Explication du ḥadīth au sujet de celui qui soulage un croyant d'un tourment.
بِسمِ اللهِ الرَّحمـنِ الرَّحِيم
Bismi l-Lâhi r-Raḥmâni r-Raḥîm
الحَمدُ للهِ رَبِّ العَالَمِين والصَّلاةُ والسَّلامُ عَلى سَيِّدِنَا مُحَمَّدٍ رَسُولِ اللهِ
Louanges à Allāh Seigneur des mondes, que Allāh honore et élève davantage en degrés notre maître Mouḥammad et qu'Il préserve sa communauté de ce que le Prophète craint pour elle.
Certes avec la patience tu obtiendras ce que tu voudras, et par la piété même le fer deviendra malléable entre tes mains.
Mouslim a rapporté dans son ṣaḥīḥ, d'après Abou Hourayrah, que Allāh l'agréé, qu'il a dit: le Messager de Allāh a dit:
« مَنْ نَفَّسَ عَنْ مُؤْمِنٍ كُرْبَةً مِنْ كُرَبِ الدُّنْيا نَفَّسَ اللهُ عَنْهُ كُرْبَةً مِنْ كُرَبِ يَوْمِ القِيامَة، ومَنْ يَسَّرَ عَلى مُعْسِرٍ يَسَّرَ اللهُ عَلَيْهِ في الدُّنْيا والآخِرَةِ ومَنْ سَتَرَ مُسْلِمًا سَتَرَهُ اللهُ في الدُّنْيا والآخِرَةِ واللهُ في عَوْنِ العَبْدِ ما كانَ العَبْدُ في عَوْنِ أَخِيهِ ومَنْ سَلَكَ طَرِيقًا يَلْتَمِسُ فِيهِ عِلْمًا سَهَّلَ اللهُ بِهِ طَرِيقًا إِلى الجَنَّةِ وما اجْتَمَعَ قَوْمٌ في بَيْتٍ مِنْ بُيُوتِ اللهِ يَتْلُونَ كِتابَ اللهِ ويَتَدارَسُونَهُ بَيْنَهُمْ إِلاَّ نَزَلَتْ عَلَيْهِمُ السَّكِينَةُ وغَشِيَتْهُمُ الرَّحْمَةُ وحَفَّتْهُمُ الْمَلائِكَةُ وذَكَرَهُمُ اللهُ فِيمَنْ عِنْدَهُ ومَنْ بَطَّأَ بِهِ عَمَلُهُ لَمْ يُسْرِعْ بِهِ نَسَبُهُ »
ce qui signifie: « celui qui soulage un croyant d'un des tourments du bas monde, Allāh le soulage d'un des tourments du Jour du Jugement, celui qui facilite pour quelqu'un qui est dans la difficulté, Allāh lui facilite dans le bas monde et dans l'au-delà, celui qui ne dévoile pas un musulman, Allāh ne le dévoile pas dans le bas monde et dans l'au-delà, Allāh aide l'esclave tant que l'esclave aide son frère, et celui qui suit un chemin par lequel il recherche d'acquérir une science, Allāh lui facilite grâce à ce chemin un chemin pour le Paradis, et toutes les fois que des gens se réunissent dans une des mosquées pour réciter le Livre de Allāh et pour l'étudier entre eux, alors la sérénité descend sur eux, la miséricorde les enveloppe, et les anges les entourent et Allāh fait qu'ils soient mentionnés par les anges des plus hauts degrés, et celui qui n'œuvre pas suffisamment, son ascendance ne va pas lui compenser son manquement.»
