Explication Traité de Croyance Musulmane de l’Imam Ibnou `ASAKIR
بسم الله الرحمن الرحيم
الحمدُ للهِ خالقِ الليلِ والنهار، رافعِ السمواتِ السبعِ بغيرِ عَمَدٍ العزيزِ القَهّار، والصلاةُ والسلامُ على سيدِنا محمَّدٍ المختار، وعلى ءالهِ وأصحابِهِ الطَّيبِينَ الأطهار
La louange est à Allāh, le Créateur de la nuit et du jour, Celui Qui a élevé les sept cieux sans piliers, le Tout-Puissant, Celui Qui domine les créatures par la contrainte de la mort. Et que l’honneur, l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordés à notre maître Mouḥammad l’élu, à sa famille pieuse et à ses compagnons bons et purs.
Ainsi, la science de la croyance en l’unicité de Dieu (at-tawḥīd) est la meilleure et la plus noble des sciences car elle concerne la plus honorable des connaissances, celle des bases de la religion. Allāh ta`ālā dit:
﴿ فَٱعۡلَمۡ أَنَّهُۥ لَآ إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّهُ ﴾
ce qui signifie: « Sache qu’il n’est de dieu que Allāh ». Et il a été rapporté de Al-Boukhâriyy dans son ṣaḥīḥ de Abou Hourayrah que Allāh l’agrée, que l’on a demandé au Messager de Allāh: « Quelle est la meilleure œuvre ? » Il a répondu :
« إيمان بالله ورسوله »
ce qui signifie: « La croyance en Allāh et en Son Messager ».
Et certes les gens du Salaf, c’est-à-dire les musulmans des trois premiers siècles de l’Hégire dont le Prophète a fait l’éloge, avaient un surcroît d’attention pour la science de la croyance en l’unicité de Dieu. De même, les gens du Khalaf, c’est-à-dire les musulmans qui sont venus après les trois premiers siècles et qui ont suivi les gens du Salaf dans la voie droite, dépensaient un surcroît d’effort pour la faire comprendre aux gens, en leur présentant ses preuves rationnelles et textuelles, au point que le grand savant spécialiste du fiqh et de la science de la croyance Mouḥammad Ibnou hibati l-Lâh Al-Makkiyy composa un ouvrage en vers dans la science du tawḥīd et le dédia au sultan Salaḥou d-Din Al-‘Ayyoubiyy que Allāh ta`ālā lui fasse miséricorde. Celui-ci le reçut avec intérêt et alla jusqu’à ordonner de l’enseigner y compris aux enfants dans les écoles. C’est pour ces raisons qu'il est utile de diffuser le commentaire d’un traité dans la science du tawḥīd qui résume la croyance en l’unicité de Dieu. Ses expressions seront explicitées à l’aide de mots brefs et simples, qu’il est facile aux enfants de comprendre et aux étudiants de mémoriser. Nous l’avons attribué au Chaykh Fakhrou d-Din Ibnou `Açâkir même s’il n’en était pas l’auteur à cause de l’attention particulière qu’il lui accordait. Nous avons appelé ce commentaire: « La brillance des Minarets, une explication des termes du traité de Fakhrou d-Din Ibnou `Açâkir. »
Nous tenons à souligner que ce traité comprend la croyance de ‘Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ`ah. Tout en étant très concis, ce traité comprend la majorité des bases de la croyance et réfute les croyances de ceux qui prétendent faussement suivre les gens du Salaf (qui se font appeler les salafistes). Ce traité présente la croyance ‘Ach`ariyy qui est la croyance des compagnons et la croyance de ceux qui les ont suivis sur la droiture que ce soit les gens du Salaf et du Khalaf. Il s’agit d’un traité éminent qui a reçu l’éloge du Hâfidh Salâḥou d-Dîn Khalîl Ibnou Kaykaladi Al-`Alâ‘iyy, que Allāh lui fasse miséricorde, décédé en l’an 761 de l’Hégire qui l’a appelé Al-`Aqîdatou l-Mourchidah, la croyance qui guide vers la vérité. Al-`Alâ‘iyy a dit: « Et l’auteur de cette croyance qui guide vers la vérité l’a écrite conformément à la voie et à la croyance de droiture, il a dit vrai concernant ce qu’il a mentionné au sujet de l’exemption de Allāh Al-`Aliyyou l-`Aḍhîm de toute ressemblance avec les créatures » fin de citation. Ceci a été rapporté par l’Imam Tâjou d-Dîn As-Soubkiyy dans son livre citant les biographies de générations de savants châfi`iyy, il a approuvé le ḥâfiḍh Al-`Alâ'iyy de l’avoir intitulée Al-`Aqîdatou l-Mourchidah et il l’a énoncée dans sa totalité, disant en la terminant ce qui suit: « Ceci est l’ultime expression de ce traité de croyance, il n’y a pas en lui ce que renierait un sunnite » fin de citation.
Pour finir, nous demandons au Seigneur, Celui Qui accorde beaucoup de bien, de nous accorder la force de Lui obéir, l’effacement de nos péchés et le pardon, Il est puissant à créer ce qu’Il veut.
بسم الله الرحمن الرحيم
Explication: La parole بسم الله signifie je commence par le nom de Allāh ou le commencement de mon ouvrage est par le nom de Allāh . Ar-Raḥmān est un nom de Allāh qui signifie Celui Qui accorde beaucoup de miséricorde aux croyants et aux non-croyants dans ce bas monde et uniquement aux croyants dans l’au-delà ; Ar-Raḥîm c’est-à-dire Celui Qui accorde beaucoup de miséricorde aux croyants.
