Imam Mâlik Ibnou 'Anas Biographie Fondateur de l'école malikite
بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier Mouḥammad.
Les fondateurs des 4 écoles sont unanimes dans la croyance
Les fondateurs des 4 écoles (madh-hab) de jurisprudence islamique, à savoir ‘Abôu Hanîfah, Mâlik, Ach-Châfi`iyy et AHmad Ibnou Hanbal sont tous sur la même croyance: celle du Prophète et de ses compagnons. Ils croient tous les quatre en l’existence de Dieu sans endroit sans comment et sans direction. Ainsi ils sont unanimes sur le fait qu’attribuer une direction à Dieu est de la mécréance. Et ce, tout comme l’a rapporté Ibnou Hajar Al-Haytamiyy dans son livre “al-Minhâjou l-Qawîm” p.224:
واعلم أنّ القرافيّ وغيره حكوا عن الشّافعيّ ومالكٍ وأحمد وأبي حنيفة رضي الله عنهم القول بكفر القائلين بالجهة والتّجسيم وهم حقيقون بذلك
(wa`lam ‘anna l-Qarâfiyya wa ghayrouhou Hakaw `ani ch-Châfi`iyyi wa Mâlik wa ‘AHmad wa Abî Hanîfata raDia l-Lâhou `anhoum ‘al-qawla bikoufri l-qâ’ilîna bi l-jihati wa t-tajsîmi wa houm Haqîqôuna bidhâlik)
ce qui signifie: « Sachez que Al-Qarâfiyy et d’autres ont rapporté de Ach-Châfi`iyy, Mâlik, ‘AHmad et ‘Abôu Hanîfah, que Dieu les agrée, que ceux qui disent [à propos de Dieu] qu’Il est dans une direction ou qu’Il est un corps ont commis de la mécréance, et ils [ces savants] avaient raison de le dire. »
Quant aux définitions de la croyance et de la mécréance, il n’y a pas de divergence entre eux. En effet, ces quatre Imams étaient musulmans et tous les musulmans ont la même croyance, ils ne divergent pas en cela.
Des divergences dans les pratiques mais pas de désaccord
Les madh-hab sont des écoles de jurisprudence. Les divergences concernent donc les lois d’application comme l’obligation du tachahhoud dans la prière, les conditions de la purification des impuretés canines… Il y avait beaucoup plus d’écoles à la base mais seules quatre sont encore pratiquées de nos jours.
Les moujtahid fondateurs de madh-hab ne se sont pas critiqués mutuellement, au contraire l’imam Ach-Châfi`iyy était un élève de l’imam Mâlik et il a fait son éloge. Ainsi l’Imam Ach-Châfi`iyy, que Allāh l’agrée, a dit de lui: « Lorsque les savants sont cités, Mâlik est comme une étoile parmi eux » et l’Imam ‘AHmad Ibnou Hanbal était un élève de l’Imam Ach-Châfi`iyy et il a dit de lui: « C’est une grâce que Allāh nous a accordée. J’ai pu profiter de son assemblée durant des jours et des nuits ; je n’ai remarqué en lui que du bien, que Allāh lui fasse miséricorde ! »
Par ailleurs, les divergences dans la jurisprudence représentent une facilité pour les croyants. C’est un bienfait pour nous. Ainsi, le musulman du commun, n’étant pas moujtahid lui même peut suivre n’importe quelle école.
Les différents degrés des savants dans la science
Les savants de l’Islam ont plusieurs degrés.
Moujtahid
Le moujtahid a la qualification pour déduire des lois à partir du Qour’ân et du ḥadīth.
C’était le degré de Ach-Châfi`iyy, Mâlik, ‘AHmad Ibnou Hanbal, ‘Abôu Hanîfah et d’autres encore ; ils étaient moujtahid absolus (mouTlaq).
Il y a aussi des moujtahid restreints au madh-hab (mouqayyad), comme l’imam des deux Haram (La Mecque et Médine), Al-Jouwayniyy, Al-KhaTTâbiyy, ‘Ibnou Daqîqî l-`Id et Al-Halîmiyy parmi d’autres. Le moujtahid restreint au madh-hab est quelqu’un qui a atteint le degré de ‘al-ijtihâd ‘al-mouTlaq, mais son ‘ijtihâd étant conforme à celui d’un Imam fondateur d’école, il s’est limité à son école.
‘AS-Hâbou l-woujôuh
En dessous du degré du Moujtahid, il y a celui des savants appelés ‘aS-Hâbou l-woujôuh, tel que Al-Boulqîniyy de l’école chafiite, mort en 805 de l’Hégire. ‘aS-Hâbou l-woujôuh sont ceux qui déduisent des avis de jurisprudence dans une école à partir des textes de l’Imam qui a fondé l’école.