La parole du Prophète:
« مَنْ نَفَّسَ عَنْ مُؤْمِنٍ كُرْبَةً مِنْ كُرَبِ الدُّنْيا نَفَّسَ اللهُ عَنْهُ كُرْبَةً مِنْ كُرَبِ يَوْمِ القِيامَة »
qui signifie: « celui qui soulage un croyant d'un des tourments du bas monde, Allāh le soulage d'un des tourments du Jour du Jugement.» Ceci est dû au fait que la rétribution est de la même catégorie que l'acte qui a été fait. Il y a eu beaucoup de textes à ce sujet, comme le ḥadīth:
« إِنَّما يَرْحَمُ اللهُ مِنْ عِبادِهِ الرُّحَماءَ »
qui signifie: « Allāh fait miséricorde à Ses esclaves qui sont miséricordieux » [rapporté par Al-Boukhâriyy]
Et le ḥadīth:
« إِنَّ اللهَ يُعَذِّبُ الَّذِينَ يُعَذِّبُونَ الناسَ في الدُّنْيا »
qui signifie: « Certes Allāh châtie ceux qui châtient les gens dans le bas monde » [rapporté par Mouslim]
Ici le tourment fait référence à la grande difficulté qui entraîne la personne dans un grand tourment. Et soulager une personne d'un tourment c'est alléger son tourment et le délivrer d'un tourment c'est plus que cela, c’est le fait de le décharger du tourment de sorte qu'il n'ait plus aucun souci. La rétribution du soulagement est un soulagement, et la rétribution de la délivrance est une délivrance.
Al-Bayhaqiyy a rapporté du ḥadīth de 'Anas, attribué au Prophète:
« أَنَّ رَجُلاً مِنْ أَهْلِ الجَنَّةِ يُشْرِفُ يَوْمَ القِيامَةِ عَلى أَهْلِ النارِ، فَيُنادِيهِ رَجُلٌ مِنَ النارِ يا فُلانُ هَلْ تَعْرِفُنِي ؟ فَيَقُولُ لا واللهِ ما أَعْرِفُكَ مَنْ أَنْتَ ؟ فَيَقُولُ أَنا الَّذِي مَرَرْتَ بِهِ في دارِ الدُّنْيا فَٱسْتَسْقَيْتَنِي شُرْبَةً مِنْ ماءٍ فَسَقَيْتُكَ قالَ عَرَفْتُ. فَقالَ فَٱشْفَعْ لي بِها عِنْدَ رَبِّكَ، فَقالَ فَيَسْأَلُ اللهَ تَعالى فَيَقُولُ شَفِّعْنِي فِيهِ فَيُشَفَّعُ فِيهِ فَيَأْمُرُ بِهِ فَيُخْرَجُ مِنَ النار»
ce qui signifie: « qu'un homme des gens du Paradis va regarder au Jour du jugement les gens de l'enfer. C'est alors qu'un de ceux de l'enfer l'appelle et lui dit " Ô untel me reconnais-tu?" il lui répond "non par Allāh, je ne te connais pas qui es-tu?" il lui dit "moi je suis celui auprès de qui tu es passé dans le bas monde et à qui tu as demandé une gorgée d'eau et je te l'ai donnée" alors il lui répond "oui je t'ai reconnu" alors il lui dit "intercède en ma faveur en mentionnant cette gorgée d'eau [afin que Ton Seigneur me délivre du feu]" il a dit : alors il demande à Allāh ta`ālā, en disant "laisse-moi intercéder en sa faveur" et Il le laisse intercéder en sa faveur et Il ordonne qu'on le fasse sortir de l'enfer ». Fin de citation.
Le Prophète a mentionné les tourments du jour dernier par sa parole:
« كُرْبَةً مِنْ كُرَبِ يَوْمِ القِيامَة »
qui signifie: « d'un des tourments du Jour du Jugement »
car les tourments du bas monde sont comme rien du tout par rapport aux tourments de l'au-delà. Ainsi Al-Boukhâriyy a rapporté de Abôu Hourayrah, que Allāh l'agréé, que le Messager de Allāh a dit:
« يَعْرَقُ الناسُ يَوْمَ القِيامَةِ حَتَّى يَذْهَبَ عَرَقُهُمْ في الأَرْضِ سَبْعِينَ ذِراعًا، ويُلْجِمُهُمْ حَتَّى يَبْلُغَ ءاذانهم »
ce qui signifie: « les gens au Jour du Jugement vont transpirer au point que leur transpiration va atteindre 70 coudées sur terre et elle va atteindre leur bouche et leurs oreilles ».