Le Chaykh Fakhrou d-Dîn Ibnou `Açâkir que Allāh lui fasse miséricorde, a dit:
Explication: Le chaykh Fakhrou d-Din Abou Manṣôur `Abdou r-Raḥmān fils de Mouḥammad fils de Al- Haçan fils de Hibatou l-Lâh fils de `Abdoul-Lâh fils de Al- Houçayn Ad-Dimachqiyy connu sous le nom de Ibnou `Açâkir , le faqîh châfi`îte réputé, accordait une grande attention à enseigner ce célèbre traité de croyance connu sous le nom de Al-`Aqîdatou l-Mourchidah . Le spécialiste du fiqh et historien Abôu Châmah a dit: il n’y a pas parmi ses aïeux quelqu’un qui porte le nom de `Açâkir , ce n’est qu’une appellation par laquelle ils sont connus dans leur famille et qui pourrait provenir des mères de certains d’entre eux. Son oncle paternel est Abou l-Qâçim `Aliyy fils de Al- Haçan fils de Hibatou l-Lâh fils de `Açâkir , le spécialiste du ḥadīth (mouḥaddith) de la région de Ach-Châm et son spécialiste en authentification et mémorisation du ḥadīth (ḥâfiḍh). Le Chaykh Fakhrou d-dîn est né en l’an cinq cent cinquante, comme il l’a consigné lui-même de sa main, dans une grande et noble famille. Dès son enfance, il a donné, que Allāh lui fasse miséricorde, une grande importance à la science. Il a étudié le fiqh chez qouTbou d-dîn Mas`ôud An-Nayçâbôuriyy qui lui a donné sa fille en mariage. Il a reçu la science par transmission orale également:
- de son oncle paternel Abou l-Qâçim
- et de Charafou d-dîn `Abdoul-lâh fils de Mouḥammad fils de Abôu `Aṣrôun
- et de ‘Oummou `Abdi l-Lâh ‘Asmâ‘ fille de Mouḥammad fils de Al-Haçan fils de Tâhir
- et de la sœur de ‘Asmâ‘ qui s’appelait ‘Âminah ‘Oummou Mouḥammad
- et d’autres encore.
Il a enseigné et transmis le ḥadīth à La Mecque, Damas et Jérusalem (Al- qouds) et en d’autres lieux. De nombreux savants renommés ont fait son éloge comme l’a rapporté Adh-Dhahabiyy dans As-Siyar et d’autres que lui. De surcroît, tâjou ou d-dîn As-Soubkiyy a dit dans Tabaqâtou ch-Châfi`iyyah: « Il a été le dernier des plus grands qui ont réuni entre la science et la pratique ». Ses contemporains étaient unanimes à reconnaître sa grande intelligence et son degré dans la religion. Abôu Châmah a dit dans dhaylou r-Rawḍatayn: « Afin de lui confier la fonction de juge, le sultan Al-Mou`aḍh-ḍham l’a convoqué en pleine nuit. Arrivé chez ce dernier, il l’accueillit et le fit asseoir à ses côtés. On présenta un repas mais il n’en prit rien. Al-Mou`aḍh-ḍham fit pression sur lui pour qu’il accepte la fonction de juge. Alors il dit : Je vais faire la prière de al ‘istikhârah. Celui qui était avec lui m’a informé en disant : Ibnou `Açâkir s’est en allé, il est entré dans sa petite demeure proche du miḥrâb des compagnons – c’est-à-dire dans la mosquée des Omeyyades. Il veilla donc toute la nuit dans la mosquée, implorant Dieu et pleurant jusqu’à l’aube. Au matin, ils vinrent le voir, il persista dans son refus et suggéra qu’on nomme Ibnou l-Harastâniyy à qui fut finalement confiée cette fonction. Cependant, ayant craint d’être contraint à accepter la fonction de juge, il avait apprêté sa famille pour le voyage. Il avait même envoyé ses affaires du côté d’Alep. C’est alors que Al-`âdil -roi d’Alep et parent de Al-Mou`aḍh-ḍham fut affecté par ce qui se passait, il s’attendrit pour lui et fit renvoyer les affaires. Il lui dit: « Désigne quelqu’un d’autre ». Alors il lui désigna Ibnou l-Harastâniyy. »
Voici la traduction de deux vers de poésie de Ibnou `Açâkir:
Aie peur quand le soir d’espoir tu es rempli
Et espère si le matin de crainte tu es pris
Ô combien souvent de peines le temps amène
Pourtant, Allāh y accorde beaucoup de bienfaits.
Le Chaykh Fakhrou d-Dîn Ibnou `Açâkir a composé de nombreux ouvrages dans le fiqh et le ḥadīth . Il est décédé le dix du mois de Rajab de l’année 620 de l’Hégire et rares furent ceux qui n’assistèrent pas à ses funérailles. Il fut enterré dans le cimetière des Soufis à Damas. Abôu Châmah a dit: L’un de ceux qui étaient présents auprès de lui m’a informé et a dit: « Il a accompli la prière de aḍh-ḍhouhr et par la suite il s’est informé sur l’entrée du temps de al-`aṣr . Il fit le wouḍôu' , dit les deux témoignages en étant assis et puis dit : Raḍîtou bil-lâhi Rabbâ, wa bil-‘Islâmi dînâ, wa bi Mouḥammadin Nabiyyâ [ce qui signifie: J’ai aimé que Allāh soit mon Seigneur, que l’Islam soit ma religion et que Mouḥammad soit mon prophète.] Que Allāh me donne la force de prononcer la preuve de ma foi, qu’Il pardonne mes péchés et me fasse miséricorde dans mon isolement. Puis il a dit : Wa `alaykoumou s-salâm . Alors nous avons su que les anges étaient là et il s’écroula sans vie » fin de citation. Et sa mort fut provoquée par la diarrhée, que Allāh ta`ālā lui fasse miséricorde.
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