‘Ahlou t-tarjîH
Le degré en dessous est ‘ahlou t-tarjîH, tel que An-Nawawiyy de l’école chafiite. Leur rôle est de faire prévaloir un des avis de ‘aS-Habou l-woujôuh dans l’école sur un autre, en précisant que cet avis a plus d’arguments (preuves textuelles du Qour’ân et du ḥadīth) que l’autre.
An-naqalah
Et le dernier degré est celui de ‘an-naqalah tel que AHmad Ibnou Hajar Al-Haytamiyy de l’école chafiite. Leur rôle est de transmettre les différents avis présents dans l’école.
La croyance de l’Imam Mâlik
L’Imam Mâlik, que Dieu (Allāh) l’agrée, était de ceux qui s’attachaient à la Sounnah (la voie prophétique pure), celle sur laquelle était le Prophète. Sa croyance était celle des compagnons honorables et de la famille pure du Prophète. C’est lui qui a énoncé cette loi de grande valeur: On ne dit pas kayf [c'est-à-dire comment] au sujet du Créateur. Et le kayf [le comment] au sujet de Allāh est impossible. Donc, Allāh est exempt du comment.
Ainsi, l’Imam Mâlik croyait en l’exemption de Allāh de toute ressemblance avec Ses créatures, en Son exemption de l’endroit, de la forme, de l’image, du mouvement, du déplacement et du changement.
L’honneur d’être médinois
L’Imam Mâlik est né à Médine l’Illuminée et a appris la jurisprudence auprès des savants de cette ville. Cela lui a permis de gagner en connaissance au sujet de la croyance pure du Prophète et de l’état des gens de la ville vers laquelle le Prophète avait émigré.
Il a interprété le ḥadīth équivoque de an-Nouzôul la descente
Il a été confirmé que l’Imam Mâlik, tout comme l’Imam ‘Abôu Hanîfah avant lui, a interprété par un autre sens que le sens apparent les ḥadīth rapportés au sujet de Dieu qui ne sont pas explicites et dont le sens apparent laisse suggérer le corps, le mouvement, le déplacement et l’immobilité.
Ainsi il a été rapporté de l’Imam Mâlik l’interprétation par un autre sens que le sens apparent du ḥadīth du nouZôul (la descente):
« يَنْزِلُ رَبنَا كُلَّ ليلة إلى السماء الدنيا فيقولُ هل من داعٍ فأستجيبُ له »
(yan’Zilou Rabbounâ koulla laylatin ‘ila s-samâ’i d-dounyâ fayaqôul hal min dâ`in fa’astajîbou lah)
En effet, l’Imam Mâlik a dit: « Il s’agit de la descente de la miséricorde de Dieu et non pas d’un déplacement de Dieu d’un endroit à un autre. » d'autres ont dit que cela veut dire que les anges de Dieu descendent sous l'ordre de Dieu.
Le ḥadīth du nouZôul signifie donc que les manifestations de la miséricorde de Dieu deviennent plus nombreuses au dernier tiers de la nuit par le fait d’exaucer l’invocation et d’accepter le repentir. C’est la signification correcte de ce hadith. Ceux qui en ont compris d’après le sens qui vient communément à l’esprit que Dieu se déplacerait d’un endroit à un autre se sont égarés.
Al-Bayhaqiyy a rapporté, avec sa chaîne de transmission, que lorsque Al-‘AwZâ`iyy, Mâlik, Soufyân ath-Thawriyy et Al-Layth Ibnou Sa`d avaient été interrogés au sujet de ces ḥadīth équivoques, ils avaient répondu:
« أَمِرُّوهَا كَمَا جَاءَتْ بِلاَ كَيْفية »
(Amirrôuhâ kamâ jâ’at bilâ kayfiyyah)
C’est-à-dire ne comprenez pas de ces ḥadīth le sens du comment (kayfiyyah) au sujet de Allāh. Al-Bayhaqiyy a mentionné cela dans son livre "Al-‘Asmâ’ou wa S-Sifât". Voir: Interprétation Correcte du Qour’ân et du ḥadīth (Exégèse)
Il a expliqué l’istawâ’ de Allāh
Il a été confirmé au sujet de l’Imam Mâlik ce qu’a rapporté Al-Bayhaqiyy par l’intermédiaire de `Abdou l-Lâh Ibnou Wahb qui a dit : « Nous étions auprès de Mâlik. C’est alors qu’un homme est entré et a dit:
"Ô ‘Abôu `Abdi l-Lâh [c’est le surnom de l’Imam Mâlik], Ar-Raḥmānou `ala l-`archi stawâ, comment cela (kayfa stawa) ?"