Et dans Mouslim d'après Al-Maqdâd ibnou l-Aswad qu’il a dit:
« تُدْنَى الشَّمْسُ يَوْمَ القِيامَةِ مِنَ الخَلْقِ حَتَّى تَكُونَ مَنْهُمْ كَمِقْدارِ مِيلٍ فَيَكُونُ الناسُ عَلى قَدْرِ أَعْمالِهِمْ في العَرَقِ فَمِنْهُمْ مَنْ يَكُونُ إِلى كَعْبَيْهِ ومِنْهُمْ مَنْ يَكُونُ إِلى رُكْبَتَيْهِ ومِنْهُمْ مَنْ يَكُونُ إِلى حَقْوَيْهِ ومِنْهُمْ مَنْ يُلْجِمُهُ العَرَقُ إِلْجامًا »
ce qui signifie: « j'ai entendu le Messager de Allāh dire ce qui signifie le soleil se rapproche au Jour du Jugement des créatures au point qu'elles se trouvent à une distance de un mile. Les gens seront dans un état qui est relatif à leurs actes, il y a certains d'entre eux dont la transpiration va arriver jusqu'aux chevilles, d'autres jusqu'aux genoux, d'autres jusqu’au niveau des reins, et d'autres seront bridés par la transpiration jusqu’à la bouche » et le Messager a montré sa bouche.
Sa parole:
« ومَنْ يَسَّرَ عَلَى مُعْسِرٍ يَسَّرَ اللهُ عَلَيْهِ في الدُّنْيا والآخِرَةِ »
qui signifie: « celui qui facilite pour quelqu'un qui est dans la difficulté, Allāh lui facilite dans le bas monde et dans l'au-delà » ceci encore indique que la difficulté peut arriver dans l'au-delà, et Allāh a décrit le Jour du Jugement qu'il est un Jour difficile et qu'il n'est pas facile pour les non-croyants, Il indique ainsi que la facilité est pour autre que les non-croyants.
Allāh ta`ālā dit:
﴿ وكانَ يَوْمًا عَلَى الكافِرِينَ عَسِيرًا ﴾
ce qui signifie: « c'est un jour qui est difficile pour les non-croyants » [sôurat Al-Fourqân/ ‘âyah 26]
La facilité pour quelqu'un qui est dans la difficulté concernant l'argent dans le bas monde peut avoir lieu de deux formes, soit en lui reportant l'échéance du remboursement jusqu'à un temps plus clément et ceci est un devoir en raison de la parole de Allāh:
﴿ وَإِن كانَ ذُو عُسْرَةٍ فَنَظِرَةٌ إِلَى مَيْسَرَةٍ ﴾
ce qui signifie: « s'il est dans la difficulté alors reportez l'échéance du remboursement jusqu'à ce qu'il soit dans la facilité » [sôurat Al-Baqarah/ 'âyah 280]. Et tantôt la facilité pour quelqu'un qui est dans la difficulté peut avoir lieu en le déchargeant si celui qui allège est le créditeur; ou sinon en lui donnant ce qui lui dissipe sa difficulté, et les deux ont un grand mérite. En effet, il est rapporté de Abôu Hourayrah, que Allāh l'agréé, dans les deux ṣaḥīḥ, qu’il a dit: le Messager de Allāh a dit:
« كانَ تاجِرٌ يُدايِنُ الناسَ فَإِذا رَأَى مُعْسِرًا قالَ لِفِتْيانِهِ تَجاوَزُوا عَنْهُ لَعَلَّ اللهَ يَتَجاوَزُ عَنّا فَتَجاوَزَ اللهُ عَنْهُ »
ce qui signifie: « il y avait un commerçant, il prêtait de l'argent aux gens, et lorsqu'il voyait que quelqu'un était dans la difficulté il disait à ses serviteurs facilitez lui, puisse Allāh nous faciliter, et Allāh lui a accordé cela. »
Al-Boukhâriyy et Mouslim rapportent également de HouDHayfah et Abôu Mas`ôud, que Allāh les agréé tous les deux, que le Messager de Allāh a dit:
