqān/'āyah 23]
Le Prophète ṣalla l-Lāhou `alayhi wa sallam a dit :
« وَأَمَّا الْكَافِرُ فَيُطْعَمُ بِحَسَنَاتِهِ في الدُّنْيَا حَتّى إِذا أَفْضَى إِلى الآخِرَةِ لَم يَكُنْ لَهُ مِنْهَا نَصِيبٌ »
(wa 'amma l-kāfirou fayouṭ`amou biḥasanātihi fi d-dounyā ḥattā 'idhā 'afḍā 'ila l-'ākhirah lam yakoun lahou minhā naṣīb)
ce qui signifie: « Quant au non-croyant il sera rétribué pour ses bonnes œuvres dans cette vie, mais dans l'au-delà il n'aura aucune récompense ». La récompense ici, c'est-à-dire l'argent, les enfants, le bien-être mondain, etc, tout cela c'est la récompense ici. Et dans la hadith, le Prophète dit ce qui signifie: " Le musulman, son état est un bien en totalité, s'il a un bienfait de Dieu et il remercie Dieu, il a des récompenses et s'il a une épreuve et qu'il patiente par recherche de l'agrément de Dieu, il a des récompenses", il a dit ce qui signifie: " ce n'est que pour le croyant " c'est-à-dire le musulman.
Comme l'a dit l’imam Aboū Ḥanīfah que Dieu l’agrée: « Il n’est pas de foi pour une personne sans Islam ni d’Islam pour une personne sans foi, ils sont liés l’un à l’autre comme le sont la face et le revers d’une même chose ». L'Islam est la religion de vérité, la religion de tous les Prophètes.
Et Allāh soubḥānahou wa ta`ālā dit:
﴿ وَمَن يَبْتَغِ غَيْرَ الإِسْلاَمِ دِينًا فَلَن يُقْبَلَ مِنْهُ وَهُوَ فِي الآخِرَةِ مِنَ الْخَاسِرِينَ ﴾
(wa man yabtaghi ghayra l-'islāmi dīnā falan youqbala minhou wa houwa fi l-'ākhirati mina l-khāsirīn)
ce qui signifie: « Celui qui prend pour religion autre que l'Islam, elle ne sera pas acceptée de lui, et il sera parmi les perdants au jour du jugement » [soūrat 'Āli `Imrān/'āyah 85].
Remarque: Le Prophète Mouḥammad ṣalla l-Lāhou `alayhi wa sallam a dit:
« أَكْثَرُ خَطَايَا ابْنِ آدَمَ مِنْ لِسَانِهِ »
('aktharou khaṭāyā bni 'Ādama min lisānih)
ce qui signifie: « La plupart des péchés du fils de 'Ādam proviennent de sa langue » [rapporté par At-Tabarāniyy avec une chaîne de transmission ṣaḥīḥ -sûre-]
Et il a dit ṣalla l-Lāhou `alayhi wa sallam:
« إِنَّ الْعَبْدَ لَيَتَكَلَّمُ بِالْكَلِمَةِ لاَ يَرَى بِهَا بَأْسًا يَهْوِي بِهَا فِي النَّارِ سَبْعِينَ خَرِيفًا »
('inna l-`abda layatakallamou bi-lkalimati lā yarā bihā ba'san yahwī bihā fi n-nâri sab`īna kharīfā)
ce qui signifie: « Certes, il arrive que l'esclave de Allāh prononce une parole dans laquelle il ne voit pas de mal mais à cause de laquelle il chutera en enfer pendant soixante-dix Automnes » [rapporté par at-Tirmīdhiyy].
Il faut faire attention aux plaisanteries de certains qui disent: " je ne suis pas musulman " ou il dit: " je suis juif " et ensuite, il dit: " ah, mais je plaisante". Il croit que c'est une plaisanterie mais en fait, c'est une chose qui annule l'Islam, il perd toutes ses ḥaçanat (récompenses), il doit prononcer les deux témoignages pour revenir à l'Islam. Cela est très important, comme nous l'avons cité: " la plupart des péchés du fils de 'Ādam proviennent de sa langue ". La science fait que la personne va rester dans le juste milieu, elle fait attention, c'est pour cela qu'il est important d'apprendre la science de la religion et que nous faisons le rappel régulièrement pour que les gens apprennent et s'instruisent. Et les choses de bases sont un devoir de les apprendre.
Le Prophète ṣalla l-Lāhou `alayhi wa sallam a dit:
« طلَبُ العلمِ فريضةٌ على كلِّ مُسلم »
(ṭalabou l-`ilmi farīḍatoun `alā koulli mouslim)
ce qui signifie: « Quérir la science de la religion est une obligation pour chaque musulman » [rapporté par Al-Bayhaqiyy]
https://www.islam.ms/?p=430