Alors Mâlik a marqué un moment de silence et s’est mis à transpirer puis il a relevé la tête et a dit:
« الرحمنُ على العرشِ استوَى كما وصفَ نفسَه، ولا يُقالُ له كيف، وكيف عنه مرفوع »
(Ar-Raḥmānou `ala l-`archi stawâ kamâ waSafa nafsah wa lâ youqâlou lahou kayf wa kayfa `anhou marfôu`)
Ce qui signifie: "Ar-Raḥmānou `ala l-`archi stawa comme Allāh nous l’a appris. On ne dit pas kayf [comment] au sujet du Créateur. Et le kayf [comment] au sujet de Allāh est impossible [c’est-à-dire que Allāh en est exempt]."
Puis, il lui a dit: "Je vois que tu es un mauvais innovateur, faites-le sortir." »
La parole de Mâlik: (wa kayfa `anhou marfou`) « et du comment, Allāh est exempt », signifie que l’istiwâ’ de Allāh n’est pas un établissement car l’établissement est un comment. On ne dit pas que Allāh est installé car l’installation est un comment. On ne dit pas que Allāh est assis parce que la position assise est un comment. On dit ‘istawâ comme cela est parvenu en arabe dans le Qour’ân et on ajoute: sans comment, c’est-à-dire que ce n’est pas un établissement ni une installation ni une position assise et ce n’est pas comme l’istiwâ’ des créatures. Cela est la signification de la parole de l’Imam Mâlik.
C’est ce qu’on appelle une interprétation globale (ta’wîl ‘îjmâliyy) c’est-à-dire nier au sujet du Créateur ce qui est impossible à Son sujet sans pour autant préciser un sens parmi les sens possibles dans la langue arabe et qui sont dignes du Créateur.
Al-Bayhaqiyy a rapporté une autre version par l’intermédiaire de Yaḥyâ Ibnou Yaḥyâ (un élève de Mâlik) d’après l’Imam Mâlik à savoir sa parole:
« الاستواء غير مجهول »
(al-istiwa ghayrou majhôul)
qui signifie que: « l’istiwâ’ n’est pas inconnu. »
C’est-à-dire que c’est un terme qui a été rapporté dans le Qour’ân c’est cela la signification de ghayrou majhôul. C’est-à-dire que l’istiwâ’ au sujet du Créateur est mentionné dans le Qour’ân. Il y a une ‘âyah à ce sujet:
« الرحمن على العرش استوى »
(Ar-Raḥmānou `ala l-`archi-stawa) [Tâhâ /5]
Et la parole de l’Imam Mâlik:
« و الكيف غير معقول »
(wa l-kayfou ghayrou ma`qôul)
signifie que le comment est inconcevable, il est impossible selon la raison au sujet de Allāh.
Qu’est-ce que le comment (al-kayf) ?
Le comment, c’est tout ce qui fait partie des caractéristiques des créatures, comme le mouvement ou l’immobilité. Tout cela est impossible au sujet du Créateur. On ne dit pas que le Créateur est en mouvement et on ne dit pas qu’Il est immobile parce que le mouvement et l’immobilité sont des caractéristiques des corps et Allāh n’est pas un corps. Dieu n’est pas concerné par le mouvement et Il n’est pas concerné par l’immobilité. C’est pour cela que les musulmans disent que Allāh n’est pas concerné par le comment.
Donc le comment, Allāh en est exempt.
Au sujet de l’istiwâ’, comme la position assise est un comment, elle est inconcevable au sujet de Allāh. La position assise ou l’établissement sont inconcevables au sujet du Créateur parce que la position assise fait partie des caractéristiques des créatures. En effet, la position assise n’est concevable et n’est valable que pour celui qui est composé de parties qui a une partie supérieure et une partie inférieure mais Allāh ta`ālā est exempt de tout cela.
Quant à la version où certains ont prétendu que l’Imam Mâlik aurait dit: « le comment est inconnu », elle n’a été validée par aucun savant des 3 premiers siècles. Elle n’a pas été authentifiée de Mâlik ni confirmée d’autres que Mâlik parmi les Imams.
L’ascèse de l’Imam Mâlik
L’Imam Mâlik était un grand saint de l’Islam. Son attachement à la religion était total au point que son ascèse du bas monde était impressionnante. En effet, il n’avait pas le cœur attaché au bas monde et était extrêmement généreux.
Le grand mérite de la ville de Médine l’Illuminée
Le Messager de Allāh a dit:
« المدينة خير لهم لو كانوا يعلمون »
(Al-Madînah khayroun lahoum law kânôu ya`lamôun)
ce qui signifie: « Médine vaut mieux pour eux si seulement ils savaient. » rapporté par Al-Boukhâriyy et Mouslim.
Le Prophète a dit aussi:
« المدينة تنفي خَبثَها كما ينفي الكير خبث الحديد »
(Al-Madînatou tanfî khabathahâ kamâ yanfi l-kîrou khabatha l-Hadîd)
Ce qui signifie: « La terre de Médine rejette les corps des non musulmans qui y sont enterrés tout comme le soufflet de forge chasse les impuretés du fer », rapporté par Al-Boukhâriyy et Mouslim. Al-kîr c’est le soufflet de forge qu’utilise le forgeron pour enlever les impuretés du fer lorsque le fer rougit.