« ماتَ رَجُلٌ فَقِيلَ لَهُ بِمَ غَفَرَ اللهُ لَكَ ؟ فَقالَ كُنْتُ أُبايِعُ الناسَ فَأَتَجَوَّزُ عَنِ الْمُوسِرِ وأُخَفِّفُ عَنِ الْمُعْسِرِ »
ce qui signifie: « un homme est mort et il lui a été dit "quelle était la cause par laquelle il t’a été pardonné" il a répondu "j'étais un commerçant je vendais aux gens, je facilitais à celui qui était dans l'aisance et j’allégeais à celui qui est dans la difficulté. »
Et dans le Mousnad de Ibnou `Oumar, que Allāh l'agréé, il est cité que le Prophète a dit:
« مَنْ أَرادَ أَنْ تُسْتَجابَ دَعْوَتُهُ وأَنْ تُكْشَفَ كُرْبَتُهُ فَلْيُفَرِّجْ عَنْ مُعْسِرٍ »
ce qui signifie: « celui qui veut que son invocation soit exaucée et qu’il soit délivré de ses tourments, alors qu'il délivre quelqu'un qui est dans la difficulté. »
Et parmi ce qui est conforme au ḥadīth du Prophète:
« وَمَنْ سَتَرَ مُسْلِمًا سَتَرَهُ اللهُ في الدُّنْيا وَالآخِرَةِ »
qui signifie: « celui qui ne dévoile pas un musulman, Allāh ne le dévoile pas dans le bas monde et dans l'au-delà. »
Il y a ce qui a été rapporté d’un des Salaf qui a dit " j'ai vu des gens qui n'avaient pas de défaut mais ils ont mentionné les défauts des gens, les gens leur ont à leur tour mentionné des défauts, et j'ai vu des gens qui avaient des défauts, ils se sont abstenus de mentionner les défauts des gens, c'est alors qu'à notre tour nous avons oublié leurs défauts" fin de citation.
Ibnou Mâjah a rapporté du Prophète qu'il a dit:
« مَنْ سَتَرَ عَوْرَةَ أَخِيهِ الْمُسْلِمِ سَتَرَ اللهُ عَوْرَتَهُ يَوْمَ القِيامَةِ ومَنْ كَشَفَ عَوْرَةَ أَخِيهِ الْمُسْلِمِ كَشَفَ اللهُ عَوْرَتَهُ حَتَّى يَفْضَحَهُ بِها في بَيْتِهِ »
ce qui signifie "celui qui ne dévoile pas le défaut de son frère musulman, Allāh ne dévoile pas son défaut au Jour du Jugement, et celui qui dévoile le défaut de son frère musulman, Allāh le dévoile au point que tous les gens de sa famille connaîtront son histoire"
Sachez, mes frères de foi, que les gens sont de deux sortes:
La première, ceux qui ne font pas les péchés au grand jour et de qui une erreur peut provenir, il n'est alors pas permis de les diffamer ni de dévoiler cette erreur car ceci est une médisance interdite. Allāh ta`ālā dit:
﴿ إِنَّ الَّذِينَ يُحِبُّونَ أَنْ تَشِيعَ الفَاحِشَةُ فِي الَّذِينَ ءَامَنُواْ لَهُمْ عَذَابٌ أَلِيمٌ فِي الدُّنْيَا وَالآخِرَةِ ﴾
La deuxième, c'est celui qui déclare sa débauche et ses grands pêchés et les fait au grand jour, on ne commet pas alors de médisance interdite si on le mentionne pour cela, tout comme l'a dit Al-Haçan, mais sans pour autant que cela devienne une habitude ou qu’on le fasse pour assouvir sa vengeance, mais on le mentionne pour le réprimander, pour que la peine légale lui soit appliquée et pour que ses semblables en tirent des leçons.
