Explication sur le GHOUSL Grande Ablution obligatoire
La louange est à Dieu le Seigneur des mondes Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l'élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu'il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-'Amîn, l'Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l'Islam la religion de tous les Prophètes du premier 'Adam au dernier Mouḥammad.
Le ghousl - la grande ablution-, selon la Loi de l'Islam, consiste à faire couler l'eau sur tout le corps, avec une intention spécifique.
Et les choses qui le rendent obligatoire sont au nombre de cinq : elles rendent obligatoire le ghousl lorsqu'on a la volonté d'accomplir la prière ou ce qui est semblable. Mais le simple fait que l'une de ces choses ait lieu ne rend pas obligatoire le ghousl immédiatement. En effet, si une personne se trouve jounoub - par la sortie du maniyy ou le rapport sexuel - après le lever du soleil, il ne lui est pas un devoir de faire le ghousl immédiatement. Mais elle peut sortir avant de faire le ghousl et régler ses affaires puis revenir, alors qu'il reste suffisamment de temps pour accomplir la purification et la prière, et elle fait le ghousl puis accomplit la prière de aḍh-ḍhouhr. Al-Boukhâriyy a rapporté d'après Abôu Salamah qu'il a dit : J'ai demandé à `A'ichah, est-ce que le Prophète, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam, se couchait alors qu'il était jounoub ? Elle a répondu: "Oui et il faisait le wouḍoū' ".
Quant à ce qui s'est répandu parmi les gens du commun, que celui qui est jounoub, s'il sort avant de faire le ghousl, chaque poil de son corps le maudit, c'est un mensonge et c'est contraire à la religion.
L'Imam Al-Boukhâriyy a rapporté dans son ṣaḥīḥ d'après Abôu Hourayrah qu'il a dit : Le Messager de Allāh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam, m'a rencontré un jour alors que j'étais jounoub. Il m'a pris par la main et j'ai marché avec lui jusqu'à ce qu'il s'assoie. Alors, je me suis esquivé et j'ai regagné mon logis. J'ai donc fait le ghousl puis je suis revenu auprès du Messager qui était assis.
Il a dit:
ce qui signifie: « Où étais-tu ô Abôu Hirr ? » Je lui ai expliqué (à savoir que le compagnon était jounoub et qu'il était parti faire le ghousl).
Alors il a dit:
ce qui signifie: « Soubḥâna l-Lâh, ô Abôu Hirr. Certes le croyant n'est jamais impur », cela veut dire que ton état de jounoub ne te rend pas impur et que tu aurais pu resté avec nous sans la grande ablution.
Par ailleurs le corps de la femme qui a les règles est pur, ainsi que sa transpiration et ses larmes et sa salive et il n’est pas déconseillé de côtoyer une femme qui a les règles [contrairement à ce que disent certains non-croyants]. Ainsi il a été rapporté dans le ḥadīth ṣaḥīḥ que le Messager de Allāh récitait le Qour’ân en ayant la tête appuyé sur le corps de `A’ichah alors qu’elle avait les menstrues, de même il a été rapporté dans le ḥadīth ṣaḥīḥ que `A’ichah lui peignait les cheveux alors qu’elle avait les menstrues et le Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam était dans la mosquée et lui penchait sa tête sans quitter la mosquée car la maison de `A’ichah est collée à la mosquée, elle est séparée de la mosquée par un mur fin ; les deux ḥadīth ont été rapporté par Al-Boukhâriyy.
Les choses qui rendent obligatoire le ghousl sont donc les suivantes:
La première: l'émission de maniyy. Il présente des signes grâce auxquels on le reconnaît, parmi eux:
- le plaisir lors de son émission;
- l'odeur de la pâte à levain, lorsqu'il est humide;
- l'odeur du blanc d'œuf, lorsqu'il est sec;
- l'effusion intense, c'est-à-dire sa sortie par éjaculation, par à-coups et avec force;
L'apparition d'un seul de ces signes rend obligatoire de faire la grande ablution.
La deuxième: le rapport sexuel (al-jimâ`) même s'il n'y a pas eu émission de maniyy. C'est le fait d'introduire le gland, ou son équivalent pour celui qui n'en a pas, dans un vagin.
Le troisième: la fin des règles (al-HayD ). Il s'agit du sang qui s'écoule du vagin de la femme, dans un état normal de la bonne santé, et non à la suite d'un accouchement.
La quatrième: la fin des lochies (an-nifâs ). Il s'agit du sang qui sort après la libération de l'utérus de la femme de ce qu'elle portait.
La cinquième: l'accouchement car le nouveau-né tire son origine des maniyy qui se sont mélangés.
Les piliers du ghousl sont au nombre de deux:
- Le premier: l'intention. En effet, l'intention distingue les actes habituels des actes d'adoration. Son emplacement est le cœur. Elle se fait lorsque l'eau touche la première partie du corps qui est lavée. Celui qui fait le ghousl fait donc l'intention de lever le grand Hadath, ou de faire l'obligation du ghousl (farḍou l-ghousl), ou de faire le ghousl qui est un devoir (al-ghouslou l-wâjib) ou une intention équivalente comme de se rendre permise la prière (istibâHatou S-Salât) ou les tours rituels autour de la Ka`bah (istibâHatou T-Tawâf). Si après avoir déjà lavé une partie de son corps, on fait l'intention, il est un devoir de relaver cette partie.
Avertissement: il n'est pas permis pour celui qui est sûr qu'il n'a pas eu un grand Hadath, de se laver avec l'intention de lever le grand Hadath.
- Le deuxième: Répandre de l'eau sur tout le corps, c'est-à-dire ce qui en est apparent : peau, cheveux et poils avec l'eau purificatrice.
Parmi les choses qui sont recommandées lors du ghousl:
- La tasmiyah qui est de dire "bismi l-Lâh ", c'est-à-dire citer le nom de Allāh. Elle a lieu au début du ghousl et il est déconseillé de la délaisser.
- Le wouḍoū' entier avant de faire le ghousl. S'il est délaissé, cela n'est pas déconseillé.
- Ad-dalk c'est à dire faire passer la main sur le corps,
- Laver les membres successivement les uns immédiatement après les autres, c'est-à-dire laver un membre avant que celui qui le précède n'ait séché (al-mouwâlât)
- Faire précéder la droite sur la gauche.
Il est recommandé d'utiliser peu d'eau et il est déconseillé d'en abuser. Le Messager de Allāh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam, faisait le ghousl avec un Sâ3 qui est l'équivalent de quatre moudd [le plein des deux mains jointes pour des mains de taille moyenne]. Il est arrivé aussi qu'il fasse le ghousl avec cinq makkôuk, et le makkôuk vaut six moudd. D'après 'Anas, que Allāh l'agrée, le Prophète, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a fait le wouḍoū' avec un makkôuk et le ghousl avec cinq makkôuk. Cela a été rapporté par Mouslim.
Certains savants spécialistes de la jurisprudence ont dit : celui qui fait le ghousl nu, il lui est recommandé de dire lorsqu'il ôte ses vêtements :
(bismi l-Lâh l-ladhî lâ 'ilâha 'il-lâhôu)
ce qui signifie: « Je commence par citer le nom de Allāh, hormis Qui il n'est pas de dieu », car cela est une protection contre le regard des jinn.
Remarque: Si on fait la grande ablution obligatoire et qu'on avait déjà la petite ablution et qu'on a rien fait qui l'annule, dans ce cas on peut prier directement sans refaire le wouḍoū' la petite ablution.
La louange est à Allāh, le Créateur du monde.
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