Son refus de quitter Médine
Il a été rapporté qu’un jour Ar-Rachîd, le gouverneur des musulmans à l’époque de l’Imam Mâlik, l’avait interrogé: « Est ce que tu as une maison ? » Alors Mâlik lui a répondu: « Non je n’en ai pas. » Il lui a alors donné 3 000 dinars en lui disant: « Achète une maison avec. » Il les a acceptés sans les dépenser.
Le calife lui a alors proposé de le suivre pour enseigner son fameux ouvrage "Al-MouwaTTâ’" et propager son madh-hab. L’Imam a refusé sa proposition en disant: « Pour ce qui est d’amener les gens à appliquer ce qu’il y a dans "Al-MouwaTTâ’", il n’y a pas de voie pour cela, car les compagnons du Messager se sont dispersés dans les différents pays et ils ont transmis les ḥadīths. Ainsi, dans chaque pays, il y a une part de la science du Prophète. Quant au fait de partir avec toi, je ne peux le faire. Le Messager de Allāh a dit ce qui signifie: ''Médine vaut mieux pour eux si seulement ils le savaient.'' »
L’Imam Mâlik a voulu dire par là qu’il n’était pas le seul savant à l’époque à transmettre la science de la religion, il y avait d’autres savants honorables auxquels les compagnons avaient transmis la science, il fallait donc laisser les gens choisir leur madh-hab. En effet, tant que la science de la religion est transmise par des savants qualifiés, elle garde son authenticité et sa chaîne de transmission depuis le Prophète. L’Imam Mâlik savait qu’il n’était pas le seul détenteur de cette science, et son refus d’imposer son enseignement démontre encore son humilité et sa modestie malgré son haut degré de science.
Puis Mâlik a dit à Ar-Rachîd: « Voici les 3000 dinars. Si vous le souhaitez, reprenez-les sinon laissez-les. » C’est-à-dire si tu m’as donné cet argent pour m’amener à quitter Médine, je ne prendrai pas le bas monde en contrepartie de la ville du Messager de Allāh.
La richesse ne l’a pas éloigné de l’ascèse
L’imam Mâlik était ascète, c’est-à-dire qu’il n’était pas épris du bas monde. Lorsque l’argent et les biens lui ont été amenés des différentes contrées, puisque sa science et ses élèves s’étaient propagés, il distribuait les biens qu’il recevait dans les voies de bienfaisance.
Ce qui indique le fait qu’il était ascète et qu’il n’avait pas son cœur attaché au bas monde, c’est sa grande générosité et son peu d’amour pour le bas monde. En effet, être ascète ne veut pas dire être pauvre. Mais être ascète signifie que le cœur n’est pas attaché à l’argent.
Ce qui indique aussi qu’il ne courait pas après les biens de ce bas monde, c’est sa parole: « J’étais parti voir Hârôun Ar-Rachîd et il m’a dit: "Ô Abâ `Abdi l-Lâh [surnom de l’Imam Mâlik], il convient que tu viennes plus souvent chez moi pour que les enfants entendent le "MouwaTTâ’"." » C’est alors que Mâlik lui a dit: « Que Allāh honore l’Emir des croyants mais la science on vient à elle, elle ne vient pas chez vous. » C’est alors que Hârôun a dit: « Tu as dit vrai, allez à la mosquée pour entendre avec les gens. » Ainsi, il a même décliné l’invitation du calife Hârôun Ar-Rachîd à transmettre la science chez lui pour lui enseigner le respect dû à la transmission de la connaissance.
L'Imam de Médine
L’Imam Mâlik est chronologiquement le 2ème fondateur d’une grande école de jurisprudence (madh-hab) encore enseignée et suivie de nos jours, le premier étant ‘Abôu Hanîfah. L’Imam Mâlik est né dans les années 90 de l’Hégire à Médine et y est décédé vers l’an 179, il est ainsi connu comme étant l’imam de Médine.
Son nom et son ascendance
L’imam Mâlik est né à Médine l’Illuminée dans les années 90 de l’Hégire et il y est décédé vers l’an 179 de l’Hégire que Dieu lui fasse miséricorde. Il s’appelle Mâlik fils de ‘Anas fils de Mâlik fils de ‘Abôu `Amir ‘Anas fils de Al-Hârith fils de Ghaymân Al-‘ASbahîyy Al-Madaniyy. Il était surnommé ‘Abôu `Abdi l-Lâh, c’est-à-dire le père de `Abdou l-Lâh. En effet, les musulmans avaient l'habitude de porter des surnoms même s'ils n'ont pas d'enfants, et c'est quelque chose de bien.