Celui qui a fait ce qui fait mériter la peine légale puis se repent avant qu'on en prenne connaissance, alors il vaut mieux qu’il ne se dévoile pas, et qu’il n’aille pas se dénoncer au gouverneur alors qu'il a fait le repentir.
Quant à la parole du Prophète:
« وَاللهُ في عَوْنِ العَبْدِ ما كانَ العَبْدُ في عَوْنِ أَخِيهِ »
qui signifie: « Allāh aide l'esclave tant que l'esclave aide son frère », at-Tabarâniyy a rapporté du ḥadīth de `Oumar, marfôu`, attribué au Prophète:
« أَفْضَلُ الأَعْمالِ إِدْخالُ السُّرُورِ عَلَى الْمُؤْمِنِ، كَسَوْتَ عَوْرَتَهُ أَوْ أَشْبَعْتَ جَوْعَتَهُ أَوْ قَضَيْتَ حاجَتَهُ »
ce qui signifie: « Parmi les meilleures des œuvres c'est d'introduire la joie dans le cœur d'un croyant, que ce soit en lui donnant de quoi se vêtir ou en remplissant son estomac ou en lui réglant son affaire »
Et `Oumar s’occupait des veuves, il leur amenait de l'eau la nuit. Il est arrivé que TalHah a vu `Oumar, la nuit, renter dans la maison d'une femme, c'est alors que TalHah a rendu visite à cette femme pendant le jour. Il vit que c'était une vieille femme aveugle, handicapée, et il l'a interrogé "que venait faire cet homme chez toi?" Elle a dit " mais il le fait depuis tant (et elle a cité une longue période), il s’occupait de moi, il me ramenait ce qui me permet de rester en vie et il fait évacuer ce qui est nuisible" TalHah a dit: « Ô TalHah tu recherches les défauts de `Oumar ?!! »
Il y avait beaucoup de vertueux qui proposaient à leurs compagnons d'être à leur service. Un homme a tenu la compagnie à un groupe dans le jihad, et il leur a mis comme condition d'être à leur service et chaque fois que l'un d'entre eux voulait se laver la tête ou son vêtement, il se levait et il le faisait pour eux. Et lorsqu'il mourut, ils l'ont dévoilé pour le ghousl, ils ont vu sur sa main inscrit "au nombre des gens du Paradis" et ils ont vu que c'était une écriture entre la peau et la chair.
Quant à la parole du Prophète:
« ومَنْ سَلَكَ طَرِيقًا يَلْتَمِسُ فِيهِ عِلْمًا سَهَّلَ اللهُ لَهُ بِهِ طَرِيقًا إِلى الجَنَّة »
qui signifie: « Celui qui prend une voie par laquelle il recherche une science, Allāh lui facilite une voie pour le Paradis »
Ici, la voie pour quérir une science concerne aussi bien le sens propre du terme, c'est-à-dire de marcher avec ses pieds et ce qui est de cet ordre, et aussi le sens figuré, comme ceux qui mémorisent la science, qui l'étudient, qui la révisent, qui l'écrivent et ce qui est de cet ordre. Il se peut que ce qui est visé du ḥadīth soit que Allāh lui facilite la science qu'il recherche et lui facilite le moyen pour y arriver – et la science de la religion est un moyen qui mène au Paradis. Il se peut aussi que le sens visé soit que Allāh facilite à celui qui recherche la science avec sincérité le chemin pour être sur la bonne guidée, la voie qui mène au Paradis. Sa recherche de la science serait donc une cause pour sa bonne guidée et son entrée au Paradis. Celui donc qui suit le chemin de la science et qui n’en dévie pas, arrivera au Paradis par le plus simple et le plus proche des chemins. Il n’y a pas une voie pour connaître Allāh et avoir Son agrément par autre que celle de la science utile que Allāh a envoyé par Ses prophètes et descendue dans Ses livres [célestes].