Son grand-père Mâlik fils de ‘Anas faisait partie des grands successeurs des compagnons [un tâbi`iyy est un successeur c'est-à-dire qu’il a connu un compagnon] et il était un de ceux qui ont porté le corps de `Outhmân Ibnou `Affân que Dieu (Allāh) l’agrée, de nuit jusqu’à sa tombe comme l’a mentionné Al-Qouchayriyy.
Le père de son grand-père (son arrière grand-père) est le compagnon ‘Abôu Mâlik qui a été au côté du Prophète dans les différentes batailles mis à part celle de Badr.
Quant à la mère de l’imam Mâlik, elle s’appelle Al-`Aliyah fille de Charîk fils de `Abdou r-Raḥmān Al-‘Asdiyah.
Les fils de l’imam Mâlik sont Yaḥyâ, Mouḥammad et Hammâd.
Un des plus grands savants de l’Islam
Le Prophète a annoncé la bonne nouvelle de la prochaine naissance d’un grand savant à Médine dans le ḥadīth suivant:
« يُوشِكُ أَنْ يَضْرِبَ النَّاسُ أَكْبَادَ الإِبِلِ فَلاَ يَجِدُونَ أَعْلَمَ مِنْ عَالِمِ المَدِينَة »
(yôuchikou ‘an yaDriba n-nâçou ‘akbâda l-‘ibili falâ yajidôuna ‘a`lama min `âlimi l-madînah)
ce qui signifie: « Bientôt il arrivera un temps où les gens vont effectuer des voyages et ne trouveront pas plus savant que le savant de Médine. »
De nombreux savants ont dit que c’est l’imam Mâlik qui a été désigné dans ce ḥadīth.
Le fondateur de l'école de jurisprudence islamique madh-hab malikite
L’imam Mâlik est le fondateur de l’une des quatre écoles de jurisprudence (madh-hab) qui ont été conservées, réputées et diffusées dans les pays musulmans jusqu’à nos jours. De nos jours, l’école malikite (ou malékite) est essentiellement pratiquée sur le continent Africain et plus particulièrement dans les pays du Maghreb. On la retrouve ainsi en Afrique de l’ouest et dans d’autres pays, comme l’Egypte ou au Soudan où elle coexiste avec d’autres écoles comme l’école chafi`ite.
L’imam Mâlik a grandi en s’appliquant à apprendre la science et en s’attachant au fait de rapporter le ḥadīth. Il a pris la science et il a rapporté le ḥadīth de centaines de successeurs des compagnons et de successeurs des successeurs des compagnons parmi lesquels Nâfi` l’esclave affranchi du fils de `Oumar et Ibnou Chihâb AZ-Zouhriyy. Il y a aussi ‘Aba Z-Zinâd et `A’ichah la fille de Sa`d Ibnou ‘Abî WaqâS, ou encore Yaḥyâ Ibnou Sa`îd Al-‘AnSâriyy.
Le rayonnement de l’imam de Médine
Il était, que Allāh lui fasse miséricorde, l’imam de Médine, la destination de l’émigration du Prophète. Sa science s’est propagée dans les différentes contrées. Il était réputé dans plusieurs pays et on effectuait des voyages pour venir à lui des différentes régions.
Il a commencé à enseigner aux gens la science de la religion dès l’âge de 17 ans. Pendant longtemps il a donné des avis de jurisprudence et a enseigné aux gens, au point que plusieurs de ses enseignants ont par la suite rapporté le ḥadīth de lui, tels que Mouḥammad Ibnou Chihâb AZ-Zouhriyy, Rabî`ah Ibnou ‘Abî `Abdi r-Raḥmān le spécialiste de jurisprudence des gens de Médine, Yaḥyâ Ibnou Sa`îd Al-‘AnSâriyy, Môuçâ Ibnou `Ouqbah et beaucoup d’autres encore.
Le QâDî `IyâD (un grand savant malikite) a lui-même composé un livre dans lequel il a dénombré 1300 personnes ayant rapporté le ḥadīth de l’imam Mâlik, que Allāh l’agrée. Les plus connus d’entre eux sont Soufyân Ath-Thawriyy ou encore l’imam le Moujtahid Mouḥammad Ibnou ‘Idrîs Ach-Châfi`iyy (élève de l’imam Mâlik et fondateur de l’école de jurisprudence chafi`ite) et `Abdou l-Lâh Ibnou l-Moubârak.
La réputation de l’Imam Mâlik
L’Imam Ach-Châfi`iyy, que Dieu (Allāh) l’agrée, a dit au sujet de l’Imam Mâlik: « Lorsque les savants sont cités, Mâlik est comme une étoile parmi eux » c’est-à-dire qu’il en est la référence. Et selon Yaḥyâ Ibnou Sa`îd Al-QaTTân: « Mâlik est l’Emir des croyants dans le ḥadīth. » Quant à Ibnou Sa`îd, il a dit: « Mâlik était digne de confiance, il était honnête, il était sûr, il était très précautionneux, spécialiste de jurisprudence, il était savant, il était de ceux qui avaient de forts arguments. »
Il prenait exemple sur les meilleurs
L’Imam Mâlik Ibnou ‘Anas, que Allāh l’agrée, était de ceux qui glorifiaient le Prophète et qui le respectait énormément.