Concernant la parole du Prophète:
« ما جَلَسَ قَوْمٌ في بَيْتٍ مِنْ بُيُوتِ اللهِ يَتْلُونَ كِتابَ اللهِ ويَتَدارَسُونَهُ بَيْنَهُمْ إِلاَّ نَزَلَتْ عَلَيْهِمُ السَّكِينَةُ وغَشِيَتْهُمُ الرَّحْمَةُ وحَفَّتْهُمُ الْمَلائِكَةُ وذَكَرَهُمُ اللهُ فِيمَنْ عِنْدَهُ »
qui signifie: « Il n'y a pas des gens qui s'assoient dans une assemblée dans une mosquée et qui récitent le Livre de Allāh et qui l’étudient entre eux sans que la sérénité ne descende sur eux, que la miséricorde ne les enveloppe, et les anges les entourent et Allāh fait qu'ils soient mentionnés par les anges des plus hauts degrés »
Ce ḥadīth indique le caractère recommandé de prendre place dans la mosquée pour la récitation du Qour'ân et son étude. Et si on explique ce ḥadīth par le fait d’apprendre le Qour'ân et l'enseigner, il n'y a pas de divergence sur le fait que c'est recommandé.
Et dans Al-Boukhâriyy, le Prophète a dit:
« خَيْرُكُمْ مَنْ تَعَلَّمَ القُرْءانَ وعَلَّمَهُ »
ce qui signifie: « Font partie des meilleurs d'entre vous ceux qui apprennent le Qour'ân et qui l'enseignent »
Abôu Sa`îd Al-Khoudriyy, que Allāh l'agréé, a rapporté que le Prophète a dit:
« ما مِنْ قَوْمٍ صَلُّوا صَلاةَ الغَداةِ ثُمَّ قَعَدُوا في مُصَلاّهُمْ يَتَعاطَوْنَ كِتابَ اللهِ ويَتَدارَسُونَهُ إِلاَّ وَكَّلَ اللهُ بِهِمْ مَلائِكَةً يَسْتَغْفِرُونَ لَهُمْ حَتَّى يَخُوضُوا في حَدِيثٍ غَيْرِهِ »
ce qui signifie: « chaque fois qu'il y a des personnes qui font la prière du milieu de la journée puis sont restés dans leur lieu de prière à évoquer le Livre de Allāh, à le réviser, alors Allāh charge pour eux des anges qui demandent le pardon en leur faveur jusqu'à ce qu'ils discutent d'autre chose »
Et dans le ṣaḥīḥ de Mouslim, le Messager de Allāh est sorti un jour et il a vu une assemblée de ses compagnons, il a dit:
« ما أَجْلَسَكُمْ ؟ »
ce qui signifie: « qu'est-ce qui vous a fait asseoir ? »
Ils répondirent: « nous étions assis pour évoquer Allāh, pour Le louer pour ce qu'Il nous a accordé pour l'Islam et de la grâce qu'Il nous a fait »
Alors il dit:
« آللهِ ما أَجْلَسَكُمْ إِلاَّ ذاكَ »
ce qui signifie: « par Allāh, est-ce que c'est la seule chose qui vous a fait asseoir ? »
Ils dirent "par Allāh rien d'autre que cela ne nous a fait asseoir"
Il a alors dit:
« أَمَا إِنِّي لَمْ أَسْتَحْلِفْكُمْ تُهْمَةً لَكُمْ ولَكِنَّهُ أَتانِي جِبْرِيلُ فَأَخْبَرَنِي أَنَّ اللهَ عَزَّ وَجَلَّ يُباهِي بِكُمُ الْمَلائِكَة »
ce qui signifie: « Sachez que si je vous ai demandé de jurer ce n'est pas par accusation de ma part, sauf que Jibrîl est venu m’annoncer que Allāh `azza wa jall fait que les anges sachent que vous êtes agréés »
Nous demandons à Allāh qu'Il nous facilite les voies de la bonne guidée pour suivre le chemin du Paradis.
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