MouS`ab, fils de `Abdou l-Lâh, a dit: « Lorsqu’on mentionnait le Prophète auprès de Mâlik, la couleur de son visage changeait et il se penchait par humilité. »
Un jour, interrogé à ce sujet, l’Imam Mâlik a répondu: « Si vous aviez vu ce que j’ai vu, vous n’auriez pas renié ce que je fais. Je voyais par le passé Mouḥammad Ibnou l-Mounkadir, qui était le maître des spécialistes de récitation. Pas une seule question sur un ḥadīth ne lui était posée sans qu’il se mette à pleurer jusqu’à ce que nous le laissions. Je voyais Ja`far Ibnou Mouḥammad qui avait pour habitude de sourire, mais lorsqu’on mentionnait le nom du Prophète en sa présence, son visage devenait pâle et je ne l’ai jamais vu rapporter les paroles du Messager de Allāh sans avoir les petites ablutions (al-wouḍoū’). J’ai été chez lui plusieurs fois et je ne le voyais que dans une de ces situations: il était en train de faire la prière, ou il se taisait, ou il récitait le Qour’ân. Il ne parlait pas de ce qui ne le concernait pas et il était de ceux qui étaient savants, qui s’adonnaient aux actes d’adorations et qui craignaient Allāh `aZZa wa jall. »
Recommandations de l’Imam Mâlik au calife Hârôun Ar-Rachîd
Il a été rapporté que le calife Hâroun Ar-Rachîd s’était rendu à Médine l’Illuminée. Il lui était parvenu que l’Imam Mâlik enseignait son livre "Al-Mouwattâ ’", il le transmettait aux gens. Hârôun Ar-Rachîd avait alors envoyé son ministre Al-Barmakiyy passer le salâm à l’imam Mâlik. Il lui a demandé de lui dire de venir auprès du calife afin qu’il lui lise son livre "Al-MouwaTTâ ’".
Al-Barmakiyy était donc passé voir l’Imam Mâlik et lui a transmis le message du calife Hârôun Ar-Rachîd. C’est alors que l’Imam Mâlik, que Allāh l’agrée, lui a dit: « Passe le salâm à l’Emir des croyants et dis-lui que la science, on vient la chercher et ce n’est pas elle qui vient à nous. »
Ar-Rachîd est alors parti chez l’Imam Mâlik. Il s’est adossé contre le mur et l’Imam Mâlik lui a dit: « Ô Emir des croyants, c’est un signe de glorification du Messager de Allāh que de glorifier la science. » En effet, se tenir correctement pendant une assemblée de science de la religion est signe de respect à son égard.
Cet acte de la part de l’Imam Mâlik n’était pas un signe d’orgueil vis à vis du Calife mais c’était pour un intérêt légal, à savoir de montrer le mérite de la science et des savants et d’enseigner aux gens qu’ils soient des gouverneurs ou des gouvernés le respect de la science et sa glorification. A noter que l’Imam Mâlik, que Allāh l’agrée, était de ceux de son époque parmi les plus modestes et les plus doux.
Son grand respect pour le ḥadīth
L’Imam Mâlik Ibnou ‘Anas était de ceux qui honoraient tellement la science que lorsqu’il voulait transmettre le ḥadīth du Prophète, il faisait auparavant le wouḍoū’. Il accomplissait ensuite deux rak`ah (cycles de prière) surérogatoires et il s’asseyait bien droit à l’endroit où il se tenait. Il coiffait sa barbe, il se parfumait et il prenait une position assise droite qui inspire le respect puis il se mettait à rapporter le ḥadīth du Prophète.
Lorsque les gens venaient chez l’Imam Mâlik, on leur disait: Le Chaykh vous demande: « Est ce que vous voulez aujourd’hui apprendre le ḥadīth ou bien les questions de jurisprudence ? »
S’ils répondaient les questions, il sortait à eux. Mais s’ils lui disaient le ḥadīth, il rentrait dans l’endroit où il faisait le wouḍoū’, faisait le wouḍoū’ et se parfumait. Il mettait ensuite des habits neufs et un turban, ainsi que son écharpe verte et sa cape. On lui sortait une estrade, il s’asseyait dessus avec la crainte de Allāh présente dans son cœur et on faisait brûler de l’encens (du bois d’agar, en arabe `ôud ) jusqu’à ce qu’il finisse de rapporter le ḥadīth du Messager de Allāh.
L’Imam Mâlik, que Allāh lui fasse miséricorde, ne s’asseyait sur cette estrade que lorsqu’il rapportait le ḥadīth du Messager de Allāh. On l’a interrogé à ce sujet et la raison de cela, il a répondu: « J’aime glorifier le ḥadīth du Messager de Allāh, et je ne cite le ḥadīth qu’en ayant fait mon wouḍoū’ et en étant bien assis. »
Son éloge
Ad-Darâwardiyy, que Allāh lui fasse miséricorde, a dit: « J’ai vu dans le rêve que j’étais entré dans la mosquée du Messager de Allāh et j’ai vu le Prophète exhorter les gens. C’est alors que Mâlik est entré et lorsque le Prophète a vu Mâlik venir, il lui a dit ce qui signifie: "approche-toi de moi, viens approche-toi de moi". Mâlik s’est rapproché jusqu'à être près du Prophète. Le Prophète a alors enlevé la bague de son doigt et il l’a mise dans l’auriculaire de Mâlik, que Allāh l’agrée. » Ad-Darâwardiyy qui a fait ce rêve a dit: « J’ai interprété cela par la science. »
Les savants prenaient pour modèle Mâlik dans sa science et les gouverneurs recherchaient ses avis et s’enrichissaient par eux. En effet, le fait de côtoyer un grand savant permet d’élargir les horizons, les compréhensions et autres facultés. Ainsi la personne va être en quelque sorte éclairée, les avis de ce grand imam permettaient à ces élèves de mieux comprendre les questions relatives à la religion et autre que cela.
Les gens du commun suivaient sa parole. Il ordonnait et les gens obéissaient à son ordre sans qu’il ait de pouvoir. L’Imam Ibnou Hibbân a dit dans sont livre Ath-Thiqât: « Mâlik a été le premier à avoir sélectionné les gens parmi les spécialistes de jurisprudence de Médine et il s’est détourné de ceux qui n’étaient pas dignes de confiance dans le ḥadīth. Il n’a rapporté que des ḥadīth qui étaient de degré sûr (ṣaḥīḥ). Il rapportait exclusivement de quelqu’un digne de confiance qui a la science, qui s’attache à la religion, qui a le mérite et qui s’applique dans les actes d’adorations. »
Par ailleurs, les paroles des savants qui lui sont contemporains nous ont amené à déduire son extrême insistance et sa grande précaution dans la religion, que Allāh l’agrée. Et les savants sont plus à même de juger la valeur des autres savants. Ainsi l’Imam Ach-Châfi`iyy, que Allāh l’agrée, a dit de lui: « Lorsque les savants sont cités, Mâlik est comme une étoile parmi eux » c’est-à-dire qu’il en est la référence.
Yaḥyâ Ibnou Sa`îd Al-QaTTân a dit: « Mâlik est l’Emir des croyants dans le ḥadīth » et Ibnou Sa`îd a dit: « Mâlik était digne de confiance, il était honnête, il était sûr, il était très précautionneux, spécialiste de jurisprudence, il était savant, il était de ceux qui avaient les forts arguments. »
La science de l’Imam Mâlik
Le grand savant, fondateur d’une école de jurisprudence, l’imam Mâlik, a composé le premier livre qui rassemble des ḥadīths classés par chapitres en y intégrant les lois de jurisprudence. Cet ouvrage appelé "Al-MouwaTTâ " a nécessité de la part de son auteur 40 ans d’efforts de recherche. L’imam Ach-Châfi`iyy en a dit: « Il n’est pas paru sur terre, après le livre de Dieu [le Qour’ân], de livre plus authentique que le livre de Mâlik..»
Son livre "Al-MouwaTTâ"
Le mot arabe mouwaTTâ’ signifie ce qui est rendu facile. Ce livre de l’imam Mâlik nommé "Al-MouwaTTâ’" était le premier dans son genre composé de ḥadīths et de la jurisprudence. L’imam Malik a mis 40 années pour l’écrire. Il comporte beaucoup de chaînes de transmission que les mouHaddith (spécialistes du ḥadīth) ont jugées comme étant les plus fortes des ḥadīths.
Ach-Châfi`iyy a dit au sujet de ce livre: « Il n’est pas paru sur terre, après le livre de Allāh [le Qour’ân], de livre plus authentique que le livre de Mâlik. »
A son époque, il a été dit: « Y a-t’il des gens pour émettre des avis de jurisprudence alors qu’il y a Mâlik à Médine ! »
Sa science
L’imam Mâlik, que Allāh lui fasse miséricorde a été interrogé au sujet de l’apprentissage de la science de la religion, il a dit: « C’est quelque chose de très bien, mais considère d’abord ce dont tu as besoin depuis que tu te lèves jusqu’à ce que tu arrives au soir et c’est à cela que tu as à t’attacher. » C’est-à-dire qu’il conseille de rechercher d’abord, les sujets de base, les sujets de la science de la religion qui servent dans la vie de tous les jours.
Que Allāh lui fasse miséricorde, il était de ceux qui glorifiaient beaucoup la science de la religion, au point de faire le wouḍoū’, de se coiffer et de se parfumer, lorsqu’il voulait transmettre le ḥadīth. Ce qu’il recherchait par la science, c’était l’agrément de Dieu.
Sa grande modestie et sa précaution dans la science de la religion
Il a été rapporté qu’une fois, il a été posé 48 questions à l’imam Mâlik, que Allāh l’agrée. Il n’a répondu qu’à 6 d’entre elles et pour les autres questions il a dit : « je ne sais pas. » Le fait de répondre qu’il ne sait pas, avait pour but d’enseigner aux gens de toujours rechercher l’agrément de Allāh dans l’enseignement ou l’apprentissage de la science de la religion mais également pour les éduquer sur le chemin de la modestie et de la recherche de l’agrément de Allāh et leur apprendre à dire « je ne sais pas » s’ils sont interrogés alors qu’ils n’ont pas de transmission.
Il faut savoir que s’il avait réfléchi sur ces questions, laissées volontairement sans réponses, il aurait trouvé les réponses. Mais il voulait que les gens comprennent qu’il est important de ne pas s’avancer dans les sujets de religion. Il n’y a pas de honte à dire je ne sais pas, même pour le savant de Médine. Or de nos jours, combien de personnes qui sont très loin du degré de l’illustre savant de Médine, se permettent de répondre à n’importe quelle question de religion, pour ne pas paraître ignorant d’un sujet de la religion !
L’imam AHmad a rapporté de Ach-Châfi`iyy, d’après l’imam Mâlik, d’après Mouḥammad Ibnou `Ajlân (chaykh de l’imam Mâlik) qui a dit :
« إذا أغفل العالم لا أدري فقد أصيبت مقاتله »
ce qui signifie: « Si le savant omet la parole je ne sais pas, il s’est exposé à ce qui le mène à sa perte. »
Celui qui donne un avis de jurisprudence si c'est un moujtahid, il donne donc cet avis selon son ‘ijtihâd, son effort d’extraction des Lois. En revanche, s’il n’est pas moujtahid, il n’a pas à donner d’avis de jurisprudence sauf s'il se base sur l’avis de jurisprudence d’un Imam moujtahid. Cet avis est soit mentionné dans un texte de cet Imam ou un avis qui a été extrait par les savants de son école à partir d’un texte de cet imam moujtahid.
Ainsi, si la personne a été interrogée sur un jugement dont elle n’a pas de science qu’elle n’oublie pas et ne passe pas à côté de la parole: « je ne sais pas ».
Il a été rapporté de notre maître `Aliyy qu’étant interrogé au sujet de quelque chose il a dit:
« وا بَرْدَها عَلى الكَبِدِ أَنْ أُسْأَلَ عَنْ شَىء لا عِلْمَ لي بِهِ فَأَقولَ لا أَدْري »
(wâ bardahâ `ala l-kabidi ‘an ‘ous’ala `an chay’in lâ `ilma lî bihi fa’aqôula lâ ‘adrî)
ce qui signifie: « Quel allégement que d’être interrogé au sujet d’une chose dont je n’ai pas connaissance et de répondre: je ne sais pas », rapporté par le ḥâfiḍh Al-`Asqalâniyy dans son Takhrîj de l'original du MoukhtaSar de Ibnou l-Hâjib.
Le décès de l’Imam Mâlik
C’est vers l’an 179 de l’Hégire que l’Imam Mâlik est décédé. Sa vie au service de la science de la religion et son haut degré ont inspiré de nombreux poètes qui ont composé des vers à sa mémoire.
Il est décédé à Médine l’Illuminée, après dix nuits passées de rabî`ou l-‘awwal aux alentours de l’an 179 de l’Hégire. Il a été enterré au cimetière de Al-Baqî` auprès de ‘Ibrâhîm le fils du Prophète.
De nombreux poètes ont composé des vers pour lui rendre hommage parmi lesquels Ja`far Ibnou AHmad As-Sarâj qui a dit de Mâlik qu’il avait conservé la Loi du Prophète Mouḥammad par amour et par crainte pour la Loi, qu’il avait des chaînes de transmission fortes et qu’il inspirait le respect. Il a eu des élèves tous véridiques, qui avaient énormément de science. S’il n’y avait parmi ses élèves que le fils de ‘Idrîs, l’Imam Ach-Châfi`iyy, à lui seul, cela aurait suffit pour l’honneur de l’imam Mâlik.
Que Dieu fasse miséricorde à l’Imam Mâlik Ibnou ‘Anas et qu’Il nous fasse profiter de sa science.
الحمد لله رب العالمين
La louange est à Allāh, le Créateur du monde.
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